mercredi 31 juillet 2013

Mali 2013/ Bassidi Coulibaly explique la méthodologie du traitement des données recueillies au scrutin du 28 juillet 2013

Par Dr. Pierre Montès

Le premier tour des élections présidentielles au Mali a eu lieu dimanche dernier, 28 juillet 2013.
Hier mardi 30 juillet, le ministre de l'Administration du territoire, Moussa Sinko Coulibaly, a donné un aperçu des résultats officiels partiels basés sur le traitement du tiers des données recueillies (1).
 
Selon ces résultats partiels, sur les 28 candidats en lice, Ibrahim Boubacar Keïta arrive en tête comme le prévoyaient les sondages. Il aurait une confortable avance sur Soumaïla Cissé qui arrive en deuxième position. Ce dernier devance Dramane Dembélé qui occupe la troisième position.
Mais des résultats chiffrés, relatifs au nombre de votes obtenu par chacun des candidats à ce stade des opérations  n'ont pas encore été fournis par les autorités.
 
Le taux de participation  s'élèverait à environ 53,5%, ce qui serait un record au Mali.
Selon le ministre, si la tendance se maintient, il se pourra qu'IBK soit élu dès le premier tour.
Le camp d'IBK jubile, mais celui de Soumi (c'est le surnom de Cissé) conteste.
 
Pour comprendre la méthodologie du traitement des données du scrutin au Mali, je vous invite à écouter le Directeur général du ministère de l'Administration territoriale du Mali, Monsieur Bassidy Coulibaly. Il intervenait au journal TV de l'ORTM le lendemain du premier tour des élections.
Cliquez sur le lien suivant et allez à la plage [14:00 - 28:00] pour voir le directeur et écouter ses explications.
 
 
Les similitudes avec Haïti sont frappantes.
 
Les résultats complets des élections seraient publiés demain jeudi ou au plus tard vendredi. On saura alors si IBK est élu dès le premier tour ou bien si un second tour doit se tenir entre Keïta et Cissé.

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(1) Journal TV ORTM du 30 juillet 2013

samedi 27 juillet 2013

Élections Canada et le DGE (Québec), des exemples à suivre par Haïti.

Le Directeur général des élections du Québec (DGE) est l'institution qui administre le système électoral et référendaire au Québec. Ce nom désigne à la fois l'institution et la personne qui la dirige. Cette personne est nommé par l'Assemblée nationale du Québec et elle est entièrement indépendante du gouvernement du Québec.

Élections Canada est l'institution qui administre le système électoral et référendaire du Canada. C'est une organisation établie par le Parlement canadien. Élections Canada est indépendante du gouvernement canadien et est impartiale.


Les liens suivants sont proposés à la réflexion des hommes et des femmes d'Haïti qui n'arrivent pas à mettre sur pied depuis plus de 25 ans un conseil électoral permanent (CEP), impartial et indépendant qui serait chargé de l'organisation d'élections libres, honnêtes, démocratiques.

  1. Page d'accueil du DGE: Directeur général des élections du Québec (DGE)
  2. Wikipédia/ Directeur des élections du Québec
  3. DGE/Lois électorales
  4. Wikipédia/ Loi électorale du Québec
  5. Page d'accueil d'Élections Canada (en français)
  6. Wikipédia/ Élections Canada (en français)

Quelques commentaires en vrac

Le Sénat de la République est amputé du tiers de ses membres, les élections pour le remplacement des 10 sénateurs dont le mandat est arrivé à terme au début de 2012 n'ayant pas encore eu lieu. Bientôt (début 2014), le Sénat sera amputé d'un deuxième tiers de ses membres.
Il semble évident que l'existence d'un Conseil électoral permanent soit une condition nécessaire au renouvellement périodique (sans retard) du tiers du Sénat.
Il semble évident que l'existence d'une loi électorale (amendable) qui régisse les élections sénatoriales soit une autre condition nécessaire au renouvellement périodique (sans retard) du tiers du Sénat.

Les élections locales (au niveau des 140 communes et des 570 sections communales) sont en principe sous la responsabilité du Conseil électoral. Elles sont difficiles à organiser en raison du peu de décentralisation ou du manque d'organisation de la structure du CEP au niveau des Communes et des Sections communales.

Le CTCEP doit/devrait organiser des élections sénatoriales et locales à la fin de 2013 ou au début de 2014. Les sommes d'argent à allouer au processus sont faramineuses. On parle de plusieurs dizaines de millions de dollars américains ! La réduction du coût des élections en Haïti à un minimum proche de la nullité (le bénévolat ou presque) serait, à notre avis, une autre condition nécessaire à l'organisation d'élections en Haïti. Bien sûr, le CEP devrait alors compter, le jour du scrutin, sur la participation des forces policières, du personnel du Ministère de l'Éducation, des enseignants, des étudiants, etc. Le secteur privé se ferait le devoir de contribuer avec l'État à l'achat/au renouvellement du matériel nécessaire à l'organisation des élections.

Les partis politiques sont peu organisés. Et ils sont nombreux. Ils gagneraient à se regrouper en deux ou trois grands partis. Actuellement, on a à peu près les grappes de partis suivants:
  1. Tèt Kalé (Répons Péyizan + les duvaliéristes + des transfuges d'autres partis ou mouvements) ;
  2. RDNP;
  3. Alternative (Fusion des socio-démocrates+OPL+Alyans démokratik); 
  4. (INITÉ+/- Lavalas et sa constellation de partis); 
  5. Konba;
  6. etc. 
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Voir aussi:
  1. Wikipédia/ Élections législatives et présidentielles haïtiennes 2010-2011.
  2. Wikipédia/ Liste des partis politiques haïtiens.
  3. Haïti-référence/ Organisations politiques haïtiennes.
  4. haitilibre.com/ Fusion des socio-démocrates/ Édmonde Supplice Beauzile.
  5. lexpress.fr/Mirlande Manigat ; wikipédia/ Mirlande Manigat ; Le coin de Pierre-Politique/ Programme de gouvernement du RDNP aux élections de 2010-2011.
  6. Wikipédia/ Repons Peyizan ; Wikipédia/ Michel Joseph Martelly.
  7. radiokiskeya.com/ Sauveur Pierre Étienne (OPL).

vendredi 26 juillet 2013

« Elections ou démission », Martelly doit choisir

Source: lenouvelliste.com, 25 juillet 2013
Par  Robenson Geffrard
rgeffrard@lenouvelliste.com





Madame Mirlande Manigat, Secrétaire générale du RDNP
Crédit photo: Le Nouvelliste, 25 juillet 2013



La secrétaire générale du RDNP ne jure que par la réalisation des élections cette année. Selon Mirlande Manigat, qui n'a pas caché son intention de se présenter à nouveau à l'élection présidentielle de 2016, Michel Martelly n'a que deux options : « élections ou démission ».
 
« Si Dieu le veut et si mes compatriotes le veulent, oui, je serai encore candidate à la présidence », a déclaré jeudi matin Mirlande Manigat sur Radio Magik 9. Mais pour l'instant, a souligné la secrétaire générale du RDNP, ce n'est pas la priorité de son organisation politique. « L'élection présidentielle de 2016 paraît assez loin », a-t-elle dit. Cependant, l'ex-première dame a indiqué que dans un pays normal, il ne serait pas trop tôt, trois ans avant, qu'un parti politique commence à s'organiser.
 
En revanche, l'ancienne candidate à la dernière présidentielle somme le chef de l'Etat de tout mettre en oeuvre pour la tenue, cette année, des élections devant renouveler le tiers du Sénat et les collectivités territoriales.
 
Selon elle, Michel Martelly a proposé d'utiliser la loi électorale de 2008 dans l'unique but de profiter du prescrit inconstitutionnel de l'article 231 du document qui raccourcit le mandat des députés et des sénateurs. « C'est le comble ! », a-t-elle lancé. Comme les autres partis politiques membres du Mouvement patriotique de l'opposition démocratique (MOPOD), Mirlande Manigat a estimé que le chef de l'Etat doit démissionner s'il n'arrive pas à organiser les élections cette année.
 
« Nous allons assister à un effondrement de l'ordre juridique et de l'ordre institutionnel du pays, a-t-elle prédit. Si le président veut déclarer le Parlement caduc, car c'est son intention, dans ces conditions il faut qu'on remette les pendules à l'heure. Tout le monde s'en va. »
 
Interrogée sur l'application et les interprétations divergentes autour de l'article 191-1 de la Constitution, la constitutionaliste a rappelé qu'elle avait, depuis longtemps, souligné l'ambiguïté qui existe dans cet article et dans plusieurs autres articles qui méritent qu'on y apporte des précisions. Il y a un principe en droit qui veut que, a-t-elle dit, ce qui est valable c'est ce qui est écrit et qui doit être observé.
 
Cet article indique que le CEP envoie le projet de loi électorale à l'exécutif pour « les suites nécessaires ». Mirlande Manigat a analysé successivement les deux interprétations qui sont sur le tapis. « On peut considérer que l'exécutif est une boîte aux lettres qui transmet au Parlement. Mais d'un autre côté, on peut aussi considérer, étant donné que le CEP est un organisme autonome, qu'il n'a pas accès au Parlement. Dans certains pays, le tribunal électoral dépose la loi directement au Parlement. Et, je pense que ce serait une bonne chose que le CEP a la faculté de déposer la loi électorale directement au Parlement », a-t-elle expliqué.
 
« Maintenant, a demandé madame Manigat, quel est le rôle de l'exécutif ? On lui envoie un document, il n'est pas là simplement pour le transmettre comme un facteur. Un projet de loi doit avoir une certaine forme et doit être approuvé en Conseil des ministres. Il faut qu'il y ait un ministre, probablement celui de la Justice, qui le présente et le défende au Parlement. »
 
La façon dont la Constitution parle de cet aspect laisse croire que c'est l'exécutif qui élabore le projet de loi. Mirlande Manigat a souligné qu'il ne s'agit pas du président Martelly, mais de l'exécutif, voire même du gouvernement, puisque le document doit avoir, en plus de la signature du chef de l'Etat et du Premier ministre, celles de tous les ministres.
 
Il y a une autre manière de procéder, a déclaré la secrétaire générale du RDNP. « Avec discrétion, le Conseil des ministres pourrait souligner à l'intention du CEP deux ou trois articles qui pouvaient être écrits autrement... », a-t-elle dit. Selon l'ancienne première dame, le chef de l'Etat cherche à faire passer le temps lorsqu'il a déclaré vouloir examiner l'ensemble des 246 articles du projet de loi électorale. « Ce qui confirme les soupçons qu'ils ne veulent pas organiser les élections », a-t-elle dénoncé.
 
 
Mirlande Manigat chez Aristide
 
Le mardi 18 juin dernier, Mirlande Manigat et Jean-Bertrand Aristide ont passé 1h30 à discuter de tout et de rien dans la résidence privée du leader Lavalas. « On parlait de la politique du pays, de ses idées à lui, c'était très charmant », a confié au Nouvelliste la secrétaire générale du RDNP. Elle a souligné que la rencontre était très cordiale. « Les questions relatives aux élections n'ont pas été abordées », a-t-elle précisé.
 
Peu de temps avant, le Dr Maryse Narcisse lui avait proposé de dispenser un cours à l'université du parti sous le titre ''Constitution et Etat de droit''. « Très sincèrement, je ne voyais pas pourquoi refuser », a-t-elle soutenu. Elle savait que sa présence à l'université de Jean-Bertrand Aristide allait soulever la curiosité des gens. Mais elle l'a quand même fait. La politique !

mardi 16 juillet 2013

Haïti/ Liens vers quelques Constitutions

Par Dr. Pierre Montès
Dernière mise à jour du 10 mars 2014: ajout des liens vers la constitution de 1935 amendée en 1939 et en 1944; un nouveau lien vers la constitution de 1964 (en français).

Haiti a eu un nombre impressionnant de constitutions de 1801 à 2013.
Ce nombre traduit l'instabilité qui a caractérisé ce pays jusqu'à ce jour.

Les liens suivants vous permettront de prendre lecture de la plupart de ces constitutions.
  1. Constitution de 1801 
  2. Constitution de 1805
  3. Constitution de 1806
  4. Constitution de 1807
  5. Constitution de 1811
  6. Constitution de 1816 (constitution de 1806 amendée)
  7. Les constitutions d'Haïti (1801-1885) par Louis-Joseph Janvier. On trouvera dans ce livre, outre les constitutions ci-dessus, celles de 1843, de 1846, de 1849, de 1859 (ou 1846 amendée), de 1867, de 1874, de 1879, des amendements à la constitution de 1879. Enfin, on y trouvera aussi une proposition de constitution de l'auteur (Louis-Joseph Janvier). Il y a lieu de souligner que le contexte politique entourant la rédaction de ces nombreuses constitutions est, à chaque fois, esquissé par l'auteur.
  8. Constitution de 1889. Le texte de cette constitution est également donné à l'Appendice A du livre de H. Pauléus Sannon: "Haïti et le régime parlementaire: examen de la constitution de 1889".
  9. Constitution de 1918. Cliquez sur le lien ci-après (Constitution de 1928).
  10. Constitution de 1928 (constitution de 1918 amendée) 
  11. Constitution de 1932
  12. Constitution de 1935
  13. Constitution de 1939 (constitution de 1935 amendée) 
  14. Constitution de 1944 (constitution de 1935 amendée)
  15. Constitution de 1946 
  16. Constitution de 1950
  17. Constitution de 1957
  18. Constitution de 1964
  19. Constitution de 1971 (constitution de 1964 amendée) 
  20. Constitution de 1983
  21. Constitution de 1987
  22. Constitution de 1987 amendée.


Le lien suivant donne la liste des constitutions d'Haïti de 1801 à 1987. LCDP-Politique n'endosse pas certaines remarques ou certains commentaires ajoutés par le site en question:

Wikipédia/ Liste des constitutions d'Haïti

Il manque le lien vers la Constitution de 1987 amendée.

vendredi 12 juillet 2013

Les 10 personnalités politiques les plus populaires du pays, selon BRIDES

Source: lenouvelliste.com, 11 juillet 2013
Par Robenson Geffrard
 
On connait maintenant les 10 personnalités politiques les plus populaires du pays et les trois ministères les plus performants, selon le dernier sondage du Bureau de recherche en informatique et en développement économique et social (BRIDES) à partir de son travail de recherche intitulé Baromètre politique. 
 
Ancien musicien devenu président de la République, Michel Martelly n'a rien perdu de sa popularité. Selon le sondage du BRIDES, l'homme au crâne rasé et chef des ''Tèt kale'' reste et demeure la personnalité la plus populaire du pays. Même si le sondage ne l'a pas clairement mentionné, il semblerait que les tournées du chef de l'Etat un peu partout à travers le pays portent leurs fruits.
 
Loin devant son rival politique aux dernières présidentielles, Mirlande Manigat, Michel Martelly a obtenu 600 votes favorables sur un échantillon de 3 000 sondés soit 17, 8%. Un faible score évidemment. Mais comparé à celui de la secrétaire générale du RDNP, 133 votes soit 4%, l'ancien musicien peut festoyer et s'enorgueillir. Mais s'il est humble, il se questionnera sur sa cote de popularité. Bref ! Un sondage reste ce qu'il est : un sondage.
 
Ancien homme d'affaires, ancien ministre des Affaires étrangères et actuel Premier ministre, Laurent Lamothe fait partie de l'équipe au pouvoir depuis l'accession de son ami à la magistrature suprême, il y a de cela deux ans. Le sondage du BRIDES le classe comme la deuxième personnalité la mieux cotée du pays. Avec 213 votes de confiance toujours sur une population de 3 000 soit 6,3%, le patron de la Primature semble jouir d'une « bonne perception ».
 
 
Mirlande Manigat, la personnalité la plus populaire de l'opposition politique
 
Classée en troisième position dans le sondage de côte de popularité, l'ancienne candidate malheureuse aux dernières présidentielles reste et demeure la personnalité la plus populaire de l'opposition politique. Même si Mirlande Manigat n'a jamais reconnu la victoire de Michel Martelly, sur les 3 000 sondés du BRIDES, seulement 133, soit 4%, continuent de croire en elle et sont probablement prêts à voter pour elle dans une éventuelle élection.
 
On retrouve en quatrième position dans le sondage deux personnalités politiques à score égal. D'abord, Jean-Bertrand Aristide. Cet ancien chef d'Etat, deux mandats, deux exils, se passe de présentation. De retour au pays après 7 ans d'exil en Afrique du Sud le 18 mars 2011 en pleine campagne électorale, l'homme fort de Tabarre est crédité de 113 votes soit 3,4%. Il faut rappeler que le jour de son retour au pays, plusieurs milliers de partisans de l'ancien président, dans une ambiance festive, s'étaient donné rendez-vous en vue de l'accueillir à l'aéroport Toussaint Louverture de Port-au-Prince, avant de l'accompagner en sa résidence privée à Tabarre.
 
Ensuite, toujours en quatrième position, il y a l'ancien sénateur Youri Latortue. Aujourd'hui conseiller politique du président de la République, l'ancien parlementaire est candidat à sa propre réélection dans le département de l'Artibonite.
 
Ancien député, sénateur de la République aujourd'hui, la loi sur le salaire minimum dont il avait fait son cheval de bataille l'a mis en bonne position. Il est classé en sixième position dans le classement du BRIDES des personnalités les plus populaires du pays. Figure de l'opposition au Parlement, Steven Benoît est crédité de 87 votes soit 2,6% des sondés.
 
Joseph Lambert (80 votes, 2,4%), Jean-Claude Duvalier (79 votes, 2,3%), Jude Célestin (44 votes, 1,3%) et Jean-Henry Céant (42 votes, 1.2%) ne sont pas en reste. Ces quatre personnalités politiques sont classées respectivement en 7e, 8e, 9e et 10e positions.
 
 
MENFP, MSPP et TPTC, les trois ministères les plus performants, selon le BRIDES
 
A eux seuls, par ordre décroissant, les ministères de l'Education nationale (24%), de la Santé publique (16%) et des Travaux publics (15%) comptabilisent 55% des votes dans la perception des institutions publiques qui font leur travail, selon le sondage du BRIDES.
 
 
MARNDR, Justice et Environnement, les derniers de la classe
 
« Parmi les ministères dont les sondés ont une perception qu'ils ne travaillent pas du tout, on note que le palme revient au MARNDR (16,1%). Ensuite, viennent le ministère de la Justice (9,6%) et celui de l'Environnement (8,4%) », lit-on dans le sondage du BRIDES.
 
 
Méthodologie de ce sondage du BRIDES
 
« L'étude a été menée auprès d'un échantillon aléatoire de 3 000 personnes résidant sur toute l'étendue du territoire national. Le choix de ces personnes a été réalisé selon un tirage à deux degrés dont le premier a été la sélection des grappes de ménages ou Sections d'Enumération (SDE) et, au deuxième degré, les ménages ont été choisis au sein des SDE à raison de 25 par SDE. Les 3000 ménages sont donc tirés de 120 SDE réparties proportionnellement sur 70 communes des 10 départements géographiques », explique le document du BRIDES.
 
Dans les tableaux on peut remarquer que le département de l'Ouest est celui dans lequel le plus grand nombre de personnes ont été choisi (40%). Ceci correspond tout à fait au poids électoral de ce département par rapport à l'ensemble du pays, souligne le BRIDES.
 
« Il était demandé à chacune des 3000 personnes de l'échantillon de donner le nom de trois personnalités méritant sa confiance pour occuper au niveau national des postes tels que président de la République, Premier ministre, sénateur, député, membre du CSPJ, etc...(que cette personnalité occupe un poste ou non dans l'appareil politico-administratif actuel). Sur les 3 000 répondants, 3 353 réponses portant sur des noms de personnalités ont été dénombrées. »
 
Selon l'observation du BRIDES, en Haïti, c'est seulement à l'occasion des élections, notamment présidentielles, que des sondages d'opinion sont réalisés pour anticiper l'identification des futurs dirigeants. Pour toute autre question politique non électorale, la société haïtienne accuse un déficit d'institution dans la production de l'information politique.
 
« Pour combler ce vide, le BRIDES a mis en oeuvre un programme d'informations politiques intitulé : «BAROMETRE POLITIQUE DU BRIDES». Cet outil a pour vocation essentielle de collecter, de traiter et de publier l'information politique renseignant les citoyens et citoyennes sur la vie politique de la nation.
 
Cette mission sera exécutée au moyen de sondages trimestriels d'opinion, de portée nationale, et dont les résultats seront publiés sous la forme convenue avec le principal sponsor. Aucun sponsor n'ayant été trouvé, le BRIDES dit avoir présenté les résultats du Baromètre de juin 2013 portant sur : l'évaluation au niveau national de la notoriété (popularité et confiance inspirée) de certaines personnalités; qu'elles soient des dirigeants actuels ou potentiels ; l'évaluation de la performance des membres de l'équipe gouvernementale ; l'évaluation de la présence et de l'efficacité de l'Etat au niveau local ; le dépistage par anticipation du niveau de participation et des intentions de vote aux prochaines élections. »
 
Selon l'institution, la grande majorité des personnes sondées (87,7%) affirment disposer d'une Carte d'identification nationale, communément appelée carte électorale. De ces derniers, plus de 4 sur 5 (82,3%) affirment avoir l'intention de voter au cours des prochaines joutes électorales. « Si cette tendance se confirme, on anticipe un fort taux de participation lors de ces élections. »