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mercredi 12 juin 2013

Rapport du Secrétaire général sur la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (8 mars 2013)

Depuis quelques semaines, on note que beaucoup de secteurs semblent vouloir se mobiliser pour le départ de la MINUSTAH.

Tous les secteurs sauf un seul (celui des Lavalassiens de Jean-Bertand Aristide qui s'est exprimé avec fracas à l'émission Ranmasé du samedi 8 juin dernier à Radio-Caraïbes) se prononcent en faveur de la mise sur pied d'une Force armée indigène avant le retrait de la Minustah.

Dans ce contexte, il est bon de lire attentivement le dernier rapport des Nations Unies sur Haïti.

Voici le lien qui vous permettra de lire/télécharger ce rapport de 23 pages.

Nations Unies/Conseil de sécurité/ Rapport no. S/2013/139, 8 mars 2013

dimanche 15 juillet 2012

Pour le retour de l'armée, Martelly donne et prend

Source: lenouvelliste.com, 11 juillet 2012

Par Frantz Duval
duval@lenouvelliste.com



Le président Martelly se montre fin stratège. Plus madré qu’on ne le pensait. Martelly le joueur, fidèle à sa réputation, mise à nouveau sur l’armée.

Après avoir donné l’impression de laisser tomber sa promesse de reconstituer les Forces Armées d’Haïti (FAD’H): de s’être débarrassé des faucons de son entourage comme des hommes de troupes qui montaient des casernes rebelles un peu partout sur le territoire; après avoir donné l’ordre de leur faire la chasse et de clore le dossier, le président le rouvre. D’une manière inattendue. De l’étranger étant.

D’abord une petite phrase dans une déclaration faite au Panama, puis au cours d'une visite officielle en Equateur accompagné de son ministre de la Défense et du directeur général de la Police nationale d’Haïti, tous deux anciens officiers des FAD’H. À son rythme, à son heure, le président dicte le calendrier.

Cette fois, pas question de passer par le Venezuela et le commandant Chavez. Trop nombreux étaient les amis d’Haïti qui s’inquiétaient de la passion de ce généreux voisin pour la résurrection de l’armée en Haïti. Pas question non plus de prendre la tangente pour une force de défense civile comme le lui proposait la France. Martelly revient plus finaud que prévu avec une solution équatorienne. L’équation change. La défense sera civile et militaire.

Avant d’avancer ses pions, le président de la République a mis au propre tous ses devoirs, respecté toutes les promesses accumulées depuis des mois. Il s’est débarrassé, puis a recasé plus loin de lui, ses proches mis à l’index par les organisations de défense des droits de l’homme ; il a publié la version amendée de la Constitution qui seyait aux amis d’Haïti ; il a complété la Cour de cassation, monté le CSPJ et ouvert la porte à la formation du Conseil électoral permanent. Le président a donné son plein appui au renforcement de la PNH.

Personne ne peut plus reprocher quoi que ce soit au président Martelly. A son tour, il peut se mettre au service de ses promesses de campagne électorale. Le retour de l’armée en fait partie. Le président lui-même a eu une très courte carrière de cadet à l’Académie militaire dans sa prime jeunesse.

Sa visite ce mercredi à l’Ecole supérieure militaire Eloy Alfaro lui a permis de renouer avec le faste et de s'approcher au plus près de ce que peut être l'armée nouvelle.

« Accompagné du ministre haïtien de la Défense, M. Rodolphe Joazile, et du directeur général de la Police nationale d’Haïti, M. Mario Andrésol, le chef de l’Etat haïtien s’est entretenu avec le ministre Carvajal, le directeur de l’Ecole militaire Eloy Alfaro, le général Gustavo Cabrera et le haut Etat-major, sur des questions liées à la structuration du ministère haïtien de la Défense, notamment à la formation de forces armées modernes pour Haïti, à l’accompagnement de l’Equateur dans la mise en place d’un Etat-major en Haïti, au renforcement de la police nationale et le rôle que devrait jouer la Minustah en Haïti », indique un communiqué de la présidence publié mercredi.

« Pour prévenir et réprimer d'éventuelles actions armées internes ou étrangères, étatiques ou non étatiques, susceptibles de porter atteinte à la sûreté de l'Etat, le gouvernement haïtien espère, à moyen terme, avec l'appui de la République d'Equateur :

a) créer un corps d'infanterie légère capable d'assurer la sécurité dans les zones frontalières et dans les régions reculées et difficiles d'accès;

b) renforcer les capacités techniques et opérationnelles des gardes-côtes haïtiennes;

c) former une unité d'aviateurs et de pilotes d'hélicoptères;

d) créer une unité militaire antiémeute et de déminage », annonce la présidence.

« Dans le cadre de la coopération entre Haïti et la République d'Equateur dans le domaine de la défense civile, le gouvernement haïtien souhaiterait :

a) créer un corps de génie au sein du ministère haïtien de la Défense capable d'intervenir à titre d'appui technique, logistique et opérationnel dans de grands travaux d'infrastructure ou communautaires;

b) former un corps de sauvetage en milieu maritime et terrestre capable d'intervenir au profit des membres de la population civile, en cas de catastrophes naturelles ou humaines;

c) instituer un corps d'intervention humanitaire capable d'organiser la gestion humanitaire et les services d'ordre, dans les régions affectées, lors des situations post-désastres. »

L’armée et la défense civile dans un même paquet, cela enrobe le retour de l’armée d’une aura plus moderne que la dernière tentative sauvage d’imposer par la rue le retour des militaires.

L’avenir dira rapidement si le président Martelly a donné assez de garantie pour pouvoir prendre ce trophée qu’est le retour de l’armée après la débandade de 1994-1995.

vendredi 18 mai 2012

Haïti / 18 mai 2012 avec la MINUSTAH ? Non ! - Avec les FADH ? Oui !

Par Dr. Pierre Montès

Aujourd'hui, 18 mai 2012, c'est l'anniversaire de la création du drapeau de l'Armée indigène qui luttait contre les forces esclavagistes à Saint-Domingue.

Le drapeau fut créé le 18 mai 1803 à l'Arcahaie par l'Armée indigène sous le commandement du Général Jean-Jacques Dessalines. Ce dernier allait amener ses troupes d'anciens esclaves et de mulâtres affranchis vers la victoire finale sur l'Armée française, le 18 novembre 1803.

Aucun haïtien ne peut concevoir son pays, Haïti, sans son Armée, sans son Armée indigène.

Si vous voulez qu'Haïti reste occupée par une Armée étrangère, la MINUSTAH, opposez-vous à la remise sur pied des FADH.

Si au contraire vous voulez vous affranchir de l'Armée étrangère, la MINUSTAH, exigez du Président Michel Martelly la remise sur pied des FADH: il posera cet acte politique et historique qui lui permettra d'inscrire un sixème E parmi ses priorités, et, en créole s'il vous plaît: "ENDÉPANDANS POLITIK" (En créole "EN" se prononce comme "IN" en français.).

Puisque le budget semble constituer l'obstacle principal, selon ceux qui sont contre le rétablissement des FADH modernisées, j''ai proposé dans un récent article (1) de recourir à la méthode du Général Christophe pour qu'Haïti soit capable de remettre seule, immédiatement, et, à coût initial nul, les forces armées (FADH).

Il s'agirait, sans diminuer la qualité des services offerts par la Police nationale actuelle (PNH), de la diviser en deux parties distinctes et indépendantes. L'une des parties formerait la PNH dans sa structure actuelle, l'autre partie constituerait, sous un commandement nouveau et distinct,  les nouvelles et modernes Forces Armées d'Haïti (FADH). On adjoindrait aux nouvelles FADH les membres des anciennes FADH qui n'ont pas encore atteint l'âge de la retraite.

Les policiers de la PNH qui seraient reconvertis en militaires des nouvelles FADH, conserveraient le salaire qu'ils ont déjà dans la PNH actuelle; ce salaire serait transféré de la PNH actuelle vers les nouvelles FADH et serait administré par les nouvelles FADH.  C'est clair comme l'eau de roche. Le budget, les effectifs et les équipements tant de la PHN réaménagée que des nouvelles FADH seraient augmentés avec le temps selon les besoins et les moyens qui seront disponibles.

Je parie que les policiers de la PNH actuelle seraient en très grand nombre à vouloir passer sous le commandement des nouvelles FADH. Le nombre de policiers qui seraient admis à passer de la PNH actuelle aux nouvelles FADH serait déterminé de manière que l'effectif réduit de la PNH lui permette d'offrir à la population les mêmes services avec la même qualité qu'avant: c'est en cela que consiste ce que j'appelle la méthode Christophe que chaque haïtien connaît bien d'ailleurs. À titre d'exemples, si la PNH dispose en 2012 de 12 000 policiers (2), on réduirait ce nombre à 8 000; les 4 000 policiers retirés de la PNH seraient transférés avec leur salaire aux nouvelles FADH. Si au contraire la PNH dispose en 2012 de 9 000 policiers, on réduirait ce nombre à 6 000; les 3 000 policiers retirés de la PNH seraient transférés avec leur salaire aux nouvelles FADH.

De plus, un certain nombre d'ingénieurs, de médecins, d'avocats et d'autres professionnels qui travaillent actuellement dans certains ministères et certains organismes étatiques seraient transférés avec leur salaire aux nouvelles FADH pour constituer le noyau de départ des professionnels et des techniciens spécialisés des nouvelles FADH.

En plus de protéger les côtes, la frontière et l'espace aérien d'Haïti, les FADH seraient affectées à des tâches de développement et de reconstruction du pays.

Le 18 mai 2012, fête du drapeau en Haïti, est le jour tout indiqué pour relancer la question de la remise sur pied des FADH.

Président Martelly, ça presse, les FADH. Je sais que vous le savez bien. Allez-y! L'ENDÉPANDANS POLITIK passe par la présence permanente des FADH sur le terrain en lieu et place de la MINUSTAH.

___________________
(1) Haïti: Remettre l'Armée sur pied, LCDP-Politique.
(2) Police nationale d'Haïti (PNH), Wikipédia.

dimanche 13 mai 2012

Haïti: Remettre l'Armée sur pied

Par Dr. Pierre Montès

Je ne serai pas long.

Si j'étais président de la République j'aurais remis immédiatement en fonction les FADH.

Comment ?

Je m'inspirerais de la méthode du Général progressiste Henri Christophe.

En quoi consiste cette méthode ?

Quand 100 soldats ne pouvaient faire un travail, on rapporte que Christophe demandait et obtenait que 50 d'entre eux seulement fissent le travail que les 100 soldats n'étaient pas capables de faire.

En d'autres termes, si j'étais président aujourd'hui, j'aurais divisé la Police nationale (PNH) en deux parties distinctes et indépendantes. L'une des parties constituerait la PNH dans sa structure actuelle, l'autre partie serait placée sous un commandement distinct sous le nom de Forces Armées d'Haïti (FADH) et serait entrainée en conséquence.

Le budget actuel de la PNH serait alors scindé en deux: une partie serait allouée à la PNH dont l'effectif aurait été réduit dans cette opération, l'autre partie irait à la nouvelle FADH.

Une telle opération à coût nul serait acceptable pour et acceptée par les amis d'Haïti et les haïtiens eux-mêmes.

Par la suite, les effectifs des deux forces indépendantes augmenteraient avec le temps selon les besoins et selon les fonds disponibles.

« S'ils étaient l'Armée, ils m'obéiraient »

Compte-rendu d'une entrevue accordée par le Président Michel Martelly aux journalistes Frantz Duval et Robenson Geffrard,
Compte-rendu réalisé par ces mêmes journalistes.
Source: lenouvelliste.com, 10 mai 2012

Jamais le président de la République n'a été aussi tranchant sur le dossier des civils armés. Ils seront obligés de quitter les camps qu'ils occupent à travers le pays, a déclaré Michel Martelly. D'ailleurs, ce désordre provoqué par des bandes armées retarde le plan présidentiel pour la nouvelle force. Il a fait savoir qu'il va se concentrer maintenant sur le renforcement de la police nationale.

Haïti: Ils n'ont plus le choix. Ils doivent partir. Les hommes en treillis ont eux-mêmes compliqué leur situation en refusant de respecter les ordres du président de la République. Michel Martelly est fâché contre eux. « Si effectivement c'était l'armée, ils obéiraient, parce que le président de la République est le chef suprême de l'armée », a-t-il martelé dans une interview accordée, jeudi, au Nouvelliste.

Pour le chef de l'Etat, le comportement des civils armés le met dans une position de faiblesse. « Je ne parlerai pas de l'armée tant qu'ils ne quitteront pas les camps qu'ils occupent. Et, qu'ils le veuillent ou non, ils seront obligés de partir. C'est le désordre et le chaos... » Le locataire du palais national estime que l'agissement de ces hommes et femmes en treillis fait plus de mal que de bien à leurs revendications. Ils ne font que retarder le processus de la mise en place d'une armée.

Selon lui, personne ne s'intéresse maintenant à la question de l'armée après le mouvement des militaires démobilisés. « Ils font peur aujourd'hui; ils rappellent aux gens le nombre de coups d'Etat réalisés dans le passé par les FAD'H. Ils prouvent qu'ils n'écoutent personne. Au moins à deux reprises, le président de la République leur a demandé de rentrer chez eux », a rappelé le président.

Un peu partout à travers le pays, ces hommes armés circulent en toute quiétude dans des véhicules en bon état. Une dure réalité pour Michel Martelly. « Il n'y a pas une armée dans les rues. L'armée a été destituée depuis 15 ans à l'époque où on avait formé la police nationale. Aujourd'hui, ces messieurs sont dans les rues parce qu'ils savent que Michel Martelly était favorable à la mise en place d'une armée. Mais Michel Martelly président ne peut pas permettre que des gens qui se réclament de l'armée occupent des camps et demandent un état-major. Non. Au contraire, cela a beaucoup ralenti mon programme », a indiqué le chef de l'Etat.

M. Martelly a souligné que la France avait déjà promis 20 millions de dollars pour la mise sur pied d'une nouvelle force armée. Une somme qui ne sera pas suffisante, mais qui constituera une avancée dans le processus. « Aujourd'hui, je ne peux pas parler d'armée dans aucun pays. On me demandera si c'est ce qu'on voit que je vais former. Le mouvement des militaires démobilisés a saboté mon projet. Je vais continuer la lutte, mais il me prendra plus de temps. Parce que je crois qu'il nous faut une nouvelle force armée et on l'aura », a-t-il soutenu.

Mais pour le moment, il faut attendre. Le président se concentre sur d'autres choses. « Je vais me concentrer pour le moment sur le renforcement de la police nationale. L'erreur des militaires démobilisés, c'est qu'ils ne réalisent pas qu'ils ne sont pas légaux, même si la Constitution reconnait l'existence de l'armée... »

Au début de cette semaine, ces hommes et femmes qui se réclament des Forces Armées d'Haïti (FAD'H) ont entrepris une opération de ramassage de déchets solides, d'immondices en tout genre et de déblayage des voies obstruées par les alluvions.
En outre, au cours de cette semaine, un convoi de militaires démobilisés a été bloqué par une patrouille de militaires uruguayens de la Minustah à l'entrée nord de la ville de Fort-Liberté, au moment où le chef de l'Etat, Joseph Michel Marthelly, s'apprêtait à participer à l'inauguration de l'école professionnelle et technique Don-Bosco.

Venus de la ville frontalière de Ouanaminthe où ils se sont réunis depuis le mois de mars dernier, les ex-FAD'H, en tenue de campagne, voulaient rencontrer le numéro un haïtien pour lui demander, entre autres, la libération de deux des leurs, arrêtés dimanche soir à la capitale.

Entre le chef de la PNH et le président tout va bien maintenant, selon Michel Martelly. Comme pour faire rire, il a indiqué sur un ton ironique que c'est lui qui a guéri la jambe de Mario Andrésol en lui rapportant de voyage une pommade contre les inflammations. « A un certain moment, la communication était difficile pour des raisons que j'ignore jusqu'à présent. L'idée, c'est d'avoir des résultats. Maintenant, nous nous parlons pratiquement tous les jours. Nous sommes d'accord sur tous les dossiers pour avancer », a-t-il dit.