lundi 23 février 2009

Reprise des discussions en Guadeloupe

Source: AP

Les négociations entre les médiateurs, le patronat de Guadeloupe et le collectif LKP, à l'origine de la grève générale sur l'île depuis un mois ont repris lundi à Pointe-à-Pitre.


Plusieurs milliers de manifestants avaient accompagné les représentants du LKP jusqu'à la capitainerie du port autonome de la Guadeloupe où se déroulaient les discussions. Parmi eux, le porte-parole du NPA Olivier Besancenot qui marchait derrière les grévistes brandissant des drapeaux rouges portant le portrait du héros révolutionnaire Ernesto "Che" Guevara. Les manifestants scandaient en créole "nous venons négocier" et chantaient "La Guadeloupe est nous".


A une suspension des discussions, Rosan Mounien, un porte-parole du LKP, en appelait à la responsabilité du gouvernement. "Nous attendons une réponse ou tout de suite, ou dans les heures à venir", a-t-il lancé. "En tout cas nous n'avons pas l'intention de passer la nuit ici". "Ce que nous disons c'est que l'Etat français a eu suffisamment de temps pour prendre la mesure du mouvement", "pour répondre aux revendications du LKP", a-t-il dit.


Rappelant les propos de Nicolas Sarkozy qui jugeait samedi que le "paroxysme de la crise" était "peut-être" passé, il a prévenu: "nous disons que nous sommes en pleine crise et que loin de s'estomper la mobilisation ne pourra que se renforcer et que si d'ici ce soir nous ne sortons pas avec un résultat qui soit significatif il faut s'attendre à une amplification et à un renforcement du mouvement et que la parole sera donnée au peuple".


Le mouvement a commencé le 20 janvier, le LKP (Liyannaj kont pwofitasyon, Ensemble contre la surexploitation) réclame toujours une hausse des bas salaires de 200 euros par mois pour les plus bas salaires.
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//Provenance de l'article:
http://fr.news.yahoo.com/3/20090223/tfr-social-dom-guadeloupe-8d303c5.html
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Autre liens:

//Guadeloupe: les négociations reprennent dans un climat pessimiste, AFP
http://fr.news.yahoo.com/2/20090223/tfr-guadeloupe-les-negociations-reprenne-b7b6525.html
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//Les négociations reprennent en Guadeloupe, Reuters
http://fr.news.yahoo.com/4/20090223/tts-france-guadeloupe-ca02f96.html
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jeudi 19 février 2009

Obama au Canada

Obama au Canada, accord sur des technologies "vertes"

Source: Reuters, 19 février 2009, Ross Colvin et Jeff Mason
Version française Jean Décotte et Henri-Pierre André



Le Président des États-Unis, Barack Obama et le Premier ministre canadien Stephen Harper, Ottawa, 19 février 2009
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Les Etats-Unis et le Canada, deux grands pays émetteurs de gaz à effet de serre, sont convenus jeudi de coopérer sur de nouvelles technologies "vertes" dans l'énergie pour combattre le réchauffement climatique.
Cet accord a été annoncé à Ottawa lors de la visite de Barack Obama, qui, conformément à la tradition, avait réservé au Canada le premier déplacement à l'étranger de sa présidence.
Le président des Etats-Unis et le Premier ministre canadien, Stephen Harper, se sont parallèlement engagés à renouveler les liens historiques unissant leurs deux pays.
Obama s'est efforcé d'apaiser les Canadiens, rendus inquiets par la clause dite du "Buy American" (Achetez américain) présente dans le plan de relance de l'économie d'un montant de 787 milliards de dollars qu'il a promulgué mardi.
Le plan prévoit des investissements dans les infrastructures publiques pour lesquels doivent être utilisés de l'acier et des matériaux produits aux Etats-Unis.
Harper avait annoncé qu'il chercherait à obtenir des garanties à propos de cette clause. Les entreprises canadiennes exportent près des trois quarts de leur production vers les Etats-Unis.
"C'est un gros risque pour le monde aujourd'hui. Si quelque chose peut aggraver la récession en dépression, c'est bien l'adoption de mesures protectionnistes dans le monde entier", avait-il déclaré sur CNN.
"Nous sommes à présent dans une période où il nous faut être très prudents face à tout signal de protectionnisme", lui a répondu Obama lors de la conférence de presse commune clôturant ce sommet.
"J'ai pleinement confiance dans le fait que les Etats-Unis respecteront ces obligations (internationales) et continueront d'être en position de pointe sur la nécessité d'un commerce mondialisé", a dit le chef du gouvernement canadien.
L'accord de coopération technologique sur l'énergie porte notamment sur la capture et le stockage du dioxyde de carbone, un gaz à effet de serre.
Obama, qui souhaite voir son pays en pointe dans la lutte contre le réchauffement climatique, et Harper ont précisé que cet accord permettra à leurs deux pays d'extraire des énergies fossiles, comme le pétrole et le charbon, en polluant moins.
"Il inclura des éléments comme la capture du carbone, son stockage, ou encore le réseau électrique intelligent (smart grid)", avait précisé un peu plus tôt un responsable de la Maison blanche.
PAS DE PRESSION SUR L'AFGHANISTAN
Une possible remise en cause de l'Accord de libre-échange nord-américain (Alena) entre Etats-Unis, Canada et Mexique, esquissée par Obama au cours de la campagne des primaires démocrates 2008, avait également suscité des remous à Ottawa.
Le président américain était revenu par la suite sur cet engagement à demi-mots et le Canada a interprété ces postures successives comme des manoeuvres politiques.
Le commerce tripartite entre Etats-Unis, Canada et Mexique a été multiplié par trois depuis l'entrée en vigueur de l'Alena en 1994, à près de mille milliards de dollars.
Jeudi, Obama a dit souhaiter l'engagement de discussions pour incorporer des clauses sociales et environnementales à l'Alena sans, a-t-il ajouté, que cela ne nuise aux relations commerciales.
Ces clauses existent déjà, mais figurent en annexe. "Ce qui me frappe, a dit Obama à Ottawa, c'est que si ces annexes ont une signification, alors elles peuvent aussi bien être intégrées au corps du texte, de sorte qu'elles puissent être efficacement mises en oeuvre."
Les observateurs s'attendaient également à ce que les deux dirigeants cherchent à prendre la mesure l'un de l'autre en abordant des questions sensibles comme la présence militaire canadienne en Afghanistan.
Alors qu'Obama vient d'annoncer l'envoi de 17.000 soldats en renfort en Afghanistan, le Canada escompte toujours retirer ses 2.700 soldats canadiens présents sur place à l'horizon 2011.
"Je n'ai certainement pas pressé le Premier ministre sur des engagements additionnels au-delà de ceux qui ont déjà été pris", a dit le président des Etats-Unis.
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//L'article provient du lien suivant:
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SÉNATORIALES AVRIL 2009 / Lavalas définitivement out !

Par Landenson Fleurival
Le Matin, 18 février 2009


Des responsables politiques font peu de cas du rejet des candidatures lavalas aux sénatoriales 2009. Dans une liste définitive de candidatures agréées publiée lundi, le Conseil électoral provisoire (CEP) a repêché 13 des 40 candidats écartés antérieurement de la course aux sénatoriales du 19 avril 2009. Cependant, pas un candidat de l’organisation Fanmi Lavalas n’a été retenu pour des causes qui seraient imputables à l’organisation elle-même.


Dans une interview au Matin mardi, le coordonnateur général de l’Organisation du peuple en lutte (OPL), Edgar Leblanc Fils, déplore « l’absence de consensus au sein de cette formation politique ». Selon lui, les responsables lavalas n’ont pu se mettre d’accord en vue de trouver une formule pour faciliter leur réintégration dans la compétition électorale. « Le CEP faisait face à un dilemme et devait respecter la loi électorale de juillet 2008 et les lois de la République. Il a tranché », commente l’ancien sénateur de la Grand’Anse.


Plus loin, Edgar Leblanc rejette la responsabilité sur le représentant national de Fanmi Lavalas qui, dit-il, n’a pas donné son assentiment pour la participation du parti aux élections d’avril prochain. « Le communiqué du docteur Maryse Narcisse désavoue le projet-mandat qu’elle a lui-même présenté antérieurement au CEP », poursuit-il.


Le communiqué, présenté comme la position officielle du leader charismatique du parti, informe que Jean-Bertrand Aristide n’entend pas « cautionner la prolongation du coup d’État du 29 février 2004 ». Entendu par là, qu’il ne donne pas son accord pour l’inscription des candidats de son parti aux sénatoriales d’avril 2009.


Selon Edgard Leblanc, « le Conseil électoral provisoire (CEP) doit à présent se réunir avec les partis politiques et les candidats retenus en vue du tirage au sort pour l’attribution d’un numéro aux partis ou regroupements de partis habilités à prendre part aux compétitions électorales d’avril et de juin prochain ; publier la liste des personnes retenues dans les Bureaux électoraux communaux (Bec) et pourvoir à la formation des membres des bureaux de vote ».


En ce qui a trait aux préoccupations selon lesquelles des élections sans lavalas ne sont pas possibles, Edgar Leblanc soutient : « C’est une réaction à vif. Je ne crois nullement que ces propos représentent une menace pour le déroulement du scrutin ». À son avis, le gouvernement et l’international ont tous deux intérêt à la réussite de ces scrutins. « Il y a des échéances électorales beaucoup plus importantes qui attendent le pays en novembre et décembre prochain, avec la fin des mandats des députés de la 48e législature, les élus des collectivités territoriales et les deuxièmes sénateurs. La tenue de ces joutes est fonction du premier test d’avril. »


De son côté, le président de la Fusion des sociaux démocrates, Victor Benoît, se garde de tout commentaire sur l’absence de Lavalas dans les prochaines élections. « Nous ne faisons pas de déclaration », a-t-il tranché.


Quant au leader du Grand rassemblement pour l’évolution d’Haïti (Greh), Himmler Rébu, il croit que ces joutes seront un «fiasco» pour le pays. Dans ses différentes interventions dans la presse, M. Rébu critique vertement l’actuel CEP et la loi électorale. « Les conseillers sont partis sur une mauvaise base. Avec une caution de 100 000 gourdes par candidat, le CEP va organiser des élections pour des voleurs, des assassins, des dealers de drogue », soutient-il.

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//Lien vers l'article du journal Le Matin:
http://www.lematinhaiti.com/Article.asp?ID=17269
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Autre article à lire sur le même sujet:
//SÉNATORIALES AVRIL 2009 / Des élections sans la participation officielle de Lavalas, par Jacques Desrosiers:
http://www.lematinhaiti.com/Article.asp?ID=17266
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mercredi 18 février 2009

Guadeloupe: grève contre la vie chère accompagnée d'émeutes

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Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) : mercredi 18 février 2009.
Photo : AFP


Depuis un mois environ, la Guadeloupe vit une grève contre la vie chère. La situation ne cesse d'empirer sur l'île où de nombreuses scènes de violence opposent des jeunes et les forces de l'ordre; un syndicaliste a été tué par balle dans la nuit de mardi à mercredi, cette semaine.

Le Coin de Pierre-Politique a réuni quelques photos et quelques liens pour vous permettre de vous faire une bonne idée de ce qui se passe là-bas, tout près d'Haïti.

L'un des leaders du mouvement est Élie Domota (voir lien plus bas).




Guadeloupe: manifestation contre la vie chère (photo: Libération)



Pointe-à-Pitre : barrages: «les jeunes sont incontrôlables»
Photo: Libération


Barrage routier: un véhicule incendié dans un quartier chaud de pointe-à-Pitre.
La situation ne cesse de s'empirer en Guadeloupe
avec des voitures incendiées et des magasins pillés. (Reuters)



La veuve du délégué syndical tué dans la nuit de mardi à mercredi, en passant
près d'un barrage tenu par des jeunes dans un quartier sensible de Pointe-à-Pitre.
Photo: Reuters/Gilles Petit






L’annonce par Nicolas Sarkozy d’un rendez-vous jeudi avec les élus des départements
d’Outre-mer n’a en rien entamé la détermination des manifestants.
Photo: Reuters


//Libération
//Libération
//Libération
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//RTBF
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//Libération
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//Elie Domota, héraut créole
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vendredi 13 février 2009

Sarkozy met de l'eau dans son vin

Source: Radio-Canada/Nouvelles
Mise à jour le vendredi 13 février 2009 à 11 h 38

Le président français Nicolas Sarkozy a répondu à la lettre de protestation que lui avaient adressée Pauline Marois et Gilles Duceppe à la suite de sa déclaration sur la souveraineté du Québec lors de la remise de la Légion d'honneur au premier ministre du Québec, Jean Charest.


Dans leur lettre de protestation (1) envoyée le 5 février dernier, les deux chefs souverainistes reprochaient au président français d'avoir dénigré les souverainistes québécois et d'avoir une mauvaise perception du mouvement indépendantiste québécois, à qui il reprochait d'être séctaire et refermé sur lui-même (2) et (3).


Tout en rappelant au président Sarkozy qu'aucun de ses prédécesseurs n'avait dans le passé qualifié de la sorte le projet souverainiste québécois, Mme Marois et M. Duceppe lui ont souligné que plus de deux millions de Québécois ont voté pour cette option lors du dernier référendum.


Or, il semble que le président français ait tempéré ses propos dans la lettre de réponse qu'il adresse aux deux chefs souverainistes.
Dans un extrait de la lettre du président Sarkozy obtenu par RDI, on peut lire: « Tous les Québécois, dans la diversité de leurs engagements et de leurs opinions, tiennent une place particulière dans le coeur des Français. Ce lien, si profond, constitue notre bien commun... c'est ce trésor que je voudrais, avec tous les Québécois, promouvoir et valoriser davantage encore. »


Politesse diplomatique oblige

La chef du Parti québécois, Pauline Marois, et le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe
Bien qu'ils aient pris connaissance de la réponse du président Sarkozy en début de semaine, les chefs du Parti québécois et du Bloc, Pauline Marois et Gilles Duceppe, n'ont pas réagi publiquement à cette lettre du président français.


Au Parti québécois, on souligne que l'usage diplomatique veut que ce soit la présidence française qui rende elle-même cette lettre publique avant d'en commenter le contenu.

N.B. L'article ci-dessus provient du lien suivant:
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http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2009/02/13/001-sarkozy-reponse-lettre.shtml
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(1) Marois et Duceppe en colère
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2009/02/05/002-sarkozy-souverainete-lettre.shtml?ref=rss

(2) Quand indépendantisme rime avec sectarisme
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2009/02/02/003-Sarkozy-souverainiste.shtml

(3) Selon Nicolas Sarkozy, les indépendantistes québécois seraient séctaires ?
http://jfjpm-politique.blogspot.com/2009/02/selon-nicolas-sarkozy-les.html

jeudi 12 février 2009

Les faiblesses de notre diplomatie expliquent l'échec de la mission de Préval à Washington

Caricature montrant le président Préval à Washington avec la Secrétaire d'État, Hillary Clinton
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Sources: AHP du 10 février et Le Nouvelliste du 11 février 2009
Le président de la Commission affaires étrangères de la Chambre des Députés, Ronald Larêche, a indiqué mardi que l'inefficacité de la diplomatie haïtienne est à la base de la déception dont a été victime le président Préval lors de son récent voyage à Washington.
Le chef de l'Etat est rentré des Etats-Unis sans avoir pu rencontrer le président Barack Obama, tel qu'il le souhaitait et la secrétaire d'Etat Hillary Clinton ne lui a donné aucune garantie que la demande de 100 millions de dollars qu'il a produite, sera prise en compte.
Le député Larèche a déploré le comportement jugé laxiste de l'Exécutif qui n'a absolument rien fait pendant 3 ans, a-t-il dit, pour dynamiser une diplomatie moribonde avec des ambassadeurs et des consuls qui ne cherchent aucune opportunité pour leur pays.
La nomination des diplomaties est certes une prérogative du chef de l'Etat, mais les citoyens ont le droit de demander le remplacement de diplomates qui ne travaillent pas dans l'intérêt de leur pays qui ne défendent pas les droits de ses ressortissants, a fait valoir Ronald Larêche qui a cité à titre d'exemple, les ambassadeurs d'Haïti à Washington et à Santo-Domingo.Pour sa part, le président de l'Association des Economistes Haïtiens, Eddy Labossière a estimé inutile le voyage du président aux Etats-Unis.
En temps normal, a-t-il dit, l'internationale utilise le canal des ONG, ce n'est pas lorsque les Etats-Unis sont confrontés à sa plus grave crise économique depuis des dizaines d'années qu'ils allaient tenir compte de la demande de 100 millions du président Préval. Il s'agissait d'une promenade qui visait à gaspiller l'argent des contribuables puisque le chef de l'Etat pouvait de Port-au-Prince étant, entrer en contact avec le Fonds Monétaire International (FMI), a estimé M. Labossière.
Il a également fustigé les autorités qu'il accuse de ne rien faire pour réduire les dépenses de l'Etat et dégager une politique publique claire susceptible d'amortir les effets de la crise économique mondiale sur le pays.
Des jours encore plus difficiles pour l'économie haïtienne et pour les ménages en particulier pointent à l'horizon, a-t-il prévenu, soulignant que les transferts de l'Extérieur vers Haïti qui étaient de 1,6 milliard de dollars américains en 2008 vont certainement baisser, ce qui entrainera une dépréciation de la gourde et un pouvoir d'achat de plus en plus réduit.
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//L'article provient des liens suivant:
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samedi 7 février 2009

Haïti/Santé publique/Réalités nationales/ Un système de santé publique en faillite !

Le ministre de la Santé publique, le Dr Alex Larsen, dénonçant les carences du système national de santé dont il a charge.
Photo publiée par le journal La Matin
NDCDP-Politique: le ministre est à gauche sur la photo.
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Par Alix Laroche
Le Matin du 4 février 2009
Le ministre de la Santé publique et de la Population (MSPP), le Dr Alex Larsen, a présenté, ce lundi 2 février, au cours d’une conférence-débat, le bilan de ses cent premiers jours à la tête du ministère et dégagé des perspectives pour l’année fiscale 2008-2009. Cette rencontre avec la presse rentre dans le cadre du programme « Bilan et perspectives des institutions de l’État », initié par le Centre d’information et de communication publique (CICP) du ministère de la Culture et de la Communication (MCC) en vue de rendre plus accessibles les informations relatives aux actions gouvernementales.
Le docteur Alex Larsen, s’est dit sérieusement préoccupé par la détérioration de la situation sanitaire dans le pays. Les structures sanitaires de référence placées dans les dix départements géographiques du pays, particulièrement les hôpitaux, notamment l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH), selon lui, « demeurent les plus grands malades du système sanitaire haïtien ». Selon le ministre Larsen, « comparativement aux autres pays de la Caraïbe, notre système sanitaire est dans un état déplorable ». Se référant à des statistiques, il en a dressé, lundi, un sombre tableau. Le docteur Larsen a dit avoir trouvé, à son arrivée au ministère en septembre dernier, une situation des plus difficiles au point de vue sanitaire. « Haïti présente un taux de mortalité maternelle lors des accouchements évalué à 630 morts pour 100 mille naissances vivantes. La mortalité infantile s’élève à un taux de 57 morts pour 1 000 naissances. C’est le taux le plus élevé de la Caraïbe. Ce qui nous montre clairement que la situation sanitaire n’est pas normale en Haïti. Nous sommes les plus mal foutus de la région. C’est une situation inacceptable », a déploré Alex Larsen.
« Nous avons 3 % d’Haïtiens qui vivent actuellement avec le virus du VIH/Sida. Pour ce qui concerne les cas des maladies pulmonaires (tuberculose…), on a recensé un total de 180 pour 100 mille habitants ; 40 % de la population n’ont pas accès aux soins de santé ; 60 % seulement de femmes accouchent dans des conditions plus ou moins acceptables. Au point de vue de la protection des enfants, 41 % seulement ont été vaccinés. Toujours au point de vue d’accès à la santé, le besoin de 40 % de femmes du pays n’est pas satisfait », a poursuivi le ministre.
Ce dernier a souligné que le taux de la malaria enregistré ces jours-ci dans le pays n’a jamais aussi élevé depuis 1980. Une enquête conduite par le ministère de la Santé publique a recensé près de 243 sections communales dépourvues de structures sanitaires. En plus d’une insuffisance budgétaire, le système sanitaire national fait face à une inadéquation accrue de ressources humaines par rapport aux besoins de la population. Le pays ne dispose que de 50 officiers sanitaires auxiliaires, a appris, à titre d’illustration, le Dr Larsen. « Chose certaine, a-t-il insisté, ces cadres constituent la base dans la lutte préventive contre les maladies. »Le ministre Alex Larsen en a profité pour dénoncer un manque de coordination dans le mode d’intervention des partenaires internationaux dans le secteur de la santé. « Je pense qu’il y a une sorte de désordre au niveau des ONG. On a l’impression que chaque ONG fait ce qu’elle veut, comme elle veut », a-t-il déploré.
Les priorités
Soucieux de porter une réponse à la situation, a dit le ministre, un plan stratégique a été élaboré qui prévoit de « réduire le taux de mortalité au moins à 50 %, diminuer le nombre de personnes infectées du VIH/Sida à 30 %, éradiquer éventuellement la propagation du virus au sein de la population, réduire le taux de mortalité infantile et juvénile à 50 % et la tuberculose à 30 % ».
Pour parvenir à des résultats probants, les responsables sanitaires envisagent, a expliqué le ministre de la Santé publique et de la Population, « de décentraliser le système dans l’ordre ; d’améliorer la qualité des soins de santé à tous les niveaux dans le pays ; de construire des structures de santé et revitaliser les hôpitaux de référence, afin de desservir convenablement la population et, enfin, de régulariser le secteur ».
D’après le Dr Larsen, les priorités de son ministère pour l’année 2008-2009 consistent à :
1) mettre en place un système d’information sanitaire ;
2) former des ressources humaines à tous les niveaux ;
3) rendre disponibles les médicaments essentiels ;
4) rationaliser la gouvernance du ministère.
« On projette également de faire face à des maladies prioritaires, entre autres, la malaria, la tuberculose et le sida », a informé le ministre Larsen, indiquant au passage que des fours crématoires seront disponibles dans toutes les structures sanitaires afin de procéder à la brûlure des déchets sanitaires.Pour réaliser leurs objectifs, les responsables du ministère de la Santé publique prévoient un budget de fonctionnement et d’investissement de 8 milliards 796 millions 7 mille 861 gourdes. De ces fonds, 2 % seulement proviendront du Trésor public, le reste dépend totalement des bailleurs de fonds internationaux.
mercredi 4 février 2009
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L'article ci-dessus provient du lien ci-après:
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NDCDP-Politique.-
Nous avons déjà mentionné que le budget en santé publique du gouvernement (en 2006-2007) était nettement insuffisant. Pour le département de Nippes, par exemple, ce budget était au plus comparable au salaire annuel d'un médecin en Amérique du Nord ! L'allocation des crédits budgétaires n'a pas changé sensiblement depuis.
Concernant les ONG, le Coin de Pierre au moins une fois déjà a mentionné que c'est à l'État de contrôler l'activité des ONG de manière que leurs activités sur le territoire correspondent au plan de d'action gouvernementale.
Même s'il s'agit d'une fiction comptable, l'État devrait compter dans son budget, l'ensemble des activités des ONG encadrés.
Enfin, Le Coin de Pierre-Politique relève que le ministre Larsen à l'instar du ministre Dorsainvil, en voulant faire de la déconcentration dit vouloir faire de la décentralisation.

HAÏTI/Système de santé publique/ Un malade de plus en plus grave !

Par Alix Laroche
Le Matin du 3 février 2009

Le ministre de la Santé publique et de la Population (MSPP), Dr Alex Larsen, a présenté, ce lundi 2 février, au cours d’une conférence-débat, le bilan de ses cent premiers jours à la tête du ministère et dégagé des perspectives pour cette nouvelle année fiscale 2008-2009. Cette rencontre avec la presse rentre dans le cadre du programme « Bilan et perspectives des institutions de l’État », initié par le Centre d’information et de communication publiques (CICP) du ministère de la Culture et de la Communication (MCC) en vue de rendre plus accessibles les informations relatives aux actions gouvernementales.
À la présentation de la feuille de route et du budget 2008-2009 du ministère, le ministre de la Santé publique et de la Population (MSPP), Dr Alex Larsen, s’est dit sérieusement préoccupé par la détérioration de la situation sanitaire dans le pays. Les structures sanitaires de référence placées dans les dix départements géographiques du pays, particulièrement les hôpitaux, notamment l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH), « demeurent les plus grands malades du système sanitaire haïtien ».
Selon le ministre Larsen, « comparativement aux autres pays de la Caraïbe, notre système sanitaire est dans un état déplorable ». S’appuyant sur des statistiques, il en a dressé, ce lundi, un sombre tableau. De l’avis d’un technicien médical qui a requis l’anonymat, nombreuses sont les barrières pouvant expliquer les difficultés et les inégalités d’accès aux soins de santé dans le pays. Il a cité, entre autres, l’éloignement des centres de santé, le transport difficile, le dysfonctionnement des structures sanitaires, les facteurs culturels, la discrimination sexuelle.
Description de la situation actuelle
Selon Alex Larsen, depuis son arrivée au ministère en septembre dernier, il a trouvé une situation des plus difficiles au point de vue sanitaire. À en croire le ministre de la Santé publique, « Haïti présente un taux de mortalité maternelle lors des accouchements évalué à 630 morts pour 100 mille naissances vivantes. La mortalité infantile s’élève à un taux de 57 morts pour 1 000 naissances ». « Je dois avouer, a-t-il déploré, que c’est le taux le plus élevé de la Caraïbe. Ce qui nous montre clairement que la situation sanitaire n’est pas normale en Haïti. Nous sommes les plus mal foutus de la région. C’est une situation inacceptable », a-t-il lâché.
« Nous avons, a-t-il poursuivi, 3 % d’Haïtiens qui vivent actuellement avec le virus du VIH/Sida. Pour ce qui concerne les cas des maladies pulmonaires (tuberculose…), on a recensé un total de 180 pour 100 mille habitants. À travers le monde, a informé Alex Larsen, c’est un taux très élevé parmi les pays où l’on enregistre un taux de tuberculose le plus élevé. 40 % de la population n’ont pas accès aux soins de santé. Il n’y a que, a-t-il indiqué, 60 % seulement de femmes qui accouchent dans des conditions plus ou moins acceptables. Au point de vue de la protection des enfants, 41 % seulement ont été vaccinés. Toujours au point de vue d’accès à la santé, le besoin de 40 % de femmes du pays n’est pas satisfait. »
De l’avis du ministre, c’est pour la première fois que, depuis 1980, le taux de la malaria est aussi élevé dans le pays. Abordant la question des dépenses au point de la santé publique, le ministre Larsen a indiqué que 40 % dépend de la population.
Selon Alex Larsen, une enquête conduite par son ministère a recensé près de 243 sections communales dépourvues de structure sanitaire. En plus d’une insuffisance budgétaire, le système fait face à une inadéquation accrue de ressources humaines par rapport aux besoins sanitaires du pays. Nous enregistrons également un sérieux déficit du point de vue d’officiers sanitaires. « Outre une carence de personnel formé pour la maternité, le pays dispose seulement de 50 officiers sanitaires auxiliaires », a appris Dr Larsen. « Chose certaine, a-t-il avancé, ces cadres constituent la base dans la lutte préventive contre les maladies. »
Le ministre Alex Larsen a profité de l’occasion pour dénoncer un manque de coordination dans le mode d’intervention des partenaires internationaux en ce domaine. « Je pense qu’il y a une sorte de désordre au niveau des ONG. On a l’impression que chaque ONG fait ce qu’elle veut, comme elle veut », a-t-il déploré, avant de souligner le manque d’éducation de la population qui ne protège nullement son environnement immédiat.
Un plan pour pallier la situation
Soucieux de porter une réponse à la situation, a-t-il dit, trouvée depuis son arrivée en septembre au ministère, un plan stratégique a été élaboré en vue d’améliorer la situation. Aussi, envisage-t-il de « réduire le taux de mortalité au moins à 50 %, diminuer le nombre de personnes infectées du VIH/Sida à 30 % et voir la possibilité d’éradiquer définitivement la propagation du virus au sein de la population. Mais aussi, réduire le taux de mortalité infantile et juvénile à 50 % et la tuberculose à 30 % ».
Pour parvenir à des résultats probants, les responsables sanitaires envisagent, a expliqué le ministre de la Santé publique et de la Population, « de décentraliser le système dans l’ordre ; d’améliorer la qualité des soins de santé à tous les niveaux dans le pays ; de construire des structures de santé et revitaliser les hôpitaux de référence, afin de desservir convenablement la population et, enfin, de régulariser le secteur ».
Les priorités
D’après le Dr Larsen, ses priorités pour l’année 2008-2009 consistent :
1) en la mise en place d’un système d’information sanitaire ;
2) le développement des ressources humaines à tous les niveaux ;
3) la disponibilité des médicaments essentiels ;
4) rationaliser la gouvernance du ministère.
« On projette également de faire face à des maladies prioritaires, entre autres, la malaria, la tuberculose et le sida », a informé le ministre Larsen, indiquant au passage que des fours crématoires seront disponibles dans toutes les structures sanitaires afin de procéder à la brûlure des déchets sanitaires.
Les attentes du plan vise le fonctionnement normal des structures sanitaires à tous les points de vue, selon le Dr Larsen, qui n’a pas manqué de faire part des réalisations du ministère durant la période post-cyclonique. Pour réaliser leurs objectifs, les responsables du ministère de la Santé publique prévoient un budget de fonctionnement et d’investissement évalué à 8 milliards 796 millions 7 mille 861 gourdes. De ce fonds, 2 % seulement proviennent du Trésor public, le reste dépend totalement des bailleurs de fonds internationaux.
Par Alix Laroche
mardi 3 février 2009
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L'article ci-dessus provient du lien ci-dessous:
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http://www.lematinhaiti.com/Article.asp?ID=17013
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Haïti/ « Il est minuit moins dix et c’est déjà la catastrophe », Michaëlle Jean

Amies et amis internautes,

Cliquez sur le lien suivant pour lire l'article posté sur Le Coin de Pierre:
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http://jfjpm.blogspot.com/2009/02/haiti-il-est-minuit-moins-dix-et-cest.html
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mardi 3 février 2009

Le premier ministre québécois reçoit du président français, l'insigne et le grade de Commandeur dans l'Ordre de la Légion d'honneur

Jean Charest décoré par Nicolas Sarkozy
Photo AFP/Philippe Wojazer
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Selon Nicolas Sarkozy, les indépendantistes québécois seraient séctaires ?


Le président français Nicolas Sarkozy et le premier ministre du Québec Jean Charest à l'Élysée
Photo AFP, Philippe Wojazer, 2 février 2009
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Source: Radio-Canada
Le président français, Nicolas Sarkozy, s'est écarté de son texte, lundi, lorsqu'il a remis la Légion d'honneur au premier ministre du Québec, pour parler de famille, d'attachement et de sectarisme.

Revenant sur les déclarations qu'il avait faites lors de sa visite au Québec, durant le Sommet de la Francophonie, il a répondu aux souverainistes qui avaient critiqué le changement de ton de la France envers le Québec et son amitié envers le Canada.
S'il n'a pas manqué de rappeler l'importance des liens entre la France et le Québec, il a aussi précisé que son pays était attaché au Canada.
M. Sarkozy a tourné la page sur la politique de « non-ingérence et de non-indifférence ». Cette politique « qui a été la règle pendant des années, honnêtement [...] n'est pas mon truc », a-t-il lancé.
Puis, le président français a précisé qu'il aimait les deux ensembles de manière différente: « Pour vous aimer, je n'ai pas besoin de détester les voisins [...], pour prouver qu'on aime les autres, on n'a pas besoin de détester leurs voisins ». Il a ajouté que ceux qui ne comprenaient pas cela « ne comprennent pas le refus du sectarisme, le refus de la division, le refus de l'enfermement sur soi-même et le refus de cette obligation de définir son identité par opposition féroce à l'autre ».
Embarrassé, le premier ministre Charest a eu une réaction prudente: « Je ne vois pas d'autre politique possible pour la France que celle de ni ingérence et ni indifférence, dans un cadre référendaire. [...] Et si jamais il devait y avoir un nouveau référendum, je ne vois pas d'autres politiques possibles pour la France que la non-ingérence, non indifférenciée. Ce que le président Sarkozy exprime, je pense, c'est un sentiment qui déborde les circonstances d'un référendum sur l'avenir du Québec », a-t-il dit.
Mais, de ce côté-ci de l'océan, les souverainistes n'ont pas accepté les nuances de M. Charest, ni les commentaires du président français, mal informé sur la situation au Québec, disent-ils.
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//Radio-Canada: Quand indépendantisme rime avec sectarisme
Fin//
Commentaire du Coin de Pierre-Politique
Il est évident que Monsieur Sarkozy est allé trop loin dans sa déclaration. Mais il a voulu être clair sur sa position vis-à-vis les indépendantistes québécois.
Cette déclaration qui m'étonne, me permet, curieusement, de comprendre ce que Dany Laferrière voulait dire quand, dans un entretien avec Victor Lévy-Beaulieu (bien avant l'épisode de la reine nègre), il avait suggéré à Victor Lévy-Beaulieu d'aller en personne à Port-au-Prince pour présenter et expliquer la cause des indépendantistes québécois aux haïtiens. Dany affirmait que les haïtiens auraient alors compris cette cause et l'appuieraient.
Les haïtiens à l'intérieur du Québec n'appuient pas la cause indépendantiste et se rangent du côté des fédéralistes, en grande majorité. Sans aller jusqu'à traiter les indépendantistes de sectaires comme le fait Sarkosy, les haïtiens, comme la plupart des autres immigrants, voient qu'il est dans leurs intérêts de lutter contre la fracture du Canada.
D'un autre côté, je suis maintenant certain que les haïtiens de l'intérieur, dont les ancêtres ont obtenus par les armes, en 1804, l'indépendance de leur pays, comprendront aisément les indépendantistes québécois qui luttent pour l'obtention de l'indépendance du Québec, leur pays.
Maintenant que Sarkosy a pris ouvertement position, les indépendantistes québécois pourraient-ils se tourner vers les haïtiens de l'intérieur d'Haïti pour chercher un allié plus sûr à leur cause ?

dimanche 1 février 2009

Extension du blog Le Coin de Pierre

Bonjour à tous les internautes,

Le Coin de Pierre - Politique est créé.

La Politique haïtienne, qui était l'axe principal du blog Le Coin de Pierre, sera traitée désormais ici.

Vous pourrez lire dans ce nouveau blog des analyses de la politique haïtienne venant de nous ou bien venant d'autres observateurs de la scène politique haïtienne qui opèrent sur le Web, comme nous le faisions sur Le Coin de Pierre.

Toutes les personnes intéressées à la politique haïtienne pourront nous soumettre leurs textes, leurs critiques ou leurs commentaires.

Vous pourrez visiter ce blog régulièrement pour vous tenir au courant de ce qui y est publié.

Bien cordialement,

Dr. Pierre Montès
1er février 2009