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mardi 16 juin 2015

Quand Martelly se confie

Par Frantz Duval
Source: lenouvelliste.com, Port-au-Prince, Haïti, 15 juin 2015

De Jean-Bertrand Aristide à Michel Martelly, Le Nouvelliste a rencontré tous les présidents de la République de ces dernières années pour des entretiens. Les démocratiquement élus, comme ceux qui sont arrivés au pouvoir par un accident de l’histoire, ont tous ouvert un jour leur porte aux envoyés du vieux journal de la rue du Centre. Michel Martelly, le lundi 15 juin, a lâché des confidences à deux journalistes.

« Depuis décembre 2014, j’avais dit à Laurent Lamothe qu’il ne serait pas mon candidat, qu’il n’était pas souhaitable qu’il soit candidat à la présidence. J’avais dit la même chose à Sophia Martelly, ma femme », nous a déclaré le chef de l’Etat. D'ailleurs Martelly avoue que Joseph Lambert, Youri Latortue, Mario Dupuis ou Sandra Honoré connaissaient tous sa position sur la question.

Continuant sur le ton de la confidence, il a poursuivi : « Le jour où le Conseil électoral a rejeté la candidature de Sophia au Sénat, je ne lui ai dit ni bonjour ni bonsoir. Cela ne veut pas dire que je ne souhaitais pas qu’elle soit élue, mais pour la bonne marche des élections que le président que je suis se doit de réaliser, il n’était pas souhaitable que Laurent ou Sophia soit candidat ».

« L'objectif de Laurent Lamothe, candidat, est de devenir président, le mien est la tenue de bonnes élections ». « Sa k tonbe, yo tonbe. Sa k pase, yo pase », prône le président.

Plus loin, lors de cet entretien réalisé en ses bureaux au palais national, le président est revenu sur deux succès diplomatiques qu’il a portés sur les fonts baptismaux : le rapprochement entre les Etats-Unis et Cuba et le dialogue en cours entre le Venezuela et les USA.

« La rue m’a porté au pouvoir, mais pas pour gérer les affaires de l’Etat dans la rue », a dit d’entrée de jeu Martelly quand on lui pose la question sur son rôle dans ces deux opérations de bons offices.

« Je n’ai jamais parlé de ces dossiers. C’est un sénateur américain qui a dévoilé que j’ai servi d’intermédiaire dans le dossier USA-Cuba et c’est la ministre des Affaires étrangères du Venezuela, puis les officiels américains qui ont fait savoir au monde qu'il y avait eu lieu des négociations en Haïti », précise le président haïtien.

« Les pourparlers américano-vénézuéliens, je m’y suis impliqué en avertissant à l’avance les deux parties que je le faisais pour aboutir à des résultats et ce fut fait. Dans mes appartements au palais, samedi, il y a eu deux bilatérales et une trilatérale. A la fin, Haïti a pu aider au dialogue entre les USA et le Venezuela et obtenir que les USA et le Venezuela coopèrent au service d’Haïti dans les domaines de l’éducation, des élections, de l’agriculture et de l’énergie », a confié l’ancien chanteur, non sans un peu de fierté dans la voix.

« Nous n’avons pas seulement donné un local et des facilités pour les négociations, nous les avons orchestrées », se félicite le président haïtien.

Lors de cette entrevue, la huitième accordée au Nouvelliste depuis qu’il s’était porté candidat à la présidence, Michel Martelly a convenu que cela lui a pris trois ans pour devenir président et qu’il se rend compte chaque jour des limites de son pouvoir. L’ancien chanteur a aussi témoigné des difficultés qu’il rencontre pour faire passer ses points de vue, que ce soit pour dire non aux trois aéroports en construction actuellement dans le Sud du pays ou pour faire voter une résolution allouant les fonds PetroCaribe.

« Cela m’a pris trois mois pour faire adopter la dernière résolution, car à chaque fois je me retrouvais en conseil des ministres avec une liste de projets qui n’était pas celle sur laquelle nous nous étions entendus », explique celui qui préfère parler le moins souvent possible ces derniers temps où tout le monde autour de lui cherche un candidat à qui se raccrocher.

En froid avec Le Nouvelliste depuis l’épisode TV5 en novembre dernier, c’est un président Michel Martelly disposé à se confier que deux journalistes ont pu rencontrer pendant une heure, ce lundi. Un président qui a beaucoup à dire.

jeudi 3 avril 2014

Haïti/Politique/ Composition du nouveau Cabinet ministériel en date du mercredi 2 avril 2014

Faisant suite à l'Accord politique d'El Rancho, le Président de la République, Michel Joseph Martelly, a formé, le 2 avril 2014, un Gouvernement d'ouverture ayant à sa tête le Premier ministre Laurent Salvador Lamothe.
 
Le nouveau Cabinet ministériel compte 23 Ministres et 20 Secrétaires d'État. En voici la  composition [*]:
 
 
A) Liste des Ministres:

  1.  Le citoyen Laurent Salvador LAMOTHE est nommé Ministre de la Planification et de la Coopération Externe;
  2. Le citoyen Duly BRUTUS   est nommé Ministre des Affaires Étrangères et des Cultes;
  3. Le citoyen Jean Renel SANON est nommé Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique;
  4. Le citoyen Réginald DELVA est nommé Ministre de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales;
  5. La citoyenne Marie-Carmelle JEAN-MARIE est nommée Ministre de l’Économie et des Finances;
  6. Le citoyen Jacques ROUSSEAU est nommé Ministre des Travaux Publics, Transports et Communications;
  7. Le citoyen Thomas JACQUES est nommé Ministre de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural;
  8. Le citoyen Wilson LALEAU est nommé Ministre du Commerce et de l’Industrie;
  9. La citoyenne Stéphanie BALMIR VILLEDROUIN est nommée Ministre du Tourisme et des Industries Créatives;
  10. Le citoyen Nesmy MANIGAT est nommé Ministre de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle;
  11. La citoyenne Florence DUPERVAL GUILLAUME est nommée Ministre de la Santé Publique et de la Population;
  12. Le citoyen Charles JEAN-JACQUES est nommé Ministre des Affaires Sociales et du Travail;
  13. La citoyenne Monique ROCOURT est nommée Ministre de la Culture;
  14. Le citoyen Rudy HERIVEAUX est nommé Ministre de la Communication;
  15. La citoyenne Yannick MEZILE est nommée Ministre à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes;
  16. Le citoyen Lener RENAULD est nommé Ministre de la Défense ;
  17. Le citoyen Himler REBU est nommé Ministre de la Jeunesse, des Sports et de l’Action Civique ;
  18. Le citoyen  Jean François THOMAS est nommé Ministre de l’Environnement ;
  19. Le citoyen François GUILLAUME II est nommé Ministre des Haïtiens vivant à l’Étranger ;
  20. La citoyenne Marie Carmelle Rose Anne AUGUSTE est nommée Ministre Déléguée auprès du Premier Ministre, Chargée des droits de l'homme et de la Lutte Contre la Pauvreté Extrême;
  21. La citoyenne Marie Mimose FELIX est nommée Ministre Déléguée auprès du Premier ministre, Chargée de la promotion de la Paysannerie ;
  22. Le citoyen René JEAN-JUMEAU est nommé Ministre Délégué auprès du Premier ministre, Chargé de la Sécurité Énergétique;
  23. Le citoyen Patrick Sully JOSEPH est nommé Ministre Délégué auprès du Premier Ministre, Chargé du Renforcement des Partis Politiques.

 
B) Liste des secrétaires d'État:

  1. Le citoyen Henry Robert STERLIN est nommé Secrétaire d'État aux Affaires Étrangères ;
  2. Le citoyen Pierre Estanislas Cantave NEPTUNE est nommé Secrétaire d'État à la Sécurité Publique;
  3. Le citoyen Philippe CINEAS est nommé Secrétaire d'État aux Travaux Publics, Transports et Communications ;
  4. Le citoyen Ronald DECEMBRE est nommé Secrétaire d'État aux Finances;
  5. Le citoyen Alfred METELLUS est nommé Secrétaire d'État à l'Économie;
  6. Le citoyen Robert LABROUSSE est nommé Secrétaire d'État à la Coopération Externe;
  7. Le citoyen Michel PRESUME est nommé Secrétaire d'État à la Planification ;
  8. Le citoyen  Stanley HONORAT est nommé Secrétaire d'État à l'Intérieur ;
  9. Le citoyen Deus JEAN-FRANCOIS est nommé  Secrétaire d'État aux Affaires Politiques;
  10. Le citoyen Pierre Michel LUBIN est nommé Secrétaire d'État aux Collectivités Territoriales;
  11. Le citoyen Hérold ISRAEL est nommé Secrétaire d'État à la Communication;
  12. Le citoyen Pierre André GEDEON est nommé Secrétaire d'État à l'Environnement;
  13. Le citoyen Michel CHANCY est nommé Secrétaire d'État à la Production Animale;
  14. Le citoyen Fresnel DORCIN, Secrétaire d'État à la Production Végétale;
  15. Le citoyen Vernet JOSEPH est nommé Secrétaire d'État à la Réforme agricole;
  16. La citoyenne Marina GOURGUES est nommée Secrétaire d'État à la Formation Professionnelle;
  17. Le citoyen Oswald THIMOLEON est nommé Secrétaire d'État à l'Alphabétisation;
  18. Le citoyen Gérald ORIOL est nommé Secrétaire d'État à l'Intégration des Personnes Handicapées;
  19. La citoyenne Gabrielle HYACINTHE est nommée Secrétaire d'État à la Jeunesse et à l'Action Civique;
  20. La citoyenne Colombe Émilie Gessie Menos est nommée Secrétaire d'État au Tourisme

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[*] Sources: Page Facebook du Président Michel Joseph Martelly et  Communiqué du Bureau de Communication de la Présidence en date du 2 avril 2014. 

samedi 8 février 2014

Une belle victoire pour la démocratie en Haïti

Par Frantz Duval
duval@lenouvelliste.com

Source: lenouvelliste.com, 6 février 2014


Nous sommes le 6 février. A la veille du 7 février, date symbolique car elle marque l’anniversaire du départ des Duvalier et le début d’une nouvelle ère dans l’histoire d’Haïti. Ce 6 février 2014 aussi est symbolique. Michel Martelly, président d’Haïti est reçu à la Maison-Blanche.
 
Ce n’est pas la portée personnelle de la présence de Michel Martelly qui fait sens, mais tous les symboles que cela charrie. Martelly n’était pas connu jusque dans un passé récent pour être un démocrate. Chaque jour, depuis qu’il est président, nombreux sont ceux qui continuent de douter de son attachement à cette forme de gouvernement.
 
Et pourtant, Martelly a respecté toutes les étapes pour être reçu par Barack Obama. Il s’est présenté aux élections, les a remportées. Sa victoire n’a jamais été contestée par la population, aucun de ses adversaires n’a jamais appelé à manifester pour renverser le résultat du scrutin qui lui a donné accès à la présidence. Son prédécesseur, d’un parti autre que le sien, lui a tranquillement passé l’écharpe présidentielle dans une belle cérémonie magnifiant l’alternance à la tête de l’Etat haïtien.
 
Martelly président a été tenté, a résisté, a même succombé, des fois, à la tentation de ne pas respecter les règles du jeu démocratique. A chaque fois, il a dû et il a su faire machine arrière. Cela lui en coûte, cela a coûté au pays. On a perdu du temps, jamais perdu le sens de la route sur le chemin de la démocratisation.
 
Sous son administration, le Parlement s’oppose souvent à ses choix, il se plie, de mauvaise manière, mais jamais ne passe en force. Des procès sont organisés, la justice est lente mais en marche. Des dossiers brûlants avec nos voisins s’empilent sur la table, ce n’est pas une première, mais cela étonne. Martelly fait face à une opposition, la presse se divise entre les pour et les tièdes, la société civile joue son rôle de vigie. Rien n’est parfait, rien n’est inquiétant.
 
Depuis le début de la visite du président haïtien à Washington, ses interlocuteurs américains font le constat que les choses avancent en Haïti, ils ne se trompent pas. Tous ils réclament que cela se poursuive et c’est ce message qui doit donner espoir à Haïti pour une fois qu’un président haïtien ne vient solliciter l’appui yankee après un putsch ou une catastrophe naturelle.
 
Ce 7 février, Haïti se réveillera avec un président démocratiquement élu qui a pris l’engagement devant Barack Obama de construire un Etat démocratique fort en Haïti. Le président américain a, lui, réaffirmé son soutien envers la démocratie, envers le leadership de Martelly et de son équipe et, surtout, son soutien envers Haïti.
 
Les Américains et nous c’est une longue histoire. Il n’y a pas de honte à le constater. Ils pèsent lourd, très lourd dans la balance. N’est-il pas temps d’en faire un atout, pas un boulet ?
 
Le président Michel Martelly reçu ce 6 février dans le bureau ovale n’a pas reçu de blanc seing, simplement l’encouragement de continuer à faire les efforts qu’il déploie pour l’avancement de la démocratie et le relèvement d’un pays plus ravagé qu’il ne l’était il y a cinq ans. Ce n’est pas un cadeau, c’est le minimum qu’un pays ami peut souhaiter à un peuple frère.
 
Ce 7 février ne boudons pas notre plaisir, le chemin est long, mais la direction bonne.
 
D’ailleurs, devant la Maison-Bblanche ce 6 février, un petit groupe de compatriotes ont bravé le froid pour gueuler leur insatisfaction et leur crainte. Martelly et ses supporteurs américains sont dans leur collimateur. La démocratie haïtienne est sous leur regard vigilant. Le sort du peuple haïtien n’a jamais laissé indifférent depuis plus de 50 ans que des Haïtiens manifestent aux USA contre les dérives de nos dirigeants. La quarantaine de manifestants, eux aussi, la grande Amérique scrute leur tactique comme il a décrypté l’attitude crispée du président Martelly assis comme un sage sur sa chaise aux côtés de Barack Obama.
 
Le poids de son nouvel engagement pèse-t-il lourd sur les épaules du président haïtien et pensait-il à ses partenaires dans le jeu démocratique ? Espérons-le.
 
Chacun dans son rôle, chacun à sa place, la démocratie haïtienne n’est pas morte avec tout ce qui s’est passé ce 6 février à la Maison-Blanche et autour du bâtiment. Tout au contraire.
 
Bon 7 février à tous.   

lundi 5 août 2013

Haïti/Ne l'oublions jamais: le mandat du Président Martelly est de cinq (5) ans complets.

Par Dr. Pierre Montès

Qu'on le veuille ou non, le Président Michel Martelly a un mandat de cinq (5) ans à la tête de l'État, un mandat ayant commencé le 14 mai 2011 (1).
 
Contre le Président Martelly ou contre les membres du Pouvoir exécutif, il ne devrait pas se faire d'attaques personnelles. Et réciproquement, il ne devrait pas y avoir d'attaques personnelles contre les membres de l'opposition.
 
Le peuple attend de l'opposition, idéalement des critiques constructives, ou, minimalement des critiques objectives des actes du gouvernement en fonction.
 

Haïti a eu Toussaint; ils l'ont trahi.

Haïti a eu Dessalines; ils l'ont assassiné.

Haïti a eu Christophe; ils l'ont trahi et il s'est suicidé.
     
Haïti a eu Borno, un homme de loi. Borno fut l'un des meilleurs Présidents (c'est mon avis et je le partage). Mais à cause de la couleur de sa peau et parce qu'il a profité de la stabilité due à la présence de l'occupant, pour bâtir (3), ils ont occulté la paternité de ses réalisations.   

Haïti a eu Duvalier. Parce qu'ils n'ont pas voulu l'accepter, il s'est enraciné de force.

Haïti a aujourd'hui Martelly. C'est un Borno bis (c'est encore mon avis et je le partage). Elle commence, enfin, à avancer; cependant ils cherchent sans cesse (depuis le jour du 14 mai 2011) à renverser le Président Martelly par tous les moyens. Une chance que Martelly a du «répondong», c'est-à-dire, qu'il ne se laisse pas faire, il avance.
 
Mais, quand est-ce qu'ils cesseront de détruire ou de contribuer à détruire leurs révolutionnaires ?
Quand est-ce qu'ils commenceront, enfin, à prendre part activement à la (re)construction de leur pays ?

 
L'opposition veut que les élections pour le renouvellement du Sénat aient lieu en 2013.
L'Exécutif aussi, nous devons le supposer jusqu'à preuve du contraire, veut que les élections aient lieu.
L'Exécutif doit faire tout ce qui est politiquement et administrativement possible pour aider le CTCEP à organiser et à tenir des élections honnêtes dans les plus brefs délais. Mais l'Exécutif n'est pas le seul responsable des retards dans la tenue des élections sénatoriales.
 
Et les élections sénatoriales de 2013 ou de 2014, les élections quelles qu'elles soient, ne permettront pas à elles seules de résoudre les problèmes d'Haïti.
 
Ce qu'il faudrait, disons-le, ce serait d'amener l'homme haïtien à changer. Et ce changement ne pourrait pas se faire du jour au lendemain. Il faudrait au moins une génération pour asseoir ce changement. 

Il est bon de rapporter ici cette citation qu'un ami prêtre a attribuée à Che Guevara: «Les révolutions importent peu, si l'homme n'est pas changé.»

Puisque le Président Martelly ne cesse de démontrer depuis le 14 mai 2011 qu'il aime réellement le pays, qu'il agit inlassablement pour l'implantation de ce changement, pourquoi ne pas conjuguer avec lui nos efforts ? Pourquoi ne pas nous unir  pour accélérer et stabiliser l'implantation de ce changement plutôt que de gaspiller nos énergies dans le but de freiner ou d'empêcher ce changement, dans le but de renverser le Président Martelly ?  

Le Professeur Hubert de Ronceray avait dit, quelques jours après l'adoption de la Constitution de 1987 (le texte était tout chaud), que le pays serait ingouvernable sous l'empire de cette constitution. Les vingt-cinq (25) dernières années n'ont cessé de donner raison à la perspicacité du sociologue.
 
Haïti est un pays aux vingt-six (26) constitutions (2).
 
Pourquoi ne pas s'asseoir autour d'une table pour analyser les raisons qui font qu'aucune d'elles n'a pu convenir à Haïti ?
Pourquoi ne pas s'asseoir autour d'une table pour écrire ensemble un nouveau et dernier texte constitutionnel qui soit à la fois:
  1. amendable (dans une forme similaire aux amendements de la constitution de 1918 faits en 1928),
  2. laconique et clair (comme le fut la constitution de 1918),
  3. plus adapté à la réalité du pays;
  4. et qui puisse contribuer à rendre le pays gouvernable ?
Il ne faudrait pas seulement des hommes de loi pour concevoir et écrire un tel texte.
Il faudrait aussi et surtout des sociologues.
 
Quand faudrait-il se mettre à table ?
 
Aussitôt que possible. Laisser le Président Martelly et son équipe gouverner en paix pendant la deuxième moitié de son mandat. Entre temps, constituer un groupe contenant des représentants des sept «gardiens» du pouvoir: l'Exécutif, le Législatif, le Judiciaire, la Paysannerie (le pays en dehors), la Société civile, la Presse (parlée, écrite, télévisée), la Diaspora.
Ce groupe se réunirait autour de ladite table.
 
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(1) On doit s'attendre à un débat houleux sur la date de la fin du mandat du Président Martelly. Sera-t-elle le 7 février 2016 ou le 14 mai 2016 ? Tout dépendra de la date de la proclamation des résultats du second tour de l'élection présidentielle en 2016.
(3) Voir le livre de François Blancpain ,"Haïti et les États-Unis (1915-1934)", éditions L'Harmattan, 2004.

jeudi 16 mai 2013

Visite du Président Michel Martelly à Radio Caraïbes, rue Chavannes, Port-au-Prince, Haïti

 
Le Président Martelly (au centre) à Radio-Caraïbes, en compagnie du PDG de la radio, Patrick Moussignac à sa gauche (chemise jaune), de quelques journalistes et de quelques conseillers: Guyler C. Delva (première rangée à l'extrême gauche en regardant la photo), en arrière; Youri Latortue (dont la main est déposée sur l'épaule de Guyler C. Delva); Joseph Lambert en arrière (une partie de son visage est caché par le Président).
Source Photo: page FaceBook du Président Martelly, jeudi 16 mai 2013.



L'entretien était très cordial. Le Président a répondu avec aisance aux questions de plusieurs journalistes.

Vers la fin de l'entrevue, Guyler a chanté "Hello" à la demande du Président; un journaliste (Gabriel) a chanté "Haïti chérie".

La ligne éditoriale de la radio ne changera pas. Le PDG Moussignac a offert de collaborer avec l'Exécutif dans le dossier de l'environnement principalement. De son côté, le Président a dit que les porte du Palais sont ouvertes aux journalistes de Caraïbes pour les aider dans leur travail.
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Cliquez sur le lien suivant pour écouter l'entrevue: toujoula/entrevue-président Martelly à Matin Caraïbes     

mercredi 15 mai 2013

Louis Borno et Michel Joseph Martelly, deux bâtisseurs qui ont su profiter de la stabilité assurée par l'occupation de leur pays

J'ai suivi, grâce à Internet, une bonne partie de la fête qui s'est déroulée au Champ-de-Mars hier pour célébrer le deuxième anniversaire de la présidence de Michel Joseph Martelly. Ce fut d'abord sur  martelly.tv, puis sur la TNH.

Kesner (Roro) Pharel a raison: il s'agit bien d'une Démocratie sous les Tropiques (1).

Après les témoignages des députés PSP (bloc majoritaire), on peut s'attendre (et j'aime beaucoup ça) à ce que le Président Martelly gouverne désormais avec une chambre des députés moins «abrasive», ce qui poussera dans les cordes les sénateurs d'obédience Lavalas qui siègent au Sénat.

Ce que j'ai retenu (l'essentiel) de l'événement qui s'est déroulé hier au Champ-de-Mars, c'est l' énumérations de nombreuses actions initiées dans presque toutes les 140 communes et presque toutes les 570 sections communales du pays par les députés du PSP: c'est du jamais vu en Haïti, depuis l'indépendance, ou presque. En effet, il faut remonter au règne du Président Louis Borno (15 mai 1922-15 mai 1930) (2) pour trouver un gouvernement haïtien qui puisse se comparer aux deux premières années du Président Joseph Michel Martelly. Il est alors à se demander si de telles réalisations en Haïti ne soient possibles qu'avec la présence d'un catalyseur qui a pour nom: "dépendance", "occupation", "tutelle",..., "MINUSTAH".

Le défi des haïtiens sera donc de prouver le contraire, c'est-à-dire que la démocratie soit aussi possible sans tutelle, comme elle l'est dans les Antilles anglaises de la Caraïbes, par exemple. Pour ce faire, il faudra d'abord que la MINUSTAH se retire... Mais, en 2004, Kofi Annan avait fixé la durée de la tutelle à deux décennies au moins. Autrement dit, pour parler comme Einstein: les puissances amies d'Haïti ne joueront plus aux dés avec les politiciens haïtiens !

Dr. Pierre Montès
_______________________
  1. Article du Nouvelliste du 14 mai 2013: Présentation du bilan de Martelly, preuve d'une démocratie sous les tropiques, selon Kesner Pharel.
  2. François Blancpain, "Haïti et les États-Unis, 1915-1934, Histoire d'une occupation", L'Harmattan, 1999, 382 pages. 

Présentation du bilan de Martelly, preuve d'une démocratie sous les tropiques, selon Kesner Pharel

Par  Danio Darius
daniodarius001@yahoo.com
Source: lenouvelliste.com, 14 mai 2013

Kesner Pharel ne digère pas l'initiative du président de la République de présenter le bilan de sa deuxième année au pouvoir sur la place publique. Le chef de l'Etat devait prononcer mardi après-midi au Champ de Mars, un discours sur les grandes réalisations de son administration durant ses vingt-quatre mois de gestion avait annoncé le ministère de la Communication. Cela fait de nous une démocratie sous les tropiques, ironise Kesner Pharel mardi matin sur les ondes de Radio Magik 9.
 
Le responsable du Group Croissance juge la démarche du chef de l'Etat très inquiétante. Cela pourrait renvoyer à l'idée que nos dirigeants ne respectent pas les institutions établies, soutient M. Pharel avant de rappeler aux autorités haïtiennes qu'elles sont tenues de rendre compte suivant la Constitution devant le Parlement.
 
Un bilan pas trop rose
 
Le bilan sur le plan économique n'est pas rose, deux ans depuis l'arrivée de Michel Martely au pouvoir. Kesner Pharel relève certes des points positifs quant à la réalisation de plusieurs programmes sociaux et l'amélioration des conditions de sécurité dans le pays. Mais cela, précise-t-il, ne suffit pas pour donner de bonnes notes à Michel Martelly et à son équipe.
 
« Le produit intérieur brut n'a pas augmenté de cinq pour cent tel que prévu par le gouvernement. Il a plutôt régressé à moins de trois pour cent », a expliqué l'économiste, qui croit que les prévisions des autorités haïtiennes sont parfois trop optimistes.
 
Le P.D.G. du Group Croissance a relativisé les chiffres avancés récemment par le chef de l'Etat sur la quantité d'emplois, l'une des priorités de Michel Martelly, qui auraient été créés ces douze derniers mois. L'économie haïtienne n'a même pas 400 000 emplois formels, a indiqué M. Pharel, soulignant que si ces emplois ont été effectivement créés dans le secteur formel le niveau de consommation aurait grimpé et le produit intérieur brut atteindrait les dix pour cent. Selon l'économiste, le nombre de gens qui travaillent dans le secteur privé haïtien ne dépasse pas la barre des 150 000. Dans le secteur public, il fixe ce chiffre à environ soixante mille.
 
Même s'il reconnaît que la situation sécuritaire s'est améliorée ces derniers jours, Kesner Pharel n'a pas relevé suffisamment d'actions visant à favoriser le climat d'investissement dans le pays. Il a attiré l'attention sur le fait qu'Haïti, étant passée de la 182e à la 183e, a encore perdu une place dans le classement Doing business cette année malgré les appels des autorités qui ne cessent de clamer : « Haiti is open for business ».
 
Insistant sur le chemin qu'il reste à Michel Martelly à parcourir, Kesner Pharel estime que tout seul l'exécutif n'y arrivera pas. Il faut la collaboration du Parlement et du secteur privé des affaires, a-t-il recommandé.

samedi 11 mai 2013

Martelly tance Lavalas

Par  Roberson Alphonse
roberson_alphonse@yahoo.com

Source: lenouvelliste.com, 10 mai 2013

Sans le citer, Michel Joseph Martelly, établissant des différences entre Tèt Kale et Lavalas, a réagi à quelques flèches lancées la veille par son pire ennemi politique : Jean-Bertrand Aristide. Sur la faim, Martelly croit que quelqu'un ment, fait « semblant » d'être préoccupé quand ses actions indiquent le contraire.
 
Poussé dans les cordes par l'ex-président Jean-Bertrand Aristide à cause de l'aggravation de la faim en Haïti ces temps-ci, le président Michel Joseph Martelly, sans langue de bois, a défendu son bilan et marqué sa différence avec Lavalas. Son administration, a-t-il confié en exclusivité à Gary Pierre-Paul Charles, animateur vedette de « Haïti débat » sur Scoop FM ce vendredi, a insufflé une nouvelle dynamique en vue de faire face à ce problème de la faim.
 
« Nous abordons le problème à deux niveaux. Nous assistons la population et nous travaillons à l'augmentation de la production agricole », a expliqué Martelly. Grâce aux travaux de curage du canal Sally flood way, des terres sont sauvées de l'inondation et 7 000 carreaux sont irrigués. « Nous donnons aux agriculteurs des espaces à cultiver et nous leur donnons aussi les moyens », poursuit Michel Joseph Martelly, qui insiste sur l'importance de la consommation de produits locaux et sur le choix fait par l'Etat d'acheter des produits locaux. « Donc, imaginez-vous qu'un tel canal a passé 50 ans sans être curé. Et quelqu'un fait semblant d'attaquer le problème de la faim alors qu'il a passé 10 ans au pouvoir. C'est du mensonge », a balancé le président Michel Joseph Martelly, sans citer une seule fois le nom de l'ex-président Jean-Bertrand Aristide qui avait la veille appelé à « l'unité », à un « mariage de raison » entre le peuple et la bourgeoisie pour trouver une solution au problème de la faim touchant de plus en plus d'Haïtiens.
 
Le président Michel Joseph Martelly, face à l'agression du journaliste Frantz Henry Délice de Radio Télé Guinen qui couvrait la marche des supporteurs de Lavalas après l'audition de JBA mercredi, a indiqué que l'on ne peut pas retourner aux attitudes de désordre. « On ne peut pas retourner dans ce temps », a ajouté Martelly. Dans la foulée, en dépit de certaines critiques formulées contre lui, Martelly a appelé à la « différence » entre ses relations et celles de Lavalas avec la presse.
 
Sur la projection de JBA de la victoire écrasante du Parti Fanmi Lavalas dans les prochaines élections si elles sont honnêtes et démocratiques, Michel Martelly relativise: «C'est le rêve de tout parti politique et de tout leader.»
 
Ces deux présidents ou titans de la scène politique qui s'affrontent dans la presse ne se sont jamais aimés. Musicien, icône du compas, Michel Joseph Martelly avait supporté le coup d'Etat du 30 septembre 1991 contre Jean- Bertrand Aristide. Au retour de JBA de l'exil en 1994, Michel Martelly avait pris le chemin en sens inverse avec sa famille. Lors du mouvement GNB contre JBA entre 2003 et 2004, Michel Martelly s'était rangé du côté d'autres artistes, musiciens, intellectuels et politiques pour réclamer le départ de JBA, qui a finalement eut lieu le 29 février 2004.
 
Revenu de son second exil, JBA, contrairement aux espérances de certains, ne s'était pas mis sur le chemin de Michel Joseph Martelly à la présidence. Sans contester de manière frontale l'élection de Martelly au pouvoir, Fanmi Lavalas, le parti de JBA, a qualifié ces élections d'élections sélections et d'exclusion.
 
Michel Joseph Martelly, quelques mois après sa prestation de serment, avait entrepris de visiter tous les présidents haïtiens encore vivants, dont les plus emblématiques: Jean-Claude Duvalier et JBA. Michel Joseph Martelly avait exprimé le voeu d'une grande réconciliation nationale. C'est resté un voeu pieux.
 
Et, au fil des mois, à cause de plaintes portées contre Jean- Bertrand Aristide par Rosemond Jean de CONASOVIC, Ti Sonny et d'autres anciens de Lafanmi Selavi (oeuvre de bienfaisance de JBA), la tension est montée d'un cran entre Lavalas et le pouvoir Tèt Kale. La convocation de mercredi dernier a radicalisé les positions au point que JBA et MJM se lancent des piques avant les prochaines élections.

lundi 19 mars 2012

Entrevue de l'Ambassadeur Kenneth Merten au service créole de La Voix de l'Amérique

L'Ambassadeur américain en Haïti a accordé une intervenue au journaliste Ronald César de l'émission créole de La Voix de l'Amérique. L'on se souvient, l'ambassadeur Merten avait, au Palais national, le 8 mars dernier, déclaré: «Le Président Martelly n'est pas américain: il est haïtien.».
Il l'a répété avec plus d'emphase le 15 mars sur  La Voix de l'Amérique en créole.

Cliquez sur le lien suivant pour écouter l'entrevue:

voacreole/ambassadeur Kenneth Merten, 15 mars 2012 , 16 min 17 sec.

samedi 25 février 2012

Haiti Without a Prime Minister Again: Is This Reconstruction or ‘Deconstruction’?

By Tim Padgett

Source: globalspin.blogs.time.com, February 25, 2012

This article was written by Tim Padgett in Miami with Susana Ferreira in Port-au-Prince
Speaking to his nation Friday night, Feb. 24, Haitian President Michel Martelly sported several pink bracelets that read Tet Kale, or “Bald Head” in Creole, a political slogan referring to Martelly’s own shaved pate. Unfortunately, it’s the Haitian government that’s looking pretty bald at the moment after Friday’s resignation of Martelly’s Prime Minister, Garry Conille, who had only been on the job for four months. In his two-minute television broadcast, Martelly urged Haitians and the international community to “stay calm. We have already taken every step so that the state my continue to work normally.”
But Haiti, the western hemisphere’s poorest nation and arguably its most dysfunctional government, doesn’t work normally in the best of times – and Conille’s sudden departure is a politically seismic shock to Haiti’s recovery, two years after an earthquake that wrecked the country and killed more than 200,000 people. It was also a product of what looks increasingly like an intractable standoff between a populist President, a former carnival singer known as “Sweet Micky,” who seems as imperious as he is inexperienced, and an opposition-controlled Parliament run by entrenched establishment pols who can’t accept an outsider head of state. “This is a big, senseless step backward,” one western diplomat in Port-au-Prince told TIME. “It’s the last thing Haiti needed right now.”
The diplomat’s sentiments are being echoed around the international community – Canadian Foreign Affairs Minister John Baird said the Conille resignation “causes further instability at a time when the Haitian people face serious hardship” – and for good reason. Thanks to the acrimony between President and Parliament, Haiti went without a Prime Minister – who runs the government and therefore oversees disbursement of earthquake recovery funds – for more than six months after Martelly was sworn in last May. During that time, nervous international donors withheld billions of dollars for reconstruction projects.
Conille’s installation as Haiti’s No. 2 leader had buoyed them. A U.S.-educated doctor and veteran of U.N. development work, Conille was a top aide to former U.S. President Bill Clinton in the latter’s role as special U.N. envoy to Haiti. In the past four months, Haiti has seen a series of high-profile investments, including the announcement of a $45 million Mariott Hotel and the construction of the Caracol Northern Industrial Park, a $300 million project set to cut ribbon for its first tenant in a matter of weeks. But the new political crisis suddenly renders the future of these and other projects uncertain. Now, after the recent momentum, as Martelly sought to build confidence in Haiti’s potential as a manufacturing, agriculture and tourism hotspot – he insisted Friday that “the country is starting to take off” – his government could find itself back at square one.
And the reasons seem as boorish as they are byzantine. If Conille’s appointment had encouraged the international community, it put domestic pols on edge from the start. Among the sore points that led Martelly, cabinet ministers and parliamentarians to push Conille out: arguments over interpretations of the Haitian Constitution, particularly the powers of the PM versus the President’s; a Senate-led investigation into the alleged dual nationality of Martelly, Conille and other high-ranking government officials (Conille had urged those being targeted to comply and submit documents, while Martelly had advised them not to, calling the probe a conspiracy against him); and Conille’s push to audit $300 million in post-earthquake contracts awarded under his predecessor, Jean-Max Bellerive, a cousin of Martelly’s.
Disagreements between Martelly and Conille had become more public in recent weeks, with the President even arriving unannounced at Conille’s house one evening for an angry exchange. Still, Conille insisted two weeks ago that he wouldn’t step down, that he was in it for the long haul.
But when the government returned to work on Thursday, Feb. 23, after the bright revelry of Carnival, the political mood turned darker. Cabinet ministers and other officials did finally comply with the investigating Senate commission’s request for nationality and travel documents, but they reportedly wore pink Tet Kale bracelets to make it clear they backed Martelly and not Conille. They then openly boycotted a scheduled meeting with the PM – who, humiliated, having lost control of his cabinet and facing the prospect of a no-confidence vote in Parliament, felt “obliged,” as he wrote in his terse resignation letter, to quit.
Conille, a consummate technocrat, can also be blamed to a certain degree for political naivete if not arrogance: running the Haitian government requires more rough-and-tumble shrewdness than a career in the U.N. usually instills. He perhaps could have done more, for example, to assuage concerns in the Parliament that he felt more loyalty to the U.N., Clinton and foreign investors than to Haiti.
Even so, his ouster makes Martelly’s government and Parliament look more foolish and petty than ever. Half the earthquake rubble has yet to be cleared away in Haiti, but the Senate has chosen to make a dual-nationality witchhunt one of its priorities? Given Haiti’s long and ugly history of official corruption, it’s natural that international donors want to see more transparency in the use of their reconstruction billions – and yet when Conille tried to inspect the post-earthquake books, Martelly and his allies pushed back, making it look all the more to the outside world that Haiti has something to hide.
Meanwhile, the Haitian media report that violent crime is up sharply in the capital, Port-au-Prince, during the crisis – with one major daily, Le Nouvelliste, calling the current situation “deconstruction” instead of reconstruction. Conille will stay on to manage routine affairs until a new PM is nominated; Martelly promised the search for Conille’s successor would begin soon, and that government officials and Parliament would resolve the crisis quickly. “Like it or not,” he said, using one of his slogans, “victory is for the people.” But not with a government like this.

samedi 4 février 2012

Haïti: De «l'union intime» entre le Premier ministre et son Président

Par Dr. Pierre Montès

Le Président Martelly veut le plus grand bien au plus grand nombre d'haïtiens. J'aime beaucoup ça.

Il est sur tous les fronts 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

C'est ce genre de Président qu'Haïti avait besoin depuis 1986.

Pendant vingt-cinq ans, des avalanches de boues (lavalas) ont envahi les maisons, les champs et les rues. Le temps du grand nettoyage des lieux est enfin arrivé. Le Président Martelly organise ce nettoyage. De plus, il tient à y participer directement, quotidiennement. J'aime beaucoup ça.

On ne pourra pas empêcher le Président de participer au koumbit qu'il est en train d'organiser! Que chaque ministre du gouvernement, y compris le Premier ministre, se le rappelle constamment. Sinon, le Président le leur rappellera à chaque fois.


Le Premier ministre Garry Conille doit se considérer comme le paratonnerre du Président Michel Martelly. Il doit donc le protéger contre les attaques des ses adversaires en tout temps et en tout lieu. 

Le Premier ministre Garry Conille a le devoir de tenir le chef de l'État, son Président, au courant de ses activités en tant que chef du gouvernement.

Il doit exister entre les deux hommes un lien si étroit et si fort que les parlementaires ne pourront jamais réussir à le relâcher.

Il est bon que le Premier ministre ait toujours en tête l'histoire de Tarpeia. Il ne doit pas se laisser amadouer par ceux qui sont contre le changement, ceux qui sont contre le Président Martelly.

Du Président Martelly, je dirai au Premier ministre Conille, paraphrasant les conseils de Kerverseau à Hédouville au sujet du comportement que ce dernier devait avoir vis-à-vis de Toussaint Louverture:

«Les forces qui vous manquent, vous les trouverez dans votre union intime avec le Président Michel Martelly. C'est un homme de grand sens, dont l'attachement à Haïti ne peut être douteux, dont la fermeté égale la prudence..., qui jouit de la confiance de toutes les couleurs et qui a sur la sienne un ascendant qu'aucun contrepoids ne peut balancer. Avec lui, vous pouvez tout. Sans lui, vous ne pouvez rien.» 


Quant au Président Martelly, je lui dirai simplement ce que m'avait dit le Général Pierre Merceron, Ministre de l'intérieur et de la défense nationale, le samedi 4 janvier 1986, la première fois de ma vie que je l'ai rencontré, à une réunion de travail au bureau du Ministre de l'information, le Dr. Adrien Raymond, à Delmas. Pendant une pause-santé, après quelques heures de discussions où il avait entendu mes argumentations sur les questions débattues, le général Merceron mit sa main droite sur mon épaule gauche et me dit ceci:

«...Vous êtes un saint. Restez comme vous êtes. Et aucun malheur ne vous arrivera.» 

mardi 9 août 2011

Haïti/Président Michel Martelly au micro de Paule Robitaille, journaliste de Radio-Canada

Amies et amis internautes,

Voici une petite entrevue que le Pésident Michel Martelly a accordée à Paule Robitaille, journaliste de Radio-Canada.

Pour visionner l'entrevue, cliquez sur les liens suivants:
 
  1. Président Martelly au micro de Paul Robitaille (1ère partie), martellytv, 12 min 37 sec, 9 août 2011
  2. Président Martelly au micro de Paule Robitaille (2e partie), martellytv, 7 min 46 sec, 9 août 2011
  3. Président Martelly au micro de Paule Robitaille (3e partie) , martellytv, 10 min 36 sec, 9 août 2011

Michel Martelly est l'homme du moment. Il faut un Premier ministre qui puisse sentir ce que le Président sent; il faut un gouvernement qui puisse mettre à exécution le programme sur lequel le Président a été élu.

Compliments, Monsieur le Président. Restez comme vous êtes. Le peuple vous appuiera, et tout ira bien.
_____________________________
Autre lien:
Haïti - Politique : Propos du Président Martelly sur la crise politique
, haitilibre, 9 août 2011

jeudi 16 juin 2011

Haïti/Les trente premiers jours de présidence de Michel Martelly

Amies et amis internautes,

Voici un vidéo dans lequel le Président Martelly présente le rapport de ses trente premiers jour à la tête du pays.

Compliments, Monsieur le Président.

Martelly/ 30 day report, youtube , 7 min 42 sec

dimanche 15 mai 2011

Discours d'investiture du président Michel Joseph Martelly

*


Président Michel Martelly accompagné de son épouse Sophia et de ses 4 enfants pendant la cérémonie de son investiture à Port-au-Prince, Haïti, le 14 mai 2011.
Photo: Reuters/Swoan Parker



Version vidéo: telemetroplehaiti/youtube.com, 14 mai 2011


Version texte: lenouvelliste.com, 14 mai 2011


Mes chers compatriotes,

En me confiant par votre vote du 20 mars dernier la destinée de la République d'Haïti, vous m'en faites le premier serviteur. Je mesure la solennité du jour et surtout l'immense responsabilité qui m'incombe: celle de vous représenter tous. Oui, tous, filles et fils de cette terre chargée d'histoire, si souvent éprouvée mais tellement fière de son passé glorieux et de son rôle de pionnier des libertés individuelles.

Aujourd'hui, c'est l'immense espoir de mon peuple, sa foi en des lendemains meilleurs, son extraordinaire attente qui sont pour moi une obligation puissante. J'y apporterai des réponses concrètes.

La marche vers cette victoire aura été longue et douloureuse. Elle a mobilisé toute notre détermination et le courage du peuple haïtien. Je veux vous dire que sans le support apprécié de la communauté internationale, une fois de plus, une fois de trop, le vote populaire aurait été confisqué. Que le peuple haïtien en soit fier et que les amis d'Haïti en soient remerciés.Aujourd'hui, dans le calme et la sérénité, je prends le relais du président René Gracia Préval. Comme ses prédécesseurs, il a écrit une page d'histoire, histoire de cette fille caraïbe, singulière et turbulente, peut-être, mais désormais et plus que jamais réconciliée avec elle-même.


Pèp ayisyen!

Se pou tèt sa, depi 9 mwa nou te passé pran'm lè'l te fè nwa deyò a, lè sa pat bon tout bon, leu lespwa te kaba. Nou te pase pran'm tet kalé, pou mwen tal a laso, a laso de chanjman a. Mwen te di nou fem konfyans ! E Nou te fem konfyans.

E bien jodi a se mwen mem mem ki vin chaché chak grenn nan nou, san manke youn, pou ke fwa sa, bak la dekole tout bon vre .

Oui, Men Nan Men, zepol ak zepol, gadé non, nou pral chanje Ayiti. Nou pral refè peyi sa a, nou pral refè figil, rebal eskamp li, fe l tounen djanm.

Prezidans pa nou ki se gouvenman pa nou an, se pou nou li pral travay, pou rezilta yo tombe tèt kale.

Nou pap kapab kontinye pran imlyasyon nan lonje kwi nou tout tan, nan politik mande, nan tanpri souple.

Pou jan nou kon-n travay, pou jan nou byen travay lè yo ba nou opòtinite ; pou jan pep ayitien se pep ki gen kouraj ; kouraj Capois Lamort ; Kouraj Dessalines ; Kouraj Michaelle Jean, Kouraj Wyclef Jean, Duma Siméus et latrye. Oui, nan tèt ansan-m, yo pral wè kote ayitien ka pwodui, yo pral wè kote ayisyen ka travay pou mennen péyi-a a bon port, sou raille devlopman.

Nal konstwi byen lwen, nal konstrui kay moun, pou nou pata ka fèl lakay pa nou ! Sak te gen tan gen la-a. Ayisyen resezi nou! Peyi-nou se pa nou, an nou mete tèt nou ansan-m pou nou refè peyi nou.

Men pou ka gen travay sou la te d'ayiti, se pou gen sekirite nan peyi a. Sekirite pou moun , Sekirite pou byen nou, sekirite pou pwodiktyon , sekirite pou plasman kob , sekirite pou investisè, pou paysan kapab prodwi pou tout moun Ka kè kal, Pou tout moun poze.

Sa a, mwen pap negocie li et si you nom kompran ke ou pral vin met dezod , vin fè gagot, nan voye roche ,chire pit, kraze brize, kreye enstabilite pou fè peyi-a pa ka mache, mwen regret sa pou ou, la jistis ap sevi avè'w , la jistis ap agi kom sa dwa.

Nan enstabilite, yon peyi pa ka mache pase lajan pa ka antre, ki vle di pa gen travay, ki vle di misè pi rèd. Nan sékirite ou jwenn stabilite, ki vle di rekolt peyizan a, yo pap volè-l, bef li ou pap sengnen li, ti machan-n nan travay la jounen kou lan nwit, ou pa ka mache pran kob li, tè moun ou respekte sa, ou pa ka monte sou li, fok byen moun ka respekte pou investissè ka pran konfyans, antre vin-n investi, vinni konstwi, pou nou ka jwen-n developman map chèche pou nou-a, pou nou ka soti nan mizè. Pou nou ka viv yon lòt jan

Aux autorités judiciaires et policières, mwen di : pran men nou. Mwen renouvele nou konfyans mwen. Mwen di : Ase kidnaping nan peyi-a, assez vyolans sou fanm, Ase assasinaj sou pitit peyi-a, sou polisye, Ase enjistis sou populasyon-a. Nous allons rétablir l'autorité de l'Etat, l'Etat de droit. L'ordre et la discipline devront régner sur le toute l'étendu du territoire national, sur le pays tout entier.

Sou prezidans mwen, obligasyon leta se sèvi pèp ayisyen. Menm jan-an sous prezidans mwen, obligasyon Sitwayen an se ranpli devwa sivik li, se ranpli devwa Sitwayen-li, peye taks li pou-l ka jwen-n sèvis ke leta dwe'l la.

An nou promèt tèt nou tolerans pou nou pas nan chiré pit, pou nou sot nan medizans, mal palan ki mennen divizyon, divizyon ki anpeche nou konstrui peyi-nou.

Sa fè lontan nap sèvi ak misè peyi-a pou nou regle zafè-nou. Twòp moun sèvi ak mizè péyi-a pou géri bosko yo. Fòk sa sispan-n. Li lè li tan pou-n kòmanse vann richès kiltirèl nou. Haiti est un pays riche. Nous avons les plus belles plages du monde, le plus beau soleil de la Caraïbe, la culture la plus profonde, diversifiée et authentique, un passé glorieux. La Citadelle Henri et les ruines du palais de Milot en témoignent. Artisanat se pan-n, pinti ayisyen se gwo kozé, folklò ayisien se pa palé. Wi pep ayitien se pa mizè selman nou gen lakay nou, a pati de jodi-a an nou fè tèt nou promès, an-n profité mande le monde antye mete mizè Haiti nan tiwa, Antere Mizè Ayiti, rale richès nou mete'l deyò, sèvi avè-l pou drapo nou ka flote pi wo.

Combien de célébrités aurions-nous eu si nou te ankadre Jenès la, nan mété-l lan sport, retire-l lan la ri, nan lave machin-n, nan Koripsyon, nan bwè gròg gro soley midi ? Haïtiens, Haïtiens, Haiti tap domi, e byen jodya li pral leve kampe.

Yon sosyete san moral, yon sosyete san valè, sé tan kou yon machin-n san chofè. Yo di nou san moral, se paske nou te rete nan lari a san edikasyon, paske yo pat sonje nou kòm moun. Jodi-a mwen di map mete tout ti moun lekòl gratis. Yo di mwen fou paske mwen di lekòl gratis e byen m gen nouvèl pou nou : non sèlman M'ap mande lékol gratis men mwen pral goumen pou Lekòl la O-BLI-GA-TOIRE. Se konsa pou retire ti moun yo nan lari, se konsa yon leader responsable, se konsa pou Ayiti soti nan mizè.

Kant a zafè pou moun panse que Ayiti se Potoprens sèlman, e byen desantralizasyon an pral vin-n kanpé an fas nou. Se pa Potoprens selman ki pou rebati, se tout peyi a ki bezwen rekonstwi , ki gen pou rebwaze , ki gen pou devlope. Se sa ki repons peyizan yo.

Yon Ayiti kote tè pral labouré, kote semans ap disponib, kote dlo pral rouze plantasyon nou, kote rekolt pap gaspiyé paske ke rekolt pral fè pri, kote la tè pap engra, paske ke les hommes pral pren swen li. Se sa ki repons peyizan yo.

Yon Ayiti kote klas moyenne pral pwospere, paske ke se classe moyenne ki se motè ekonomi yon peyi.

Yon Ayiti kote chanjman, chanjman nan mentalité nou ap pèmet nou rentré nan modènite mond la. Yon Ayiti kote kay pap konstui nan ravin pou dlo pase pran'l, kote se PA BIDONVIL KI VIL, KOTE PEP AYITIEN PRAL JWEN DLO, PRAL JWEN KOURAN, PRAL JWEN SEVIS, POU PEYI-N KA RELE PEYI.

Yon Ayiti kote nou pral bay moun mwayen pou kontwole pouvwa fè pitit, kote la santé pap yon liks, kote pran kanntè, al nan batey, pap yon necessité ankò.

Se manda sa a nou ban mwen, manda pou bagay yo chanjé. Eh bien bagay yo pral chanjé.

PEP MWEN, Brendjenn yo, ti mésyé la ri yo, chomè yo, NOU MET FEM KONFYANS, BAGAY YO PRAL CHANJE VRE. SEKTE PRIVE A, KOMESAN, MACHAN, OUVRIYE, FANM TE DAYITI, ANDIKAPE YO, Mwen pap bliye nou, Nou konnen Kè'm Fèb Pou nou, anbake, leve kanpe, met men, Ayiti ap tan-n nou. Prezidan nou pare pou mache men nan la men avek nou pou nou pote la vi miyo.

Kominote intènasyonal la, fèm konfyans, se yon lòt leadership nap jwen, pou yon partenariat tout bon, nan respè youn lot, bon-n gouvenans nan transparans ak onète. This is A New Haiti, Open For Business Now !

Ak volonte nou chak, avek gras Gran Mèt la, nou pral met Haiti devant, Haiti d'abord, Haiti toujours.

Haiti peyi'm, Haiti chérie.

Tèt kalé.