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mardi 16 juin 2015

Quand Martelly se confie

Par Frantz Duval
Source: lenouvelliste.com, Port-au-Prince, Haïti, 15 juin 2015

De Jean-Bertrand Aristide à Michel Martelly, Le Nouvelliste a rencontré tous les présidents de la République de ces dernières années pour des entretiens. Les démocratiquement élus, comme ceux qui sont arrivés au pouvoir par un accident de l’histoire, ont tous ouvert un jour leur porte aux envoyés du vieux journal de la rue du Centre. Michel Martelly, le lundi 15 juin, a lâché des confidences à deux journalistes.

« Depuis décembre 2014, j’avais dit à Laurent Lamothe qu’il ne serait pas mon candidat, qu’il n’était pas souhaitable qu’il soit candidat à la présidence. J’avais dit la même chose à Sophia Martelly, ma femme », nous a déclaré le chef de l’Etat. D'ailleurs Martelly avoue que Joseph Lambert, Youri Latortue, Mario Dupuis ou Sandra Honoré connaissaient tous sa position sur la question.

Continuant sur le ton de la confidence, il a poursuivi : « Le jour où le Conseil électoral a rejeté la candidature de Sophia au Sénat, je ne lui ai dit ni bonjour ni bonsoir. Cela ne veut pas dire que je ne souhaitais pas qu’elle soit élue, mais pour la bonne marche des élections que le président que je suis se doit de réaliser, il n’était pas souhaitable que Laurent ou Sophia soit candidat ».

« L'objectif de Laurent Lamothe, candidat, est de devenir président, le mien est la tenue de bonnes élections ». « Sa k tonbe, yo tonbe. Sa k pase, yo pase », prône le président.

Plus loin, lors de cet entretien réalisé en ses bureaux au palais national, le président est revenu sur deux succès diplomatiques qu’il a portés sur les fonts baptismaux : le rapprochement entre les Etats-Unis et Cuba et le dialogue en cours entre le Venezuela et les USA.

« La rue m’a porté au pouvoir, mais pas pour gérer les affaires de l’Etat dans la rue », a dit d’entrée de jeu Martelly quand on lui pose la question sur son rôle dans ces deux opérations de bons offices.

« Je n’ai jamais parlé de ces dossiers. C’est un sénateur américain qui a dévoilé que j’ai servi d’intermédiaire dans le dossier USA-Cuba et c’est la ministre des Affaires étrangères du Venezuela, puis les officiels américains qui ont fait savoir au monde qu'il y avait eu lieu des négociations en Haïti », précise le président haïtien.

« Les pourparlers américano-vénézuéliens, je m’y suis impliqué en avertissant à l’avance les deux parties que je le faisais pour aboutir à des résultats et ce fut fait. Dans mes appartements au palais, samedi, il y a eu deux bilatérales et une trilatérale. A la fin, Haïti a pu aider au dialogue entre les USA et le Venezuela et obtenir que les USA et le Venezuela coopèrent au service d’Haïti dans les domaines de l’éducation, des élections, de l’agriculture et de l’énergie », a confié l’ancien chanteur, non sans un peu de fierté dans la voix.

« Nous n’avons pas seulement donné un local et des facilités pour les négociations, nous les avons orchestrées », se félicite le président haïtien.

Lors de cette entrevue, la huitième accordée au Nouvelliste depuis qu’il s’était porté candidat à la présidence, Michel Martelly a convenu que cela lui a pris trois ans pour devenir président et qu’il se rend compte chaque jour des limites de son pouvoir. L’ancien chanteur a aussi témoigné des difficultés qu’il rencontre pour faire passer ses points de vue, que ce soit pour dire non aux trois aéroports en construction actuellement dans le Sud du pays ou pour faire voter une résolution allouant les fonds PetroCaribe.

« Cela m’a pris trois mois pour faire adopter la dernière résolution, car à chaque fois je me retrouvais en conseil des ministres avec une liste de projets qui n’était pas celle sur laquelle nous nous étions entendus », explique celui qui préfère parler le moins souvent possible ces derniers temps où tout le monde autour de lui cherche un candidat à qui se raccrocher.

En froid avec Le Nouvelliste depuis l’épisode TV5 en novembre dernier, c’est un président Michel Martelly disposé à se confier que deux journalistes ont pu rencontrer pendant une heure, ce lundi. Un président qui a beaucoup à dire.

samedi 11 février 2012

Une image vaut mille mots: rencontres de chefs d'État ou de gouvernement


Le Président Michel Joseph Martelly cherche des opportunités pour son pays et pour les citoyens de son pays. Il renforce la coopération avec Cuba, le Vénézuela, entre autres choses, sans négliger la coopération incontournable entre Haïti et les États-Unis d'Amérique. Pourtant, certains secteurs adverses, nostalgiques de leur règne anarchique d'hier, mettent des pelures de banane sur le chemin du Président Martelly. «Cela n'a pas de bon sens», comme on le dit au Québec. Le Président Martelly saura éviter, j'en suis sûr, ces pelures de banane.

Le Président Martelly, je l'ai déjà dit, fait ce que j'aurais fait si j'étais Président d'Haïti...


Je rapporte, ci-dessous, quelques images qui parlent d'elles-mêmes.


1) Pierre Trudeau et Fidel Castro


Fidel Castro en compagnie du Premier ministre Pierre Trudeau, son épouse Margaret
et l'un de leurs fils que Fidel surnommait Micha-Miche.
Photo  (datant de 1976) trouvée sur le Web. 


Fidel Castro et Pierre Trudeau
Photo utilisée par Radio-Canada en 2006 (1)

Pierre Elliot Trudeau, Premier ministre du Canada pendant plusieurs années et pendant plusieurs mandats, a toujours entretenu d'étroites relations avec Cuba et son leader suprême Fidel Castro, à la barbe des américains et en pleine période de guerre froide. Trudeau et Castro étaient en plus des amis proches. Je devine que ces deux hommes de loi ont dû échanger pendant de longues heures sur les grandes questions qui les intéressaient tous les deux.

« J'ai grandi en sachant que, dans le panthéon de nos liaisons et amitiés familiales, Fidel Castro était parmi nos plus intimes. À la maison, nous gardions une photo de Fidel, dans son complet militaire, portant dans ses bras mon frère Michel qui n'était alors qu'un bébé joufflu. Lors de cette première rencontre, en 1976, Fidel avait même donné à Michel son surnom définitif: Micha-Miche. » — Alexandre Trudeau (La Presse, 15 août 2006)

2) Joseph Michel Martelly et Raoul Castro



Présidents Raoul Castro (Cuba) et Michel Joseph Martelly (Haïti)
Source: Page FaceBook de Michel Martelly, automne 2011.

3) Joseph Michel Martelly et Hugo Chavez



Présidents Hugo Chavez (Vénézuéla) et Michel Joseph Martelly (Haïti)
au sommet de l'ALBA le 4 février 2012.
Source: Page FaceBook de Michel Martelly 

P.S. Deux photos additionnelles.



4) L'ex-Président Jimmy Carter et le président Fidel Castro


L'ex-Président américain Jimmy Carter et le Président cubain Fidel Castro
aux funérailles de l'ex-Premier ministre Pierre Elliot Trudeau à Montréal, le 3 octobre 2000.
Photo trouvée sur le Web.  



L'ex-Président américain Bill Clinton et l'ex-Président haïtien Jeau-Claude Duvalier
le 12 janvier 2012 en Haïti, aux cérémonies commémorant le tremblement de terre du 12 janvier 2010.
Source: page FaceBook du Président Jean-Claude Duvalier. 


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(1)  Relations avec le Canada, mise à jour du 22 décembre 2006

vendredi 1 avril 2011

Cuba. Le régime est engagé discrètement sur la voie du capitalisme.

Source: yahoo.com, jeudi 31 mars 2011.

Par Normand Lester

Le parti communiste cubain tient ce mois-ci son premier congrès en 14 ans. Il va coïncider avec le 50e anniversaire de la victoire de la jeune révolution castriste contre les forces contre-révolutionnaires soutenues par la CIA à la baie des Cochons en 1961.

Le régime peut être fier de quelques réalisations dans le domaine de la santé et de l'éducation, mais à quel prix? Cinquante ans de bourrage de crâne, de censure, de répression politique et de privation de liberté qui ont fait fuir la totalité de la classe moyenne en Floride. La hargne et l'acharnement des États-Unis, entretenus par les exilés de Miami, ont contribué au blocage politique à La Havane. Mais le temps a fait son œuvre. La révolution cubaine est morte depuis longtemps et ses dirigeants, ceux qui ne sont pas encore à l'hospice, sont caricaturaux. Castro, 84 ans, a remis les rênes du pouvoir à son jeune frère Raoul, 79 ans. Le régime ramollit. Il a libéré ces derniers mois les 75 derniers prisonniers politiques de l'île.

Le congrès de La Havane va entériner sans le dire l'ouverture du pays à l'entreprise privée. Déjà en septembre dernier, Raoul Castro a renié le castrisme et le communisme en annonçant qu'il allait mettre un million de fonctionnaires à pied en abolissant leurs postes. Ils sont invités à créer leur propre entreprise ou à fonder des coopératives. Mieux, l'État communiste va avancer de l'argent aux entrepreneurs en herbe qui veulent se lancer en affaires. Je me demande comment la CSN et les syndicats de la fonction publique accueilleraient ici de telles mesures. De quoi déprimer les membres de Québec Solidaire qui durant leur congrès récent ont adopté une série de propositions qui vont à l'encontre des mesures adoptées par leurs camarades compagnons de lutte cubains.

Nos gauchistes québécois veulent resserrer le contrôle de l'état sur la totalité de l'activité économique alors que la planète entière, y compris les anciens états ultracommunistes comme le Viêt Nam, la Chine et Cuba rejettent le modèle marxiste qui a échoué catastrophiquement partout où il a été appliqué. Françoise David s'est retiré temporairement de co-présidence de Québec Solidaire pour écrire un manifeste politique. J'ai bien hâte de le lire.

Nos progressistes sont généralement en retard d'une révolution et de deux modes intellectuelles.

Les communistes cubains masquent leur reniement de la Cause derrière des slogans verbeux. Le programme de libéralisation de l'économie qui va être présenté au congrès de La Havane s'intitule « Seul le socialisme est capable de surmonter les difficultés et de préserver les conquêtes de la Révolution ». Officiellement le régime cubain va rester communiste. Comme les régimes vietnamiens et chinois qui le sont toujours.

Les Chinois sont peut-être des camarades communistes, mais ils exigent que les remboursements de prêts soient versés selon les échéanciers prévus. Business is Business.

La Chine, qui prête beaucoup d'argent à Cuba (comme elle finance aussi les États-Unis) conseille Raoul Castro sur la façon de décentraliser et de libéraliser le régime en maintenant l'image de marque « communiste ».

Il faut faire attention à l'image. Jadis l'URSS subventionnait les besoins en pétrole de Cuba. Depuis l'effondrement du communisme en Russie, Cuba s'est tourné vers le Venezuela pour obtenir du pétrole à prix d'amis. Hugo Chavez, celui qui se voit comme le porteur de la flamme socialiste et révolutionnaire en Amérique latine n'apprécierait pas du tout que La Havane embrasse trop ouvertement l'entreprise privée et le capitalisme.

lundi 25 mai 2009

On ne peut rien improviser en Haïti

*
Fidel Castro
Photo: Journal Escambray, 25 mai 2009
***

Source: Granma.cu
J’ai lu voilà cinq jours, dans une dépêche de presse, que Ban Ki-moon allait nommer Bill Clinton comme son envoyé spécial en Haïti. Selon cette dépêche,
« Clinton a, en mars dernier, accompagné le Secrétaire général durant une visite officielle de deux jours en Haïti afin d’appuyer le plan de développement élaboré par le gouvernement de Port-au-Prince qui cherche à éveiller l’économie haïtienne assoupie.
« L’ancien président s’est fortement engagé sur le plan philanthropique envers la nation antillaise à travers l’Initiative mondiale Clinton.
« "C’est un honneur pour moi d’accepter l’invitation du Secrétaire général à être son envoyé spécial en Haïti", a déclaré l’ancien président.
« Selon Clinton, le peuple et le gouvernement haïtiens sont en mesure de surmonter les graves dommages causés par les quatre tempêtes qui ont frappé l’île l’an dernier. »
Le lendemain, cette même agence de presse informait que Mme Clinton, secrétaire d’État, avait déclaré toute heureuse que « Bill était un envoyé vedette ». De son côté, « le Secrétaire de l’ONU a confirmé avoir nommé Bill Clinton comme son nouvel envoyé spécial en Haïti. Nous avons été ensemble dans ce pays voilà deux mois et sa présence a contribué à conscientiser la communauté internationale au sujet des problèmes de ce pays caribéen. »

"L’ONU craint qu’après plusieurs années de calme relatif grâce au concours de la MINUSTAH, l’instabilité politique ne s’empare de nouveau du pays. »

La nouvelle dépêche répète l’histoire des « quatre cyclones et tempêtes qui ont causé 900 morts, laissé 800 000 sinistrés et détruit la maigre infrastructure civile du pays. »

L’histoire d’Haïti et de sa tragédie est bien plus complexe.

Après les Etats-Unis qui se déclarèrent souverains en 1776, Haïti fut le second pays du continent à conquérir son indépendance en 1804. Dans le premier cas, les descendants blancs des colons qui fondèrent les Treize Colonies, croyants fervents, austères et instruits, propriétaires de terres et d’esclaves, secouèrent le joug colonial anglais et jouirent de l’indépendance nationale, ce qui ne fut le lot ni de la population autochtone ni des esclaves africains et de leurs descendants qui restèrent privés de tout droit malgré les principes inscrits dans la Déclaration d’Indépendance.

C’est en Haïti, où plus de 400 000 esclaves travaillaient pour 30 000 propriétaires blancs, que les hommes et les femmes soumis à l’odieux système furent capables, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, d’abolir l’esclavage, de maintenir et de défendre un Etat indépendant en lutte contre les soldats qui avaient mis les monarchies européennes à genoux.

Cette étape coïncida avec l’essor du capitalisme et l’apparition de puissants empires coloniaux qui dominèrent les terres et les mers de la planète durant des siècles.

Les Haïtiens ne sont pas coupables de leur pauvreté actuelle : ils sont les victimes du système imposé au monde. Ils n’ont pas inventé le colonialisme, le capitalisme, l’impérialisme, l’échange inégal, le néolibéralisme, ni les formes d’exploitation et de pillage qui sévissent sur la planète depuis deux cents ans.

Haïti mesure 27 750 kilomètres carrés et abrite d’ores et déjà en 2009, selon des estimations fiables, 9 millions d’habitants. Soit 885 habitants par kilomètre carré de terre arable, l’un des taux les plus élevés au monde, dans un pays sans le moindre développement industriel ou d’autres ressources qui lui permettraient d’acquérir le minimum de moyens matériels indispensables à la vie.

La population rurale représente 53 p. 100 des habitants ; le bois de feu et le charbon constituent le seul combustible domestique à la portée d’une grande partie des familles haïtiennes, ce qui entrave la reforestation. Les forêts qui retiennent l’eau grâce à l’humus des feuilles, des branches et des racines sont rares, de sorte que les pluies intenses provoquent des dommages humains et économiques aux localités, aux chemins et aux cultures. Les cyclones, on le sait, causent des dommages supplémentaires considérables et qui seront toujours plus graves si le climat continue de changer à rythme accéléré. Ce n’est un secret pour personne.

Notre coopération avec la population haïtienne a débuté voilà dix ans justement quand les cyclones George et Mitch ont frappé les Caraïbes et l’Amérique centrale.

René Préval était alors président et Jean-Bertrand Aristide chef du gouvernement. Les cents premiers médecins cubains furent envoyés le 4 décembre 1998, et le chiffre de coopérants de la santé s’éleva par la suite à 600.

C’est à cette occasion que nous avons créé l’Ecole latino-américaine de médecine (ELAM) où plus de 12 000 jeunes latino-américains font actuellement des études. Et c’est aussi à partir de là que nous avons concédé à de jeunes Haïtiens des centaines de bourses d’étude à la faculté de médecine de Santiago de Cuba, l’une des meilleures du pays.

En Haïti, la quantité d’écoles primaires avait augmenté et continuait de le faire. Même les familles les plus modestes rêvaient que leurs enfants puissent faire des études, seul espoir pour eux d’échapper à la pauvreté en travaillant dans le pays ou à l’étranger. Le programme cubain de formation de médecins fut bien accueilli. Les jeunes sélectionnées pour étudier à Cuba avaient une bonne préparation de base, héritage peut-être des progrès de la France dans ce domaine. Ils devaient faire une année de propédeutique, dont des cours d’espagnol. Ce programme a constitué une bonne pépinière de médecins de qualité.

À ce jour, 533 jeunes Haïtiens ont conclu leurs études comme spécialistes de Médecine générale intégrale dans nos facultés de médecine, et 52 d’entre eux étudient maintenant à Cuba une seconde spécialité en fonction des besoins. Un autre groupe de 527 continuent d’en faire, selon le quota de bourses adjugé à la République d’Haïti.

Actuellement, 413 personnels cubains de la santé travaillent en Haïti, prêtant des services gratuits à ce peuple frère. Les médecins cubains sont présents dans les dix départements du pays et dans 127 des 137 communes. Par ailleurs, plus de 400 médecins haïtiens formés à Cuba y exercent aussi, ainsi que les élèves de dernière année qui font leur pratique aux côtés de nos médecins, soit un total de plus de 800 jeunes Haïtiens consacrés à l’exercice de la médecine dans leur patrie. Les nouveaux diplômés haïtiens ne cesseront d’augmenter cette quantité.

Ce fut là un défi difficile à relever. Les médecins cubains se sont heurtés à des problèmes compliqués. La mortalité infantile se chiffrait à plus de 80 décès pour mille naissances vivantes ; l’espérance de vie était inférieure à soixante ans ; on comptait 120 000 sidéens adultes en 2007. Des dizaines de milliers d’enfants et d’adultes continuent de mourir tous les ans de maladies infectieuses et contagieuses comme la tuberculose, le paludisme, la diarrhée, la dengue et la malnutrition, pour ne signaler que quelques indicateurs. Le VIH est désormais une affection à laquelle on peut faire face pour préserver la vie des patients. Mais ceci ne se fait pas en un an : il y faut absolument une culture de la santé que le peuple haïtien acquiert avec un intérêt croissant. On note des progrès qui prouvent qu’il est possible d’améliorer considérablement les indicateurs de santé.

Les trois centres ophtalmologiques ouverts en Haïti ont permis d’opérer 37 109 personnes de la vue. Les cas trop compliqués pour être opérés sur place sont envoyés à Cuba et soignés gratuitement.

Grâce à la coopération économique du Venezuela, on est en train d’ouvrir dix Centres de diagnostic intégraux, dotés d’une technologie de pointe déjà achetée.

Il est quelque chose de plus important que les ressources que la communauté internationale pourrait apporter : le personnel humain qui les utilise.

Nous avons pu aider modestement le peuple haïtien bien que les cyclones dont a parlé Clinton nous aient aussi frappés. C’est là une bonne preuve que ce qui fait défaut dans le monde, c’est la solidarité.

Je pourrais parler également de la contribution cubaine aux programmes d’alphabétisation et à d’autres domaines, malgré nos ressources économiques limitées. Mais je ne tiens pas à m’appesantir sur notre contribution, et cela n’est pas souhaitable. Je me suis borné à la santé, qui est un point incontournable. Nous ne craignons pas que d’autres fassent ce que nous faisons. Les jeunes Haïtiens qui se forment à Cuba sont en train de se convertir en ces prêtres de la santé dont ce peuple frère a de plus en plus besoin.

Le plus important, c’est la mise en place des nouvelles formes de coopération dont ce monde égoïste a tant besoin. Les organismes des Nations Unies peuvent attester que Cuba apporte ce qu’ils qualifient de Programmes de santé intégraux.

On ne peut rien improviser en Haïti, et rien ne sera le fruit de l’esprit philanthropique d’aucune institution.

À l’Ecole latino-américaine de médecine, s’est ajouté ensuite le nouveau Programme de formation à Cuba de médecins provenant du Venezuela, de la Bolivie, des Caraïbes et d’autres pays du Tiers-monde, à mesure que leurs programmes de santé les réclamaient d’urgence. Aujourd’hui, plus de 24 000 jeunes du Tiers-monde font des études de médecine dans notre patrie. En aidant d’autres pays, nous nous sommes développés aussi nous-mêmes dans ce domaine et nous constituons une force importante. Voilà ce que nous pratiquons, et non le vol de cerveau ! Les pays riches et surdéveloppés du G-7 peuvent-ils en dire autant ? D’autres suivront notre exemple, que nul n’en doute !










Fidel Castro Ruz
Le 24 mai 2009
16 h 17
(Traduction ESTI)
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http://www.granma.cu/frances/2009/mayo/lun25/REFLEXIONS-24maio.html
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Anything can improvise in Haiti

*
Fidel Castro
Photo: Escambray's News paper, May 25, 2009
***


Source: Camaguey Television
Monday, May 25, 2009


I read five days ago a newsy office informing that Ban Ki-moon would name Bill Clinton like its special correspondent for Haiti.


“Clinton accompanied last month of March to the General Secretary to an official visit of two days to Haiti-- affirms the office—to support the development plan elaborated by the Government of Puerto Príncipe that looks for to wake up the made drowsy Haitian economy.


“The ex president has maintained a remarkable philanthropic commitment with the Antillean nation through the Global Initiative Clinton.


“Is a honor to accept the General Secretary's invitation to be the special correspondent for Haiti”, declared the former leader.


“Clinton pointed out that the town and the Government from Haiti have the capacity to overcome the serious damages that caused the four storms that razed the country last year.”


The following day, the same newsy agency informed that Mrs. Clinton, Secretary of State, full with joy, declared that “Bill was a stellar correspondent”. On the other hand, “the Secretary of the UN confirmed that had named Clinton like his new special correspondent for Haiti. We were together two months ago in that country and her presence helped to lift the conscience of the international community on the problems of the Caribbean country.


“The UN fears that after a period of several years of relative calm bolstered by the MINUSTAH the political uncertainty returns to the country.”


Repeats in the new office the history again of “the four hurricanes and storms that 900 deads caused, caused 800 thousand damaged and destroyed the civil scarce infrastructure of the country.”


The history of Haiti and its tragedy is much more complex.


After United States that proclaimed the sovereignty in 1776, Haiti was the second country of this hemisphere that conquered the independence in the year 1804. In the first case, the white descendants of the colonists that the 13 colonies English, fervorosos believing, austere and well educated, that were proprietors of lands were founded and of slaves, shook the yoke colonial English and enjoyed the national independence, didn't seize the autochthonous population, neither the African slaves or descendants that lacked all right, in spite of the principles included in the Declaration of Philadelphia.


In Haiti, where more than 400 thousand slaves worked for 30 thousand white proprietors, for the first time in the humanity's history the men and women subjected to the hateful system were able to abolish the slavery, to maintain and to defend an independent state, fighting against soldiers that had put from knees to the European monarchies.


That stage coincided with the peak of the capitalism and the emergence of powerful colonial empires that dominated the lands and the seas of the planet during centuries.


The Haitians were not the culprits of their current poverty, but the victims of a system imposed to the world. They didn't invent the colonialism, the capitalism, the imperialism, the unequal exchange, the neoliberalism neither the forms of exploitation and looting that have reigned in the planet during the last 200 years.


Haiti has 27 750 square kilometers of surface where, according to dear reliable, the population already reached, in the 2009, the figure of 9 million inhabitants. The number of people for square kilometer of arable earth rises at 885, one of the highest of the world, without development some of industries or other resources that allow him to acquire the minimum of indispensable material means for the life.


The population 53 percent lives in the field, the firewood and the coal constitute the only available domestic fuel for great part of the Haitian families, what hinders the reforestation. The absence of forests that with the fluffed floor of leaves, branches and roots, they retain the water, facilitates the human and economic damage that the intense rains cause in towns, roads and cultivations. The hurricanes, like it is known, cause considerable additional damages that will be every bigger time if the climate continues changing quickly. It is not a secret for anybody.


Our cooperation with the population from Haiti began ten years ago, when in fact the hurricanes George and Mitch whipped the Caribbean and to countries of Central America.


René Preval exercised the position of President from Haiti and Jean-Bertrand Aristide was boss of Government. The first contingent of 100 Cuban doctors was correspondent December 4 ,1998. The figure of Cuban collaborators of the health in Haiti rose later on to more than 600.


It was in that occasion when belived the Latin American School of Medicine, ELAM, where they study at the moment more than 12 thousand Latin American youths. Starting from then were granted the Haitian youths hundred of scholarships in the Ability of Medicine of Santiago de Cuba, one of the most experienced of the country.


In Haiti the number of primary schools had grown and went advancing. Until the humblest families desire that their children study, as only hope that can survive the poverty working inside or outside of their country. The Cuban program of doctors' formation was well received. The youths selected to study in Cuba had good basic preparation, inheritance maybe of the advances of France in that land. They should use one year in the course premedic that also included the Spanish language. It has constituted a good quarry of doctors of quality.


In our medical abilities have graduated as specialists in General Integral Medicine 533 Haitian youths, of them, 52 study in Cuba a second specialty that is needed at the moment. Another group of 527 occupies the registrations that correspond to the Republic of Haiti.


In that country work 413 Cuban professionals of the health that lend services gratuitously to that town brother at the present time. The Cuban doctors are present in the ten departments of the country and in 127 of the 137 communes. They also lend services more than 400 Haitian doctors formed in Cuba, and the students of the last year that carry out the educational practice in the own Haiti--next to our doctors--, that makes a total of more than 800 Haitian youths consecrated to the medical services in their Homeland. That force will grow more and more with the new ones graduate Haitian.


The challenge was hard, the Cuban doctors met with difficult problems. The infantile mortality was superior at 80 for each thousand born alive, the perspective of life was below the 60 years, the prevalence of the AIDS in the mature population in the year 2007 reached the figure of 120 thousand citizens. Dozens of children thousands and adults of diverse ages still die every year for illnesses infectilely like tuberculosis, malaria, diarrheas, fastidiousness and for bad nutrition, to point out alone some indexes. The own HIV is already an illness that can face and to guarantee the life of the patients. But this is not achieved in one year; it is indispensable a culture of health that the Haitian town acquires with growing interest. Advances are observed that demonstrate the possibility to improve the indexes of health considerably.


In three oftalmologyc centers created in Haiti, have been operated of the view 37109 patients. The cases that there cannot be operated by thier complexity, are sent to Cuba, where are assisted without cost some.


With the economic cooperation of Venezuela, 10 Integral Centers of Diagnosis are creating, equipped with modern technology that is already acquired.


More important than the resources that the international community can contribute, is the human personnel that uses such resources.


Our modest support to the town of Haiti has been possible although the hurricanes that Clinton spoke they also hit us. A good test that what it has lacked in the world is the solidarity.


It could be spoken equally from the Cuban contribution to the literacy programs and in other fields, in spite of our limited economic resources. But I don't want to extend neither it is desirable to make it to speak of our contribution. I concentrated on the health, because it is an unavoidable topic. We don't fear that others make what we are making. The Haitian youths that are formed in Cuba are becoming the priests of the health that in growing number that town brother requires.


The most important thing is the creation in new cooperation ways that this so much selfish world needs. The organisms of United Nations can testify that Cuba is contributing what they qualify like Integral Programs of Health.


Anything can improvise in Haiti and anything will be fruit of the philanthropic spirit of institution some.


To the project of the Latin American School of Medicine, was added the new formation program later in doctors' coming from Venezuela Cuba, Bolivia, the Caribbean, and other countries of the Third World, as their programs of health demanded him with urgency. Today they surpass the young figure of 24 thousand of the Third World those that study Medicine in our Homeland. Helping to other has also developed ourselves in that field, and we constitute an important force. That, and not the robbery of brains, is what we practice! Can they affirm the same thing the rich and overdeveloped countries of the G-7? Others will follow our example! Nobody doesn't doubt it!











Fidel Castro Ruz

May 24 of 2009
4 and 17 p.m.
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http://tvcamaguey-english.blogspot.com/2009/05/anything-can-improvise-in-haiti.html

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Reflexión de Fidel Castro: Nada se puede improvisar en Haití

*
Fidel Castro: «Ayadando a otros nos hemos desarrollando también »
Foto: Periòdico Escambray, 25 de mayo de 2009
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Reflexiones del compañero Fidel


Leí hace cinco días un despacho noticioso informando que Ban Ki-moon nombraría a Bill Clinton como su enviado especial para Haití.


"Clinton acompañó el pasado mes de marzo al Secretario General a una visita oficial de dos días a Haití --afirma el despacho" para respaldar el plan de desarrollo elaborado por el Gobierno de Puerto Príncipe, que busca despertar la aletargada economía haitiana.


"El expresidente ha mantenido un notable compromiso filantrópico con la nación antillana a través de la Iniciativa Global Clinton.


"Es un honor aceptar la invitación del Secretario General para ser el enviado especial para Haití", declaró el ex mandatario.


"Clinton señaló que el pueblo y el Gobierno de Haití tienen la capacidad de superar los graves daños que causaron las cuatro tormentas que arrasaron el país el año pasado". Al día siguiente, la misma agencia noticiosa informaba que la señora Clinton, Secretaria de Estado, llena de júbilo, declaró que "Bill era un enviado estelar". Por su parte, "el Secretario de la ONU confirmó que había nombrado a Clinton como su nuevo enviado especial para Haití. Estuvimos juntos hace dos meses en ese país y su presencia ayudó a levantar la conciencia de la comunidad internacional sobre los problemas del país caribeño.


"La ONU teme que tras un período de varios años de relativa calma apuntalada por la MINUSTAH la inestabilidad política vuelva al país."


Se vuelve a repetir en el nuevo despacho la historia de "los cuatro ciclones y tormentas que causaron 900 muertos, ocasionaron 800 mil damnificados y destruyeron la escasa infraestructura civil del país".


La historia de Haití y su tragedia es mucho más compleja.Después de Estados Unidos que proclamó la soberanía en 1776, Haití fue el segundo país de este hemisferio que conquistó la independencia el año 1804. En el primer caso, los descendientes blancos de los colonos que fundaron las 13 colonias inglesas, creyentes fervorosos, austeros e instruidos, que eran propietarios de tierras y de esclavos, sacudieron el yugo colonial inglés y disfrutaron de la independencia nacional, no así la población autóctona, ni los esclavos africanos o sus descendientes, que carecían de todo derecho, a pesar de los principios incluidos en la Declaración de Philadelphia.


En Haití, donde más de 400 mil esclavos trabajaban para 30 mil propietarios blancos, por primera vez en la historia de la humanidad los hombres y mujeres sometidos al odioso sistema fueron capaces de abolir la esclavitud, mantener y defender un estado independiente, luchando contra soldados que habían puesto de rodillas a las monarquías europeas.


Aquella etapa coincidió con el auge del capitalismo y el surgimiento de poderosos imperios coloniales, que dominaron las tierras y los mares del planeta durante siglos.


Los haitianos no fueron los culpables de su actual pobreza, sino las víctimas de un sistema impuesto al mundo. No inventaron el colonialismo, el capitalismo, el imperialismo, el intercambio desigual, el neoliberalismo ni las formas de explotación y saqueo que han imperado en el planeta durante los últimos 200 años.


Haití dispone de 27 750 kilómetros cuadrados de superficie donde, según estimados confiables, la población alcanzó ya, en el 2009, la cifra de 9 millones de habitantes. El número de personas por kilómetro cuadrado de tierra cultivable se eleva a 885, uno de los más altos del mundo, sin desarrollo alguno de industrias u otros recursos que le permitan adquirir el mínimo de medios materiales indispensables para la vida.


El 53 por ciento de la población vive en el campo, la leña y el carbón constituyen el único combustible doméstico disponible para gran parte de las familias haitianas, lo que dificulta la reforestación. La ausencia de bosques, que con el suelo mullido de hojas, ramas y raíces, retienen el agua, facilita el daño humano y económico que las lluvias intensas ocasionan en poblados, caminos y cultivos. Los huracanes, como es sabido, causan daños adicionales considerables, que serán cada vez mayores si el clima continúa cambiando aceleradamente. No es un secreto para nadie.


Nuestra cooperación con la población de Haití comenzó hace diez años, cuando precisamente los huracanes George y Mitch azotaron el Caribe y a países de Centroamérica.


René Preval ejercía el cargo de Presidente de Haití y Jean-Bertrand Aristide era jefe de Gobierno. El primer contingente de 100 médicos cubanos fue enviado el 4 de diciembre de 1998. La cifra de colaboradores cubanos de la salud en Haití se elevó posteriormente a más de 600.
Fue en aquella ocasión cuando se creó la Escuela Latinoamericana de Medicina, ELAM, donde estudian actualmente más de 12 mil jóvenes latinoamericanos. A partir de entonces se concedieron a los jóvenes haitianos cientos de becas en la Facultad de Medicina de Santiago de Cuba, una de las más experimentadas del país.


En Haití el número de escuelas primarias había crecido e iba avanzando. Hasta las familias más humildes ansían que sus hijos estudien, como única esperanza de que puedan sobrevivir a la pobreza laborando dentro o fuera de su país. El programa cubano de formación de médicos fue bien recibido. Los jóvenes seleccionados para estudiar en Cuba tenían buena preparación básica, herencia quizás de los avances de Francia en ese terreno. Debían emplear un año en el curso premédico, que incluía también el idioma Español. Ha constituido una buena cantera de médicos de calidad.


En nuestras facultades médicas se han graduado como especialistas en Medicina General Integral 533 jóvenes haitianos, de ellos, 52 estudian en Cuba una segunda especialidad que se necesita actualmente. Otro grupo de 527 ocupan las matrículas que le corresponden a la República de Haití.


En ese país laboran en la actualidad 413 profesionales cubanos de la salud que prestan gratuitamente sus servicios a ese pueblo hermano. Los médicos cubanos están presentes en los diez departamentos del país y en 127 de las 137 comunas. También prestan servicios más de 400 médicos haitianos formados en Cuba, y los alumnos del último año que realizan la práctica docente en el propio Haití junto a nuestros médicos, lo que hace un total de más de 800 jóvenes haitianos consagrados a los servicios médicos en su Patria. Esa fuerza crecerá cada vez más con los nuevos graduados haitianos.


El reto fue duro, los médicos cubanos se encontraron con problemas difíciles. La mortalidad infantil era superior a 80 por cada mil nacidos vivos, la perspectiva de vida estaba por debajo de los 60 años, la prevalencia del Sida en la población adulta en el año 2007 alcanzaba la cifra de 120 mil ciudadanos. Decenas de miles de niños y adultos de diversas edades mueren todavía cada año por enfermedades infectocontagiosas como tuberculosis, malaria, diarreas, dengue y por malnutrición, por señalar solo algunos índices. El propio VIH es ya una enfermedad que puede enfrentarse y garantizar la vida de los pacientes. Pero esto no se logra en un año; es imprescindible una cultura de salud, que el pueblo haitiano adquiere con creciente interés. Se observan avances que demuestran la posibilidad de mejorar considerablemente los índices de salud.


En tres centros oftalmológicos creados en Haití, han sido operados de la vista 37109 pacientes. Los casos que allí no pueden operarse por su complejidad, se envían a Cuba, donde son atendidos sin costo alguno.


Con la cooperación económica de Venezuela, se están creando 10 Centros de Diagnóstico Integrales, equipados con tecnología moderna que ya está adquirida.
Más importante que los recursos que la comunidad internacional pueda aportar, es el personal humano que utilice tales recursos.


Nuestro modesto apoyo al pueblo de Haití ha sido posible a pesar de que los ciclones de que habló Clinton nos golpearon también a nosotros. Una buena prueba de que lo que ha faltado en el mundo es la solidaridad.


Podría hablarse igualmente del aporte cubano a los programas de alfabetización y en otros campos, a pesar de nuestros limitados recursos económicos. Pero no deseo extenderme ni es deseable hacerlo para hablar de nuestro aporte. Me concentré en la salud, porque es un tema ineludible. No tememos que otros hagan lo que estamos haciendo. Los jóvenes haitianos que se forman en Cuba están convirtiéndose en los sacerdotes de la salud, que en número creciente ese pueblo hermano requiere.


Lo más importante es la creación de nuevas formas de cooperación que este mundo egoísta tanto necesita. Los organismos de Naciones Unidas pueden testimoniar que Cuba está aportando lo que ellos califican como Programas Integrales de Salud.


Nada se puede improvisar en Haití y nada será fruto del espíritu filantrópico de institución alguna.


Al proyecto de la Escuela Latinoamericana de Medicina, se añadió más tarde el nuevo programa de formación en Cuba de médicos procedentes de Venezuela, Bolivia, el Caribe, y otros países del Tercer Mundo, a medida que sus programas de salud lo demandaban con urgencia. Hoy sobrepasan la cifra de 24 mil jóvenes del Tercer Mundo los que estudian Medicina en nuestra Patria. Ayudando a otros nos hemos desarrollado también en ese campo, y constituimos una importante fuerza. íEso, y no el robo de cerebros, es lo que practicamos! ¿Pueden afirmar lo mismo los países ricos y superdesarrollados del G-7? íOtros seguirán nuestro ejemplo! íNo lo dude nadie!














Fidel Castro Ruz
Mayo 24 de 2009
4 y 17 p.m
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http://www.escambray.cu/Esp/Especial/Fidelreflex/Ehaiti090525708.htm
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http://tvcamaguey.blogspot.com/2009/05/nada-se-puede-improvisar-en-haiti.html
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mardi 14 avril 2009

Cuba: Réactions de Fidel Castro à la levée des restrictions américaines

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Fidel Castro le 23 janvier 2009 à La Havane
(Photo: AFP)
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Dans une rue de La Havane (photo: Reuters, 14 avril 2009)

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AFP - le 14 avril 2009, 15h22

Le dirigeant cubain Fidel Castro a exigé lundi du président américain, Barack Obama, la fin du "blocus" contre l'île et refusé toute "aumône", en réagissant à la levée par les USA des restrictions sur les voyages et les transferts d'argent des Américano-Cubains vers leurs pays.

"Du blocus, qui est la plus cruelle des mesures, on n'a pas dit un mot", a affirmé Castro en commentant lundi la décision annoncée par Washington, dans un article publié sur le site internet officiel Cubadebate.

Cuba "n'accuse pas Obama des atrocités commises par d'autres gouvernements des Etats-Unis" et ne doute pas de "sa sincérité et de sa volonté de changer la politique et l'image des Etats-Unis", affirme cependant Fidel Castro.

"Elle comprend qu'il a livré une bataille très difficile pour être élu, malgré des préjugés de plusieurs siècles", ajoute-t-il, en expliquant que c'est pour cela que son frère, le président Raul Castro, a exprimé sa bonne disposition à dialoguer "sur la base du respect le plus strict de la souveraineté".

Le leader cubain souligne le mouvement à l'intérieur et à l'extérieur des Etats-Unis en faveur de l'élimination de l'embargo, imposé en 1962, et affirme que "les conditions sont créées pour qu'Obama utilise son savoir faire à conduire une politique constructive qui mette fin à celle qui a échoué depuis presque un demi-siècle".

Dans son article, intitulé "Du blocus, on n'a pas soufflé mot", Castro rappelle les termes du conseiller de l'administration américaine pour l'Amérique Latine, Dan Restrepo, qui a affirmé en annonçant la décision que ces mesures constituaient "des pas pour tendre la main au peuple cubain" et en faveur de "la liberté de Cuba".

"Cuba a résisté et résistera encore. Elle ne tendra jamais la main pour demander l'aumône. Elle marchera de l'avant la tête haute, en coopérant avec les peuples frères d'Amérique Latine et des Caraïbes, qu'il y ait ou non des Sommets des Amériques, qu'Obama préside ou non les Etats-Unis", souligne-t-il.

La levée des restrictions sur les voyages et les transferts d'argent à Cuba a été annoncée à la veille du Sommet des Amériques qui doit se tenir à Trinidad et Tobago et au cours duquel les présidents d'Amérique Latine ont l'intention de demander la levée de l'embargo contre Cuba.

"Il ne manque plus qu'Obama persuade tous les présidents latino-américaines que le blocus est inoffensif", ironise l'ex-président cubain, que la maladie a éloigné du pouvoir depuis près de trois ans.

Cuba, exclue de l'Organisation des Etats américains (OEA) depuis 1962, n'est pas invitée à participer aux sommets des Amériques.

La levée des restrictions sur les voyages et les transferts d'argent à Cuba a été annoncée à la veille du Sommet des Amériques qui doit se tenir à Trinidad et Tobago et au cours duquel les présidents d'Amérique Latine ont l'intention de demander la levée de l'embargo contre Cuba.

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//Cuba: Fidel Castro réagit à la levée des restrictions américaines en refusant "toute aumône"

http://www.lematin.ch/flash-info/monde/cuba-fidel-castro-reagit-levee-restrictions-americaines-refusant-aumone

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//Cuba : Obama ordonne la levée de restrictions

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/20090414.OBS3188/cuba__obama_ordonne_la_levee_de_restrictions.html?idfx=RSS_notr&xtor=RSS-17

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mercredi 4 mars 2009

Cuba: Fidel Castro approuve la disgrâce de deux dirigeants

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Carlos Lage (à gauche), Raúl Castro et Felipe Pérez Roque (à droite) à La Havane, le 14 septembre 2006. (REUTERS)


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Carlos Lage (à gauche) et Felipe Pérez Roque (à droite) à San José au Costa Rica, le 18 novembre 2004. (REUTERS)
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Source: Liberation.fr, 4 mars 2009


Selon lui, le ministre des Affaires étrangères Felipe Pérez Roque et le chef de cabinet Carlos Lage ont eu «des ambitions qui les ont conduits à jouer un rôle indigne».
L'ancien président cubain Fidel Castro a affirmé mardi que deux responsables du gouvernement cubain avaient été limogés la veille par son frère et successeur Raul pour conduite "indigne", qualifiant de "salutaires" les changements au sein du cabinet.
Dans une "réflexion" lue à la télévision d'Etat, Fidel Castro a par ailleurs nié "une substitution des hommes de Fidel par les hommes de Raul" à la suite du premier grand remaniement ministériel depuis la nomination à la présidence de Raul Castro en février 2008.
Une dizaine de responsables ont été remplacés sans explications officielles, dont les deux plus importants sont le ministre des Affaires étrangères Felipe Pérez Roque, 43 ans, qui était en poste depuis 1999, et le chef de cabinet Carlos Lage, 57 ans, artisan des réformes économiques des années 1990.
Le "Comandante", 82 ans, écrit avoir nommé à l'époque les responsables limogés sur proposition "d'autres camarades de la direction du Parti" et que les "deux qui sont les plus mentionnés" dans la presse n'ont pas été remerciés pour "manque de valeur personnelle" mais pour avoir eu "des ambitions qui les ont conduits à jouer un rôle indigne".
"L'ennemi extérieur était plein d'illusions à leur sujet", ajoute-t-il en faisant allusion à Felipe Pérez Roque et Carlos Lage, dans une "réflexion" intitulée "changements salutaires dans le Conseil des ministres".
Carlos Lage conserve cependant toujours son titre de vice-président.
"Les ministres qui viennent d'être nommés l'ont été après une consultation avec moi-même, même si rien n'obligeait ceux qui les ont proposés à cette conduite, étant donné que j'ai renoncé il y a déjà un certain temps aux prérogatives du pouvoir", a encore assuré Fidel Castro.
A la tête des Forces armées révolutionnaires pendant près d'un demi-siècle avant d'assurer la difficile succession de son frère malade, le général Raul Castro, 77 ans, s'était engagé dès sa nomination à faire des changements au sein du gouvernement qui a vu la promotion de plusieurs proches des forces armées.Il avait également déclaré à son arrivée au pouvoir qu'il consulterait son frère et fondateur du régime pour toutes les décisions importantes.
En avril dernier, Fidel Castro avait également annoncé dans un commentaire publié dans la presse le limogeage du ministre de l'Education Luis Ignacio Gomez qu'il avait accusé d'avoir "perdu sa conscience révolutionnaire" après 18 ans de service. Jamais le président Raul Castro n'a donné une explication officielle à ce limogeage.
(Source AFP)

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http://www.liberation.fr/monde/0101472647-cuba-fidel-castro-approuve-la-disgrace-de-deux-dirigeants
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Autre article sur le sujet même sujet:
Source Liberation.fr, 3 mars 2009
Cuba: Raúl Castro écarte deux fidèles de Fidel
Le ministre des Affaires étrangères Felipe Pérez Roque et le chef de cabinet Carlos Lage ont été remerciés. Officiellement, il s’agit de rendre la structure du gouvernement «plus compacte et fonctionnelle»...
Branle-bas de combat à Cuba. Le président Raúl Castro a décidé de se séparer - entre autres - de deux proches de son frère aîné Fidel: Felipe Pérez Roque et Carlos Lage. Respectivement ministre des Affaires étrangères et chef de cabinet, les deux hommes font les frais de ce grand remaniement qui voit une dizaine de portefeuilles changer de main et plusieurs ministères être fusionnés.
Officiellement, il s’agit de rendre la structure du gouvernement «plus compacte et fonctionnelle», comme l’avait promis Raúl au moment de son accession au pouvoir, il y a un an. Officieusement, le plus jeune des frères Castro souhaite imprimer sa marque sur un appareil d’Etat dont les principaux membres ont été nommés par Fidel.

Une nouvelle ère pour les Affaires étrangères avec Obama?

Felipe Pérez Roque, 43 ans dont 10 à la tête de la diplomatie de son pays, était le seul dirigeant né après le début de la révolution en 1959. Il est l’homme à l’origine du rapprochement entre le gouvernement cubain et les autres pays latino-américains. Récemment, l’Argentine Cristina Kirchner et le Brésilien Lula - le Vénézuélien Chávez est lui un habitué - ont fait le voyage sur l’île. Las, il est remplacé par son vice-ministre, Bruno Rodriguez.
C’est ce dernier qui devra donc désormais gérer les relations avec les Etats-Unis. Or, avec l’arrivée à la Maison Blanche de Barack Obama, tous attendent une évolution de l’inflexible politique américaine avec au premier lieu l’embargo commercial qui n’en finit plus de peser sur Cuba depuis 47 ans.

Carlos Lage, un vice-président sans réelle occupation
Le médecin Carlos Lage reste, lui, vice-président mais sans réelle occupation puisque le général José Amado Ricardo Guerra le remplace au poste de chef de cabinet. S’il passe pour un «réformateur» au sein du parti communiste depuis les timides réformes économiques des années 1990, son grand «tort» aura été de faire toute sa carrière comme lieutenant de Fidel Castro, dont il était, de fait, le premier ministre depuis 1986.
La semaine dernière, Raúl Castro avait commencé à bouleverser les organigrammes en nommant à des postes à responsabilité des proches des forces armées et du parti communiste. Mais plus symbolique que révolutionnaire, ces remaniements n’atténuent pas les graves problèmes, notamment économiques, dont souffre l’île.
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