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samedi 27 juillet 2013

Élections Canada et le DGE (Québec), des exemples à suivre par Haïti.

Le Directeur général des élections du Québec (DGE) est l'institution qui administre le système électoral et référendaire au Québec. Ce nom désigne à la fois l'institution et la personne qui la dirige. Cette personne est nommé par l'Assemblée nationale du Québec et elle est entièrement indépendante du gouvernement du Québec.

Élections Canada est l'institution qui administre le système électoral et référendaire du Canada. C'est une organisation établie par le Parlement canadien. Élections Canada est indépendante du gouvernement canadien et est impartiale.


Les liens suivants sont proposés à la réflexion des hommes et des femmes d'Haïti qui n'arrivent pas à mettre sur pied depuis plus de 25 ans un conseil électoral permanent (CEP), impartial et indépendant qui serait chargé de l'organisation d'élections libres, honnêtes, démocratiques.

  1. Page d'accueil du DGE: Directeur général des élections du Québec (DGE)
  2. Wikipédia/ Directeur des élections du Québec
  3. DGE/Lois électorales
  4. Wikipédia/ Loi électorale du Québec
  5. Page d'accueil d'Élections Canada (en français)
  6. Wikipédia/ Élections Canada (en français)

Quelques commentaires en vrac

Le Sénat de la République est amputé du tiers de ses membres, les élections pour le remplacement des 10 sénateurs dont le mandat est arrivé à terme au début de 2012 n'ayant pas encore eu lieu. Bientôt (début 2014), le Sénat sera amputé d'un deuxième tiers de ses membres.
Il semble évident que l'existence d'un Conseil électoral permanent soit une condition nécessaire au renouvellement périodique (sans retard) du tiers du Sénat.
Il semble évident que l'existence d'une loi électorale (amendable) qui régisse les élections sénatoriales soit une autre condition nécessaire au renouvellement périodique (sans retard) du tiers du Sénat.

Les élections locales (au niveau des 140 communes et des 570 sections communales) sont en principe sous la responsabilité du Conseil électoral. Elles sont difficiles à organiser en raison du peu de décentralisation ou du manque d'organisation de la structure du CEP au niveau des Communes et des Sections communales.

Le CTCEP doit/devrait organiser des élections sénatoriales et locales à la fin de 2013 ou au début de 2014. Les sommes d'argent à allouer au processus sont faramineuses. On parle de plusieurs dizaines de millions de dollars américains ! La réduction du coût des élections en Haïti à un minimum proche de la nullité (le bénévolat ou presque) serait, à notre avis, une autre condition nécessaire à l'organisation d'élections en Haïti. Bien sûr, le CEP devrait alors compter, le jour du scrutin, sur la participation des forces policières, du personnel du Ministère de l'Éducation, des enseignants, des étudiants, etc. Le secteur privé se ferait le devoir de contribuer avec l'État à l'achat/au renouvellement du matériel nécessaire à l'organisation des élections.

Les partis politiques sont peu organisés. Et ils sont nombreux. Ils gagneraient à se regrouper en deux ou trois grands partis. Actuellement, on a à peu près les grappes de partis suivants:
  1. Tèt Kalé (Répons Péyizan + les duvaliéristes + des transfuges d'autres partis ou mouvements) ;
  2. RDNP;
  3. Alternative (Fusion des socio-démocrates+OPL+Alyans démokratik); 
  4. (INITÉ+/- Lavalas et sa constellation de partis); 
  5. Konba;
  6. etc. 
_________________________

Voir aussi:
  1. Wikipédia/ Élections législatives et présidentielles haïtiennes 2010-2011.
  2. Wikipédia/ Liste des partis politiques haïtiens.
  3. Haïti-référence/ Organisations politiques haïtiennes.
  4. haitilibre.com/ Fusion des socio-démocrates/ Édmonde Supplice Beauzile.
  5. lexpress.fr/Mirlande Manigat ; wikipédia/ Mirlande Manigat ; Le coin de Pierre-Politique/ Programme de gouvernement du RDNP aux élections de 2010-2011.
  6. Wikipédia/ Repons Peyizan ; Wikipédia/ Michel Joseph Martelly.
  7. radiokiskeya.com/ Sauveur Pierre Étienne (OPL).

lundi 9 janvier 2012

L'année MMXI (2011) en Haïti, au Canada et au Québec: quelques commentaires sur la scène politique

Haïti.-

Des élections présidentielles et législatives biaisées par des fraudes et irrégularités flagrantes ont eu lieu: premier tour, dimanche 28 novembre 2010; deuxième tour, dimanche 20 mars 2011.

Aux présidentielles, le vainqueur a été Michel Joseph Martelly, tandis qu'aux législatives, le parti INITÉ du président sortant René Garcia Préval est devenu majoritaire au Sénat et est le parti ayant le plus grand nombre de députés à la Chambre basse.

Le parti au pouvoir, INITÉ, n'a pas réussi à faire élire son candidat, Jude Célestin, au premier tour avec le pourcentage de 54% et quelques poussières qu'il avait, selon les rumeurs, fixé à l'avance. L'INITÉ n'a pas non plus réussi à le faire maintenir en deuxième position au premier tour, même si le CEP avait publié, dans un premier temps, des résultats selon lesquels Jude Célestin était déclaré deuxième (241 462 voix, 22,48%), loin derrière la candidate du RDNP, Mirlande Manigat (336 878 voix, 31,37%), mais très proche du candidat de Répons Peyisan, Michel Martelly (234 617 voix, 21,84%), placé en troisième position.

Dans un premier temps donc, Michel Martelly était éliminé de la course. Il faut rappeler qu'il y eu 19 candidats au premier tour des présidentielles 2010-2011. Les trois quarts des voix sont allés aux trois premiers candidats Manigat, Célestin et Martelly, tandis que les seize autres candidats n'ont pu obtenir ensemble qu'un quart des voix au premier tour.

Les fraudes et irrégularités ayant été flagrantes, une révision du processus et des résultats a été effectuée par des experts de l'OÉA fin décembre 2010 - début janvier 2011.

Les experts de l'OÉA ont révisé les résultats de CEP et ont établi que la candidate Mirlande Manigat (RDNP) était effectivement première au premier tour (323 048 voix, 31,57%), que le candidat Michel Joseph Martelly (Répons Peyizan) était le vrai deuxième au premier tour (227 467 voix, 22,23%) et que le candidat Jude Célestin (INITÉ) était plutôt le vrai troisième (224 242 voix, 21,92%).

Malgré les recommandations des experts de l'OÉA, le CEP n'a pas corrigé les biais dans les résultats qu'il avait antérieurement publiés. La formule trouvée par l'INITÉ pour sauver la face a été le retrait de la candidature de Jude Célestin. «Les nombres gouvernent le monde», disait Pythagore. Le comportement du CEP confirme qu'Haïti fait encore exception à cette règle élémentaire. En réalité, elle rejette cette règle d'or depuis le début de son existence. Le pouvoir est conquis non par l'obtention de la majorité des voix, mais par la force: la force des armes ou la manipulation du vote par le pouvoir en place en faveur du candidat de son choix. Mais l'OÉA a réussi à tordre le bras de l'INITÉ pour le forcer à rejeter son candidat, Jude Célestin.

Cependant l'OÉA n'a pas jugé bon de réviser les résultats du premier tour des législatives entaché lui aussi de fraudes et d'irrégularités flagrantes. Était-ce un deal (marché) conclu tacitement avec l'INITÉ de René Préval ?  Le pouvoir exécutif serait laissé à l'opposition, le pouvoir législatif à l'INITÉ ?

Le deuxième tour des présidentielles s'est donc fait au début de 2011 entre deux candidats de l'opposition au pouvoir en place: Mirlande Manigat (RDNP) et Michel Joseph Martelly (Répons Peyizan), une première en Haïti. Le deuxième tour des législatives s'est fait en même temps.

Contre toutes attentes, la candidate Mirlande Manigat (RDNP) «perd» au second tour tenu le dimanche 20 mars 2011 (31,74%). Les résultats sont proclamés le lundi 4 avril 2011. Le candidat Michel Joseph Martelly (Répons Peyizan)  «gagne» avec 67,57%. Il devient ainsi le nouveau président d'Haïti pour cinq ans (mai 2011-février 2016).

Selon les données non-officielles qui circulaient sur le Web et dans les secteurs politiques, jusqu'à la veille de la date du dévoilement des résultats officiels par le CEP, environ 1700 procès-verbaux entachés d'irrégularités auraient été mis à l'écart par le Centre de Tabulation. Dans ces conditions, la candidate du RDNP, Mirlande Manigat était classée première avec environ 52% des voix exprimées et le candidat de Répons Peyizan, Michel Joseph Martelly était deuxième avec 48% des voix. Mais les compilations exhaustives du camp Martelly établisaient son pourcentage à 67% en tenant compte de tous les procès-verbaux, y compris les 1700 entachés d'irrégularités.

Coup de théâtre de la communauté internationale agissant dans les coulisses et impliquée jusqu'au cou dans le contrôle du processus des élections: le Président du CEP, Gaillot Dorsainvil, se rend en personne au Centre de Tabulation le dimanche 3 avril 2011. Il aurait demandé aux responsables du Centre de Tabulation d'insérer les résultats contenus dans les 1700 procès-verbaux biaisés qui avaient été mis en quarantaine. Conséquences immédiates: Martelly, 67,6%; Manigat, 31,7%.

Le CEP dévoile les résultats le lundi 4 avril 2011: le candidat Michel Joseph Martelly est proclamé vainqueur des élections présidentielles.

LCDP-Politique avait analysé les résultats du second tour des présidentielles (voir article du 9 avril 2011). Nous résumons ici cette analyse.

Premier tour (28 novembre 2010):
Mirlande Manigat, première: 31,57%
Michel Joseph Martelly, deuxième: 22,23%
L'ensemble des 17 autres candidats: 46,20%
Total des 19 candidats: 100%

Deuxième tour (20 mars 2011):
Michel Joseph Martelly, premier: 67,57%
Mirlande Manigat, deuxième: 31,74%
Votes nuls: 0,69%
Total: 100%

Pour prendre la mesure de ce qui s'est réellement passé, on propose l'interprétation suivante:

  1. On admet que les mêmes électeurs qui ont voté au premier tour ont voté au second tour.
  2. De plus, on admet que les mêmes électeurs qui avaient voté pour Mirlande Manigat au premier tour ont encore voté pour elle au second tour, à peu de choses près, et qu'il en a été de même pour Michel Martelly.
  3. Sous ces deux hypothèses, on aurait (partiellement): Manigat (MHM1=31,57%); Martelly (MJM1=22,23%).
  4. On admet que les 46,20% des électeurs qui avaient voté pour les 17 autres candidats au premier tour, étaient partagés entre les deux finalistes comme suit: 45,77% auraient voté pour Martelly au second tour, 0,43% aurait voté pour Manigat. On aurait (partiellement): Manigat (MHM2=0,43%); Martelly (MJM2=45,77%); 
  5. En additionnant les résultats partiels et hypothétiques en 3 et 4, on obtiendrait: Martelly (MJM1+MJM2=22,23% + 45,77% = 68,00%); Manigat (MHM1+MHM2=31,57%+0,43%=32,00% ). 
Il nous semble peu probable qu'un tel événement ait pu se produire. Et pourtant, c'est à peu près ce qu'ont révélé les résultats proclamés par le CEP le 4 avril 2011: Martelly: 67,57% des voix, Manigat: 31,74% des voix.

En d'autres termes,  et plus simplement dit, voici ce qui se serait passé aux présidentielles:
  • Supposons que 100 électeurs soient allés aux urnes le 28 novembre 2010 et que les mêmes 100 élécteurs soient encore allés aux urnes le 20 mars 2011.
  • 1er tour: Mirlande Manigat, 32 voix pour; Michel Martelly, 22 voix pour; les 17 autres candidats, 46 voix pour en tout. Total: 32+22+46=100 voix.
  • 2er tour: Mirlande Manigat, 32+0 = 32 voix pour; Michel Martelly, 22+46 = 68 voix pour. Total: 32+68 =100 voix.
Les résultats du vote au second tour signifiraient que les électeurs, partisans du parti INITÉ, ayant voté pour Jude Célestin au premier tour, entre autres choses, auraient reçu le mot d'ordre de voter pour Michel Martelly au second tour et l'auraient fait.

Le Président Michel Martelly a prété serment le 14 mai 2011 et a succédé au Président René Préval.
Les péripéties subies par le Président Michel Martelly entre mai et octobre 2011 pour faire ratifier un premier ministre ne corroborent pas la mécanique du calcul précédent, même si les résultats proclamés par le CEP correspondent aux combinaisons de pourcentages que nous avons présentées ci-dessus.

En Haïti, quand il y a élections, le comptage des voix exprimées n'a jamais été effectivement la règle réellement utilisée pour déterminer le vainqueur d'une élection. La mathématique du vote n'est pas dans les moeurs politiques haïtiennes, même quand Haïti est sous tutelle directe, voire quand elle ne l'est pas!

Quand Haïti n'est pas directement sous tutelle, c'est la Rue ou l'Armée presque uniquement qui dicte les résultats du scrutin. Le dépouillement des urnes est symbolique; il est fait pour la forme: le dictateur connaît à l'avance les résultats et la Rue est chargé d'indiquer le vainqueur à la nation. On l'a vu en 1950 (Paul E. Magloire), en 1957 (François Duvalier), en 1990 (Jean-Bertrand Aristide), en 2000 (Jean-Bertrand Aristide).

Quand Haïti est directement sous tutelle, à la force de la Rue, s'ajoutent la force du tuteur qui jouent chacune leur partition sous la direction du dictateur invisible. On l'a vu en 1995 (René Garcia Préval), en 2006 (René Garcia Préval) et en 2011 (Michel Joseph Martelly).

On le sait, LCDP-Politique avait appuyé ouvertement la candidature de Mirlande Manigat qui a été perçue comme le meilleur choix pour Haïti en 2010-2011. Mais c'est Michel Martelly qui a été proclamé vainqueur. En bon démocrate, nous acceptons le résultat proclamé par le CEP. Michel Martelly est le président d'Haïti pour cinq ans.

Parce qu'il n'appartient pas à la mouvance des anarchistes qui a gouverné Haïti pendant les 20 dernières années, et parce que, comme Mirlande Manigat, Michel Martelly, à sa manière, c'est-à-dire de façon inédite, lutte quotidiennement pour le changement, LCDP-Politique, dans ces conditions, a décidé d'appuyé le Président Martelly, jusqu'à preuve du contraire.

Donc, Martelly, le nouveau président n'est pas issu des forces anarchiques qui ont dominé la scène politique haïtienne depuis 1986. Il n'est pas issu de la classe politique traditionnelle non plus.
  • Il est différent politiquement.
  • Il veut gouverner autrement. 
  • Il travaille à la réconciliation nationale.
  • Il oriente la politique de son gouvernement selon quatre priorités (les quatre E, devenus 5E depuis la ratification du PM Garry Conille): 1) Éducation; 2) État de droit; 3) Emploi; 4) Environnement; 5) Énergie (ajout du PM Conille).
  • L'éducation semble constituer la priorité des priorités du gouvernement Martelly-Conille.
  • Il voyage beaucoup tant à l'intérieur pour se rapprocher du peuple du pays en dehors, qu'à l'extérieur pour chercher des opportunés pour son pays.
  • Il semble accessible à tous: on dirait qu'il est constamment en campagne électorale.
  • Il est très présent dans les médias sociaux et à la télévision. Et LCDP aime beaucoup ça.
  • À l'analyse, c'est le genre de président qu'Haïti attendait depuis 1986, comme quoi, elle aurait perdu 25 ans dans l'anarchie entretenue par ceux qui ne peuvent gouverner autrement.
En faisant de l'éducation la priorité des priorités, le président Martelly vise juste. Faire de l'éducation la priorité des priorités était déjà dans mon esprit dès janvier 1986. Mais le peuple, à ce moment-là,  avait d'autres priorités «plus prioritaires».

L'éducation à elle seule constituera une révolution en Haïti. Et ce sera à la gloire du président Martelly.

Mais il manque beaucoup à Haïti pour qu'elle entre dans la modernité:
  • D'abord sa diaspora. Elle est maintenue physiquement à l'écart en ne lui octroyant pas la double citoyenneté. Malgré tout, un flux monétaire de 2 G$/an (deux milliards de dollars par an) est observé à sens unique entre la diapora haïtienne et la mère patrie.
  • Ensuite une décentralisation vers une autonomie départementale et communale, ce qui rejoint ce que le Professeur Gérard Bissainthe propose sur le Web: le municipalisme.
  • Une culture de partis politiques et une culture de l'alternance politique.
  • Une culture d'élections honnêtes, sans fraudes ni irrégularités, sans l'influence d'un dictateur.
  • Un climat sécuritaire garanti à «six sigmas» pour attirer et retenir les investisseurs.
  • Une culture d'exécution, telle que préconisée sur le Web par l'ingénieur Ray Killick.
  • Une culture de liberté, telle que pronée sur le Web par le Professeur d'économie Parnell Duverger.
Il faudra donc, en définitive, que Martelly initie une «révolution tranquille» haïtienne, comme celle pronée par le Professeur Gérard Étienne, de son vivant, en long et en large dans le journal Haïti-Observateur et sur le Web.

LCDP souhaite un bon quinquennat au Président Martelly et à son gouvernement.


Canada.-

Au Canada, en 2011, la politique a été dominé par la réélection en mai 2011 des Conservateurs de Stephen Harper qui a réussi, enfin, à former un gouvernement majoritaire.

Il y a également la surprise créée par Jack Layton du parti NPD: le phénomène Layton. Contre toutes attentes, le NPD a réussi à faire élire plus d'une centaine de députés et est devenu du même coup l'opposition officielle à Ottawa. Même au Québec, le NPD a fait le plein. Malheureusement, le cancer a eu le dessus sur Jack Layton en été 2011. Il reste et demeure un grand canadien. Une course à la chefferie du NPD est en cours et prendra fin avec l'élection d'un nouveau chef en 2012.

Quant au Bloc québecois, il est passé d'une cinquantaine de députés avant les élections de mai 2011, à quelques députés que l'on peut compter sur les doigts d'une seule main! Même le chef du Bloc, Gilles Ducceppe, a mordu la poussière. Déçu, il a démissionné le soir des élections. Ira-t-il vers un autre échec, au provincicial cette fois, s'il se mêle d'être le successeur de Pauline Marois à la tête du Parti québécois, si jamais cette dernière céde aux pressions internes de son parti ou à celles des ténors du mouvement souverainiste qui trouvent qu'elle ne fait pas avancer assez vite le projet souverainiste ?

Le Parti Libéral du Canada, avec son chef Michael Ignatieff, n'a pas pu reconquérir le pouvoir perdu, il y a quelques années. Il ne forme même plus l'opposition officielle depuis mai 2011. Ignatieff démissionne immédiatement après les élections de mai 2011 pour accepter ensuite un poste de professeur à l'Université de Toronto. Le milieu universitaire semble mieux lui convenir que le milieu politique.  En attendant une course à la chefferie, le PLC a confié provisoirement au député torontois, Bob Ray, la direction du parti. Bob Ray se débrouille bien. Ce n'est pas un nouveau venu en politique. Il ne serait pas étonnant qu'il devienne, sous peu, faute de concurrents, le chef qui conduira le PLC aux élections dans quatre ans, le temps pour ce parti de rebâtir ses assises dans les dix provinces canadiennes y compris le Québec.



Québec.-

Au Québec les dernières élections générales datent du 8 décembre 2008. À l'issue de ces élections, la composition de l'Assemblée nationale se présentait comme suit (total 125 sièges):
  1. PLQ, parti majoritaire: 66 députés (1 366 046 voix, 42,08%); chef Jean Charest, Premier ministre.
  2. PQ, opposition officielle: 51 députés (1 141 751 voix, 35,17%), chef Pauline Marois, chef de l'opposition.
  3. ADQ: 7 députés (531 358, 16,37%), chef Mario Dumont qui a démissionné par la suite et est remplacé par Gérard Deltell.
  4. QS (Québec solidaire): 1 député, co-chefs: Amir Khadir (député) et Françoise David.
Actuellement (depuis le 16 novembre 2011) la composition de l'Assemblée nationale du Québec se présente comme suit:
  • PLQ, 64 députés, dont est issu le gouvernement actuel;
  • PQ, 45 députés, opposition officielle;
  • ADQ, 4 députés, deuxième groupe d'opposition;
  • Québec solidaire, 1 député indépendant;
  • Option nationale, 1 député indépendant;
  • Autres, 9 députés;
  • Siège vacant, 1 (comté d'Argenteuil)
  • Total: 124 députés et 1 siège vacant.

La situation politique au Québec se complexifie en 2011 avec la formation d'un nouveau parti politique la CAQ (Coalition Avenir Québec) avec à sa tête François Legault, un ancien ministre de gournements péquistes antérieurs, donc un ancien souverainiste. La CAQ semble avoir du vent dans les voiles. Elle est en train de faire une alliance avec l'ADQ (Action démocratique du Québec). Elle dit vouloir mettre de côté le débat sur la question de la souveraineté du Québec. Mais pour combien de temps ? Est-ce pour attirer les partisans du PLQ (Parti libéral du Québec) et/ou les communautés éthniques qui sont d'allégeance libérale en grande partie et qui, traditionnellement, veulent préserver l'unité du Canada ?

Il semble peu probable que la CAQ réussisse à séduire les communautés éthniques d'ici les prochaines élections. Mais il ne faut pas écarter une réédition du phénomène Layton avec François Legault, si les partisans traditionnels du PQ et du PLQ, hormis les communautés éthniques, décidaient d'appuyer stratégiquement la CAQ. Mais, d'ici aux prochaines élections générales (en 2013?), beaucoup d'eaux «s'écouleront sous les ponts».

La situation n'a pas été facile pour Pauline Marois, chef du PQ. Mais elle résiste jusqu'à présent aux tentatives endogènes visant à la déstabiliser et à la faire démissionner. Elle a beaucoup d'expérience en politique active. C'est une sociale-démocrate chevronnée. Onze fois ministre sous les gouvernements péquistes antérieurs, elle a tout ce qu'il faut pour gouverner le Québec. Espérons qu'en 2012, elle continue à tenir les rênes de son parti.

Il est difficile de tenter de deviner, à ce moment-ci, comment se composerait un prochain gouvernement québécois. Sera-t-il majoritaire ou minoritaire ? Sera-t-il formé par le PLQ, le PQ, la CAQ ? Une lutte à trois n'est bon pour aucun des trois partis. Qui arrivera en tête avec une majorité relative, ou avec plus de la moitié des sièges (63): majorité absolue ? Ce deuxième cas correspond à la situation actuelle du PLQ de Jean Charest. Le PLQ réussira-t-il à résister au maraudage que la CAQ a déjà commencé à entreprendre ?  Le PQ de Pauline Marois réussira-t-il à résister au maraudage que la CAQ ne manquera pas de tenter ?

Enfin, Jean Charest restera-t-il à la tête du PLQ jusqu'au prochaines élections ? Peut-être bien. Des analystes disent que c'est en campagne électorale que Jean Charest est à son meilleur. Mais il faudra un jour ou l'autre passer le flambeau à d'autres ...

jeudi 30 décembre 2010

Politique québécoise/sondage Crop-La Presse (10-19 décembre 2010)


Selon le dernier sondage CROP-La Presse (10-19 décembre 2010), si des élections provinciales avaient eu lieu à la mi-décembre, voici comment se répartiraient leurs votes:

  1. Parti québécois de Pauline Marois: 41%;
  2. Parti Libéral de Jean Charest: 25%;
  3. Action démocratique: 16%;
  4. Québec solidaire: 12%
  5. Parti vert: 6%


Selon ce même sondage, voici comment se présente le taux d'insatisfaction des québécois vis-à-vis le gouvernement de Jean Charest:

  1. Plutôt/très insatisfait: 70%
  2. Très/plutôt satisfait: 28%
  3. Sans opinion: 2%

Par ailleurs, selon le même sondage, le Bloc québécois reste toujours en tête sur la scène fédérale. Si des élections avaient eu lieu à la même période (10-19 décembre 2010) au niveau fédéral, le Bloc québécois aurait remporté 40 % des voix québécoises contre 18 % pour le Parti libéral fédéral, 19 % pour les néo-démocrates et 20 % pour le Parti conservateur.

L'échantillon de québécois testé était de taille 1002. Par conséquent la marge d'erreur était de l'ordre de 3 %, 19 fois sur 20.
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Lire aussi l'article de Daphné Cameron, La Presse, 30 décembre 2010.

mardi 14 avril 2009

Roadside bomb claims life of Canadian soldier, wounds four others

*
Trooper Karine Blais. THE CANADIAN PRESS/DND HO, April 14, 2009
***
By Patrice Bergeron, The Canadian Press
KANDAHAR, Afghanistan - A young soldier just two weeks into her first tour of duty in Afghanistan has become the latest Canadian casualty of the mission.
Trooper Karine Blais, 21, died and four other soldiers were wounded late Monday afternoon when their armoured personnel carrier rolled over a roadside bomb in the Shah Wali Khot district, north of Kandahar.
The young woman was serving with the 2nd Battalion of the Royal 22nd Regiment based at Valcartier, near Quebec City.
A total of 117 Canadian soldiers, including two women, have died as part of the Afghan mission since it began in 2002.
The soldiers wounded in Monday's blast were airlifted by helicopter to a military hospital at Kandahar Airfield despite a fierce sand storm that hit the area. An earlier report that the storm prevented choppers from reaching the scene of the blast was incorrect.
Two of the soldiers were being treated by medical personnel and two were released. The conditions of the two still being treated were not known.
Brig.-Gen. Jonathan Vance, the commander of Canadian troops in Afghanistan, said Blais had arrived in Afghanistan just two weeks ago. He praised the young woman's enthusiasm for the mission she was about to undertake.
"She was an energetic soldier who gave 100 per cent to every challenge she faced using a unique sense of humour, based on her honesty," Vance said. "Frank and direct, she demonstrated the qualities of a future leader who was respected by all members of her squadron."
He said Blais is survived by her mother Josee, grandmother Laurette and brother Billy. Her hometown was not released.
"This young woman's life did not go to waste; she believed in her role in Afghanistan and her dedication to the overall mission is beyond commendable," Vance said.
Blais is the second female soldier from Canada to be killed as part of the Afghan mission.
Capt. Nicola Goddard of the 1st Regiment of the Royal Canadian Horse Artillery, died on May 17, 2006, in a grenade attack in the Panjwaii district west of Kandahar city.
Blais's death comes a day before the Royal 22nd was to succeed the 3rd Royal Canadian Regiment of Petawawa, Ont. as the primary battle group in southern Afghanistan. A ceremony is scheduled late Tuesday that will see the changeover to the Royal 22nd under the leadership of Lt.-Col. Jocelyn Paul.
Blais's killing marks the first Canadian loss since March 20, when Master Cpl. Scott Vernelli, Cpl. Tyler Crooks, Trooper Jack Bouthillier and Trooper Corey Hayes died in two separate explosions.
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//En français:
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jeudi 19 février 2009

Obama au Canada

Obama au Canada, accord sur des technologies "vertes"

Source: Reuters, 19 février 2009, Ross Colvin et Jeff Mason
Version française Jean Décotte et Henri-Pierre André



Le Président des États-Unis, Barack Obama et le Premier ministre canadien Stephen Harper, Ottawa, 19 février 2009
***

Les Etats-Unis et le Canada, deux grands pays émetteurs de gaz à effet de serre, sont convenus jeudi de coopérer sur de nouvelles technologies "vertes" dans l'énergie pour combattre le réchauffement climatique.
Cet accord a été annoncé à Ottawa lors de la visite de Barack Obama, qui, conformément à la tradition, avait réservé au Canada le premier déplacement à l'étranger de sa présidence.
Le président des Etats-Unis et le Premier ministre canadien, Stephen Harper, se sont parallèlement engagés à renouveler les liens historiques unissant leurs deux pays.
Obama s'est efforcé d'apaiser les Canadiens, rendus inquiets par la clause dite du "Buy American" (Achetez américain) présente dans le plan de relance de l'économie d'un montant de 787 milliards de dollars qu'il a promulgué mardi.
Le plan prévoit des investissements dans les infrastructures publiques pour lesquels doivent être utilisés de l'acier et des matériaux produits aux Etats-Unis.
Harper avait annoncé qu'il chercherait à obtenir des garanties à propos de cette clause. Les entreprises canadiennes exportent près des trois quarts de leur production vers les Etats-Unis.
"C'est un gros risque pour le monde aujourd'hui. Si quelque chose peut aggraver la récession en dépression, c'est bien l'adoption de mesures protectionnistes dans le monde entier", avait-il déclaré sur CNN.
"Nous sommes à présent dans une période où il nous faut être très prudents face à tout signal de protectionnisme", lui a répondu Obama lors de la conférence de presse commune clôturant ce sommet.
"J'ai pleinement confiance dans le fait que les Etats-Unis respecteront ces obligations (internationales) et continueront d'être en position de pointe sur la nécessité d'un commerce mondialisé", a dit le chef du gouvernement canadien.
L'accord de coopération technologique sur l'énergie porte notamment sur la capture et le stockage du dioxyde de carbone, un gaz à effet de serre.
Obama, qui souhaite voir son pays en pointe dans la lutte contre le réchauffement climatique, et Harper ont précisé que cet accord permettra à leurs deux pays d'extraire des énergies fossiles, comme le pétrole et le charbon, en polluant moins.
"Il inclura des éléments comme la capture du carbone, son stockage, ou encore le réseau électrique intelligent (smart grid)", avait précisé un peu plus tôt un responsable de la Maison blanche.
PAS DE PRESSION SUR L'AFGHANISTAN
Une possible remise en cause de l'Accord de libre-échange nord-américain (Alena) entre Etats-Unis, Canada et Mexique, esquissée par Obama au cours de la campagne des primaires démocrates 2008, avait également suscité des remous à Ottawa.
Le président américain était revenu par la suite sur cet engagement à demi-mots et le Canada a interprété ces postures successives comme des manoeuvres politiques.
Le commerce tripartite entre Etats-Unis, Canada et Mexique a été multiplié par trois depuis l'entrée en vigueur de l'Alena en 1994, à près de mille milliards de dollars.
Jeudi, Obama a dit souhaiter l'engagement de discussions pour incorporer des clauses sociales et environnementales à l'Alena sans, a-t-il ajouté, que cela ne nuise aux relations commerciales.
Ces clauses existent déjà, mais figurent en annexe. "Ce qui me frappe, a dit Obama à Ottawa, c'est que si ces annexes ont une signification, alors elles peuvent aussi bien être intégrées au corps du texte, de sorte qu'elles puissent être efficacement mises en oeuvre."
Les observateurs s'attendaient également à ce que les deux dirigeants cherchent à prendre la mesure l'un de l'autre en abordant des questions sensibles comme la présence militaire canadienne en Afghanistan.
Alors qu'Obama vient d'annoncer l'envoi de 17.000 soldats en renfort en Afghanistan, le Canada escompte toujours retirer ses 2.700 soldats canadiens présents sur place à l'horizon 2011.
"Je n'ai certainement pas pressé le Premier ministre sur des engagements additionnels au-delà de ceux qui ont déjà été pris", a dit le président des Etats-Unis.
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vendredi 13 février 2009

Sarkozy met de l'eau dans son vin

Source: Radio-Canada/Nouvelles
Mise à jour le vendredi 13 février 2009 à 11 h 38

Le président français Nicolas Sarkozy a répondu à la lettre de protestation que lui avaient adressée Pauline Marois et Gilles Duceppe à la suite de sa déclaration sur la souveraineté du Québec lors de la remise de la Légion d'honneur au premier ministre du Québec, Jean Charest.


Dans leur lettre de protestation (1) envoyée le 5 février dernier, les deux chefs souverainistes reprochaient au président français d'avoir dénigré les souverainistes québécois et d'avoir une mauvaise perception du mouvement indépendantiste québécois, à qui il reprochait d'être séctaire et refermé sur lui-même (2) et (3).


Tout en rappelant au président Sarkozy qu'aucun de ses prédécesseurs n'avait dans le passé qualifié de la sorte le projet souverainiste québécois, Mme Marois et M. Duceppe lui ont souligné que plus de deux millions de Québécois ont voté pour cette option lors du dernier référendum.


Or, il semble que le président français ait tempéré ses propos dans la lettre de réponse qu'il adresse aux deux chefs souverainistes.
Dans un extrait de la lettre du président Sarkozy obtenu par RDI, on peut lire: « Tous les Québécois, dans la diversité de leurs engagements et de leurs opinions, tiennent une place particulière dans le coeur des Français. Ce lien, si profond, constitue notre bien commun... c'est ce trésor que je voudrais, avec tous les Québécois, promouvoir et valoriser davantage encore. »


Politesse diplomatique oblige

La chef du Parti québécois, Pauline Marois, et le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe
Bien qu'ils aient pris connaissance de la réponse du président Sarkozy en début de semaine, les chefs du Parti québécois et du Bloc, Pauline Marois et Gilles Duceppe, n'ont pas réagi publiquement à cette lettre du président français.


Au Parti québécois, on souligne que l'usage diplomatique veut que ce soit la présidence française qui rende elle-même cette lettre publique avant d'en commenter le contenu.

N.B. L'article ci-dessus provient du lien suivant:
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http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2009/02/13/001-sarkozy-reponse-lettre.shtml
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(1) Marois et Duceppe en colère
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2009/02/05/002-sarkozy-souverainete-lettre.shtml?ref=rss

(2) Quand indépendantisme rime avec sectarisme
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2009/02/02/003-Sarkozy-souverainiste.shtml

(3) Selon Nicolas Sarkozy, les indépendantistes québécois seraient séctaires ?
http://jfjpm-politique.blogspot.com/2009/02/selon-nicolas-sarkozy-les.html

mardi 3 février 2009

Selon Nicolas Sarkozy, les indépendantistes québécois seraient séctaires ?


Le président français Nicolas Sarkozy et le premier ministre du Québec Jean Charest à l'Élysée
Photo AFP, Philippe Wojazer, 2 février 2009
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Source: Radio-Canada
Le président français, Nicolas Sarkozy, s'est écarté de son texte, lundi, lorsqu'il a remis la Légion d'honneur au premier ministre du Québec, pour parler de famille, d'attachement et de sectarisme.

Revenant sur les déclarations qu'il avait faites lors de sa visite au Québec, durant le Sommet de la Francophonie, il a répondu aux souverainistes qui avaient critiqué le changement de ton de la France envers le Québec et son amitié envers le Canada.
S'il n'a pas manqué de rappeler l'importance des liens entre la France et le Québec, il a aussi précisé que son pays était attaché au Canada.
M. Sarkozy a tourné la page sur la politique de « non-ingérence et de non-indifférence ». Cette politique « qui a été la règle pendant des années, honnêtement [...] n'est pas mon truc », a-t-il lancé.
Puis, le président français a précisé qu'il aimait les deux ensembles de manière différente: « Pour vous aimer, je n'ai pas besoin de détester les voisins [...], pour prouver qu'on aime les autres, on n'a pas besoin de détester leurs voisins ». Il a ajouté que ceux qui ne comprenaient pas cela « ne comprennent pas le refus du sectarisme, le refus de la division, le refus de l'enfermement sur soi-même et le refus de cette obligation de définir son identité par opposition féroce à l'autre ».
Embarrassé, le premier ministre Charest a eu une réaction prudente: « Je ne vois pas d'autre politique possible pour la France que celle de ni ingérence et ni indifférence, dans un cadre référendaire. [...] Et si jamais il devait y avoir un nouveau référendum, je ne vois pas d'autres politiques possibles pour la France que la non-ingérence, non indifférenciée. Ce que le président Sarkozy exprime, je pense, c'est un sentiment qui déborde les circonstances d'un référendum sur l'avenir du Québec », a-t-il dit.
Mais, de ce côté-ci de l'océan, les souverainistes n'ont pas accepté les nuances de M. Charest, ni les commentaires du président français, mal informé sur la situation au Québec, disent-ils.
Cliquez sur le lien suivant pour lire la suite:
//Radio-Canada: Quand indépendantisme rime avec sectarisme
Fin//
Commentaire du Coin de Pierre-Politique
Il est évident que Monsieur Sarkozy est allé trop loin dans sa déclaration. Mais il a voulu être clair sur sa position vis-à-vis les indépendantistes québécois.
Cette déclaration qui m'étonne, me permet, curieusement, de comprendre ce que Dany Laferrière voulait dire quand, dans un entretien avec Victor Lévy-Beaulieu (bien avant l'épisode de la reine nègre), il avait suggéré à Victor Lévy-Beaulieu d'aller en personne à Port-au-Prince pour présenter et expliquer la cause des indépendantistes québécois aux haïtiens. Dany affirmait que les haïtiens auraient alors compris cette cause et l'appuieraient.
Les haïtiens à l'intérieur du Québec n'appuient pas la cause indépendantiste et se rangent du côté des fédéralistes, en grande majorité. Sans aller jusqu'à traiter les indépendantistes de sectaires comme le fait Sarkosy, les haïtiens, comme la plupart des autres immigrants, voient qu'il est dans leurs intérêts de lutter contre la fracture du Canada.
D'un autre côté, je suis maintenant certain que les haïtiens de l'intérieur, dont les ancêtres ont obtenus par les armes, en 1804, l'indépendance de leur pays, comprendront aisément les indépendantistes québécois qui luttent pour l'obtention de l'indépendance du Québec, leur pays.
Maintenant que Sarkosy a pris ouvertement position, les indépendantistes québécois pourraient-ils se tourner vers les haïtiens de l'intérieur d'Haïti pour chercher un allié plus sûr à leur cause ?