Haïti.-
Des élections présidentielles et législatives biaisées par des fraudes et irrégularités flagrantes ont eu lieu: premier tour, dimanche 28 novembre 2010; deuxième tour, dimanche 20 mars 2011.
Aux présidentielles, le vainqueur a été Michel Joseph Martelly, tandis qu'aux législatives, le parti INITÉ du président sortant René Garcia Préval est devenu majoritaire au Sénat et est le parti ayant le plus grand nombre de députés à la Chambre basse.
Le parti au pouvoir, INITÉ, n'a pas réussi à faire élire son candidat, Jude Célestin, au premier tour avec le pourcentage de 54% et quelques poussières qu'il avait, selon les rumeurs, fixé à l'avance. L'INITÉ n'a pas non plus réussi à le faire maintenir en deuxième position au premier tour, même si le CEP avait publié, dans un premier temps, des résultats selon lesquels Jude Célestin était déclaré deuxième (241 462 voix, 22,48%), loin derrière la candidate du RDNP, Mirlande Manigat (336 878 voix, 31,37%), mais très proche du candidat de Répons Peyisan, Michel Martelly (234 617 voix, 21,84%), placé en troisième position.
Dans un premier temps donc, Michel Martelly était éliminé de la course. Il faut rappeler qu'il y eu 19 candidats au premier tour des présidentielles 2010-2011. Les trois quarts des voix sont allés aux trois premiers candidats Manigat, Célestin et Martelly, tandis que les seize autres candidats n'ont pu obtenir ensemble qu'un quart des voix au premier tour.
Les fraudes et irrégularités ayant été flagrantes, une révision du processus et des résultats a été effectuée par des experts de l'OÉA fin décembre 2010 - début janvier 2011.
Les experts de l'OÉA ont révisé les résultats de CEP et ont établi que la candidate Mirlande Manigat (RDNP) était effectivement première au premier tour (323 048 voix, 31,57%), que le candidat Michel Joseph Martelly (Répons Peyizan) était le vrai deuxième au premier tour (227 467 voix, 22,23%) et que le candidat Jude Célestin (INITÉ) était plutôt le vrai troisième (224 242 voix, 21,92%).
Malgré les recommandations des experts de l'OÉA, le CEP n'a pas corrigé les biais dans les résultats qu'il avait antérieurement publiés. La formule trouvée par l'INITÉ pour sauver la face a été le retrait de la candidature de Jude Célestin. «Les nombres gouvernent le monde», disait Pythagore. Le comportement du CEP confirme qu'Haïti fait encore exception à cette règle élémentaire. En réalité, elle rejette cette règle d'or depuis le début de son existence. Le pouvoir est conquis non par l'obtention de la majorité des voix, mais par la force: la force des armes ou la manipulation du vote par le pouvoir en place en faveur du candidat de son choix. Mais l'OÉA a réussi à tordre le bras de l'INITÉ pour le forcer à rejeter son candidat, Jude Célestin.
Cependant l'OÉA n'a pas jugé bon de réviser les résultats du premier tour des législatives entaché lui aussi de fraudes et d'irrégularités flagrantes. Était-ce un deal (marché) conclu tacitement avec l'INITÉ de René Préval ? Le pouvoir exécutif serait laissé à l'opposition, le pouvoir législatif à l'INITÉ ?
Le deuxième tour des présidentielles s'est donc fait au début de 2011 entre deux candidats de l'opposition au pouvoir en place: Mirlande Manigat (RDNP) et Michel Joseph Martelly (Répons Peyizan), une première en Haïti. Le deuxième tour des législatives s'est fait en même temps.
Contre toutes attentes, la candidate Mirlande Manigat (RDNP) «perd» au second tour tenu le dimanche 20 mars 2011 (31,74%). Les résultats sont proclamés le lundi 4 avril 2011. Le candidat Michel Joseph Martelly (Répons Peyizan) «gagne» avec 67,57%. Il devient ainsi le nouveau président d'Haïti pour cinq ans (mai 2011-février 2016).
Selon les données non-officielles qui circulaient sur le Web et dans les secteurs politiques, jusqu'à la veille de la date du dévoilement des résultats officiels par le CEP, environ 1700 procès-verbaux entachés d'irrégularités auraient été mis à l'écart par le Centre de Tabulation. Dans ces conditions, la candidate du RDNP, Mirlande Manigat était classée première avec environ 52% des voix exprimées et le candidat de Répons Peyizan, Michel Joseph Martelly était deuxième avec 48% des voix. Mais les compilations exhaustives du camp Martelly établisaient son pourcentage à 67% en tenant compte de tous les procès-verbaux, y compris les 1700 entachés d'irrégularités.
Coup de théâtre de la communauté internationale agissant dans les coulisses et impliquée jusqu'au cou dans le contrôle du processus des élections: le Président du CEP, Gaillot Dorsainvil, se rend en personne au Centre de Tabulation le dimanche 3 avril 2011. Il aurait demandé aux responsables du Centre de Tabulation d'insérer les résultats contenus dans les 1700 procès-verbaux biaisés qui avaient été mis en quarantaine. Conséquences immédiates: Martelly, 67,6%; Manigat, 31,7%.
Le CEP dévoile les résultats le lundi 4 avril 2011: le candidat Michel Joseph Martelly est proclamé vainqueur des élections présidentielles.
LCDP-Politique avait analysé les résultats du second tour des présidentielles (voir article du 9 avril 2011). Nous résumons ici cette analyse.
Premier tour (28 novembre 2010):
Mirlande Manigat, première: 31,57%
Michel Joseph Martelly, deuxième: 22,23%
L'ensemble des 17 autres candidats: 46,20%
Total des 19 candidats: 100%
Deuxième tour (20 mars 2011):
Michel Joseph Martelly, premier: 67,57%
Mirlande Manigat, deuxième: 31,74%
Votes nuls: 0,69%
Total: 100%
Pour prendre la mesure de ce qui s'est réellement passé, on propose l'interprétation suivante:
On admet que les mêmes électeurs qui ont voté au premier tour ont voté au second tour.
De plus, on admet que les mêmes électeurs qui avaient voté pour Mirlande Manigat au premier tour ont encore voté pour elle au second tour, à peu de choses près, et qu'il en a été de même pour Michel Martelly.
Sous ces deux hypothèses, on aurait (partiellement): Manigat (MHM1=31,57%); Martelly (MJM1=22,23%).
On admet que les 46,20% des électeurs qui avaient voté pour les 17 autres candidats au premier tour, étaient partagés entre les deux finalistes comme suit: 45,77% auraient voté pour Martelly au second tour, 0,43% aurait voté pour Manigat. On aurait (partiellement): Manigat (MHM2=0,43%); Martelly (MJM2=45,77%);
En additionnant les résultats partiels et hypothétiques en 3 et 4, on obtiendrait: Martelly (MJM1+MJM2=22,23% + 45,77% = 68,00%); Manigat (MHM1+MHM2=31,57%+0,43%=32,00% ).
Il nous semble peu probable qu'un tel événement ait pu se produire. Et pourtant, c'est à peu près ce qu'ont révélé les résultats proclamés par le CEP le 4 avril 2011: Martelly: 67,57% des voix, Manigat: 31,74% des voix.
En d'autres termes, et plus simplement dit, voici ce qui se serait passé aux présidentielles:
Supposons que 100 électeurs soient allés aux urnes le 28 novembre 2010 et que les mêmes 100 élécteurs soient encore allés aux urnes le 20 mars 2011.
1er tour: Mirlande Manigat, 32 voix pour; Michel Martelly, 22 voix pour; les 17 autres candidats, 46 voix pour en tout. Total: 32+22+46=100 voix.
2er tour: Mirlande Manigat, 32+0 = 32 voix pour; Michel Martelly, 22+46 = 68 voix pour. Total: 32+68 =100 voix.
Les résultats du vote au second tour signifiraient que les électeurs, partisans du parti INITÉ, ayant voté pour Jude Célestin au premier tour, entre autres choses, auraient reçu le mot d'ordre de voter pour Michel Martelly au second tour et l'auraient fait.
Le Président Michel Martelly a prété serment le 14 mai 2011 et a succédé au Président René Préval.
Les péripéties subies par le Président Michel Martelly entre mai et octobre 2011 pour faire ratifier un premier ministre ne corroborent pas la mécanique du calcul précédent, même si les résultats proclamés par le CEP correspondent aux combinaisons de pourcentages que nous avons présentées ci-dessus.
En Haïti, quand il y a élections, le comptage des voix exprimées n'a jamais été effectivement la règle réellement utilisée pour déterminer le vainqueur d'une élection. La mathématique du vote n'est pas dans les moeurs politiques haïtiennes, même quand Haïti est sous tutelle directe, voire quand elle ne l'est pas!
Quand Haïti n'est pas directement sous tutelle, c'est la Rue ou l'Armée presque uniquement qui dicte les résultats du scrutin. Le dépouillement des urnes est symbolique; il est fait pour la forme: le dictateur connaît à l'avance les résultats et la Rue est chargé d'indiquer le vainqueur à la nation. On l'a vu en 1950 (Paul E. Magloire), en 1957 (François Duvalier), en 1990 (Jean-Bertrand Aristide), en 2000 (Jean-Bertrand Aristide).
Quand Haïti est directement sous tutelle, à la force de la Rue, s'ajoutent la force du tuteur qui jouent chacune leur partition sous la direction du dictateur invisible. On l'a vu en 1995 (René Garcia Préval), en 2006 (René Garcia Préval) et en 2011 (Michel Joseph Martelly).
On le sait, LCDP-Politique avait appuyé ouvertement la candidature de Mirlande Manigat qui a été perçue comme le meilleur choix pour Haïti en 2010-2011. Mais c'est Michel Martelly qui a été proclamé vainqueur. En bon démocrate, nous acceptons le résultat proclamé par le CEP. Michel Martelly est le président d'Haïti pour cinq ans.
Parce qu'il n'appartient pas à la mouvance des anarchistes qui a gouverné Haïti pendant les 20 dernières années, et parce que, comme Mirlande Manigat, Michel Martelly, à sa manière, c'est-à-dire de façon inédite, lutte quotidiennement pour le changement, LCDP-Politique, dans ces conditions, a décidé d'appuyé le Président Martelly, jusqu'à preuve du contraire.
Donc, Martelly, le nouveau président n'est pas issu des forces anarchiques qui ont dominé la scène politique haïtienne depuis 1986. Il n'est pas issu de la classe politique traditionnelle non plus.
Il est différent politiquement.
Il veut gouverner autrement.
Il travaille à la réconciliation nationale.
Il oriente la politique de son gouvernement selon quatre priorités (les quatre E, devenus 5E depuis la ratification du PM Garry Conille): 1) Éducation; 2) État de droit; 3) Emploi; 4) Environnement; 5) Énergie (ajout du PM Conille).
L'éducation semble constituer la priorité des priorités du gouvernement Martelly-Conille.
Il voyage beaucoup tant à l'intérieur pour se rapprocher du peuple du pays en dehors, qu'à l'extérieur pour chercher des opportunés pour son pays.
Il semble accessible à tous: on dirait qu'il est constamment en campagne électorale.
Il est très présent dans les médias sociaux et à la télévision. Et LCDP aime beaucoup ça.
À l'analyse, c'est le genre de président qu'Haïti attendait depuis 1986, comme quoi, elle aurait perdu 25 ans dans l'anarchie entretenue par ceux qui ne peuvent gouverner autrement.
En faisant de l'éducation la priorité des priorités, le président Martelly vise juste. Faire de l'éducation la priorité des priorités était déjà dans mon esprit dès janvier 1986. Mais le peuple, à ce moment-là, avait d'autres priorités «plus prioritaires».
L'éducation à elle seule constituera une révolution en Haïti. Et ce sera à la gloire du président Martelly.
Mais il manque beaucoup à Haïti pour qu'elle entre dans la modernité:
D'abord sa diaspora. Elle est maintenue physiquement à l'écart en ne lui octroyant pas la double citoyenneté. Malgré tout, un flux monétaire de 2 G$/an (deux milliards de dollars par an) est observé à sens unique entre la diapora haïtienne et la mère patrie.
Ensuite une décentralisation vers une autonomie départementale et communale, ce qui rejoint ce que le Professeur Gérard Bissainthe propose sur le Web: le municipalisme.
Une culture de partis politiques et une culture de l'alternance politique.
Une culture d'élections honnêtes, sans fraudes ni irrégularités, sans l'influence d'un dictateur.
Un climat sécuritaire garanti à «six sigmas» pour attirer et retenir les investisseurs.
Une culture d'exécution, telle que préconisée sur le Web par l'ingénieur Ray Killick.
Une culture de liberté, telle que pronée sur le Web par le Professeur d'économie Parnell Duverger.
Il faudra donc, en définitive, que Martelly initie une «révolution tranquille» haïtienne, comme celle pronée par le Professeur Gérard Étienne, de son vivant, en long et en large dans le journal Haïti-Observateur et sur le Web.
LCDP souhaite un bon quinquennat au Président Martelly et à son gouvernement.
Canada.-
Au Canada, en 2011, la politique a été dominé par la réélection en mai 2011 des Conservateurs de Stephen Harper qui a réussi, enfin, à former un gouvernement majoritaire.
Il y a également la surprise créée par Jack Layton du parti NPD: le phénomène Layton. Contre toutes attentes, le NPD a réussi à faire élire plus d'une centaine de députés et est devenu du même coup l'opposition officielle à Ottawa. Même au Québec, le NPD a fait le plein. Malheureusement, le cancer a eu le dessus sur Jack Layton en été 2011. Il reste et demeure un grand canadien. Une course à la chefferie du NPD est en cours et prendra fin avec l'élection d'un nouveau chef en 2012.
Quant au Bloc québecois, il est passé d'une cinquantaine de députés avant les élections de mai 2011, à quelques députés que l'on peut compter sur les doigts d'une seule main! Même le chef du Bloc, Gilles Ducceppe, a mordu la poussière. Déçu, il a démissionné le soir des élections. Ira-t-il vers un autre échec, au provincicial cette fois, s'il se mêle d'être le successeur de Pauline Marois à la tête du Parti québécois, si jamais cette dernière céde aux pressions internes de son parti ou à celles des ténors du mouvement souverainiste qui trouvent qu'elle ne fait pas avancer assez vite le projet souverainiste ?
Le Parti Libéral du Canada, avec son chef Michael Ignatieff, n'a pas pu reconquérir le pouvoir perdu, il y a quelques années. Il ne forme même plus l'opposition officielle depuis mai 2011. Ignatieff démissionne immédiatement après les élections de mai 2011 pour accepter ensuite un poste de professeur à l'Université de Toronto. Le milieu universitaire semble mieux lui convenir que le milieu politique. En attendant une course à la chefferie, le PLC a confié provisoirement au député torontois, Bob Ray, la direction du parti. Bob Ray se débrouille bien. Ce n'est pas un nouveau venu en politique. Il ne serait pas étonnant qu'il devienne, sous peu, faute de concurrents, le chef qui conduira le PLC aux élections dans quatre ans, le temps pour ce parti de rebâtir ses assises dans les dix provinces canadiennes y compris le Québec.
Québec.-
Au Québec les dernières élections générales datent du 8 décembre 2008. À l'issue de ces élections, la composition de l'Assemblée nationale se présentait comme suit (total 125 sièges):
PLQ, parti majoritaire: 66 députés (1 366 046 voix, 42,08%); chef Jean Charest, Premier ministre.
PQ, opposition officielle: 51 députés (1 141 751 voix, 35,17%), chef Pauline Marois, chef de l'opposition.
ADQ: 7 députés (531 358, 16,37%), chef Mario Dumont qui a démissionné par la suite et est remplacé par Gérard Deltell.
QS (Québec solidaire): 1 député, co-chefs: Amir Khadir (député) et Françoise David.
Actuellement (depuis le 16 novembre 2011) la composition de l'Assemblée nationale du Québec se présente comme suit:
PLQ, 64 députés, dont est issu le gouvernement actuel;
PQ, 45 députés, opposition officielle;
ADQ, 4 députés, deuxième groupe d'opposition;
Québec solidaire, 1 député indépendant;
Option nationale, 1 député indépendant;
Autres, 9 députés;
Siège vacant, 1 (comté d'Argenteuil)
Total: 124 députés et 1 siège vacant.
La situation politique au Québec se complexifie en 2011 avec la formation d'un nouveau parti politique la CAQ (Coalition Avenir Québec) avec à sa tête François Legault, un ancien ministre de gournements péquistes antérieurs, donc un ancien souverainiste. La CAQ semble avoir du vent dans les voiles. Elle est en train de faire une alliance avec l'ADQ (Action démocratique du Québec). Elle dit vouloir mettre de côté le débat sur la question de la souveraineté du Québec. Mais pour combien de temps ? Est-ce pour attirer les partisans du PLQ (Parti libéral du Québec) et/ou les communautés éthniques qui sont d'allégeance libérale en grande partie et qui, traditionnellement, veulent préserver l'unité du Canada ?
Il semble peu probable que la CAQ réussisse à séduire les communautés éthniques d'ici les prochaines élections. Mais il ne faut pas écarter une réédition du phénomène Layton avec François Legault, si les partisans traditionnels du PQ et du PLQ, hormis les communautés éthniques, décidaient d'appuyer stratégiquement la CAQ. Mais, d'ici aux prochaines élections générales (en 2013?), beaucoup d'eaux «s'écouleront sous les ponts».
La situation n'a pas été facile pour Pauline Marois, chef du PQ. Mais elle résiste jusqu'à présent aux tentatives endogènes visant à la déstabiliser et à la faire démissionner. Elle a beaucoup d'expérience en politique active. C'est une sociale-démocrate chevronnée. Onze fois ministre sous les gouvernements péquistes antérieurs, elle a tout ce qu'il faut pour gouverner le Québec. Espérons qu'en 2012, elle continue à tenir les rênes de son parti.
Il est difficile de tenter de deviner, à ce moment-ci, comment se composerait un prochain gouvernement québécois. Sera-t-il majoritaire ou minoritaire ? Sera-t-il formé par le PLQ, le PQ, la CAQ ? Une lutte à trois n'est bon pour aucun des trois partis. Qui arrivera en tête avec une majorité relative, ou avec plus de la moitié des sièges (63): majorité absolue ? Ce deuxième cas correspond à la situation actuelle du PLQ de Jean Charest. Le PLQ réussira-t-il à résister au maraudage que la CAQ a déjà commencé à entreprendre ? Le PQ de Pauline Marois réussira-t-il à résister au maraudage que la CAQ ne manquera pas de tenter ?
Enfin, Jean Charest restera-t-il à la tête du PLQ jusqu'au prochaines élections ? Peut-être bien. Des analystes disent que c'est en campagne électorale que Jean Charest est à son meilleur. Mais il faudra un jour ou l'autre passer le flambeau à d'autres ...