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vendredi 1 août 2014

Harper, Israël et Gaza / L'abandon de la vocation pacifique

Source: ledevoir.com, Montréal, 1er août 2014
Par:
Yvon Rivard - Écrivain et professeur retraité, Université McGill
Michel Seymour - Professeur, Université de Montréal
Samuel Mercier - Rédacteur en chef de la revue Spirale


Nous sommes du parti de la paix, et tous ceux qui s’opposent à la haine devraient être nos alliés


Nous avons tous été témoins, par médias interposés, de la dernière offensive israélienne dans la bande de Gaza. Notre but ici n’est pas de déterminer qui a commencé ou qui est à l’origine de ce conflit, même si par ailleurs notre devoir d’intellectuels est d’essayer de situer ce qui se passe maintenant dans la trame plus large de l’histoire. Si nous n’avons aucun pouvoir sur l’État d’Israël, sur le Hamas ou sur l’Autorité palestinienne, nous avons cependant une responsabilité envers notre gouvernement, et cette responsabilité est, en ce moment, marquée par la honte.

Le Canada a longtemps été, sans être une puissance mondiale, une force de paix, mais l’appui inconditionnel du gouvernement Harper au pouvoir israélien l’a éloigné de sa vocation pacifique qui, au-delà des intérêts géopolitiques et de la loi du plus fort, devrait reposer sur :

la Déclaration universelle des droits de l’homme en vertu de laquelle aucune révolte justifiée contre la tyrannie et l’oppression ne peut inclure une action armée contre des civils, règle que violent aussi bien les tirs de roquettes du Hamas que le bombardement israélien de Gaza ;

le respect du droit international, ce qui impliquerait l’arrêt de la colonisation en territoire palestinien, le retrait des territoires occupés, l’élimination du mur, la fin du blocus de la bande de Gaza, conformément aux décisions prises par les tribunaux internationaux.

Nous attendons du gouvernement Harper qu’il travaille concrètement à l’établissement d’une paix durable au Moyen-Orient plutôt que d’attiser le conflit actuel par ses prises de position partisanes. Nombreux sont les Israéliens qui s’opposent à la politique belliqueuse de Nétanyahou : il serait peut-être temps de les entendre et de cesser de croire qu’Israël parle d’une seule voix. Nombreux sont les Palestiniens qui croient à une solution pacifique au conflit : il serait peut-être temps de prendre au sérieux l’union récente du Hamas et du Fatah et d’appuyer cette démarche politique plutôt que de définir tout acte de résistance palestinienne comme un acte terroriste.

Nous sommes du parti de la paix, et tous ceux qui s’opposent à la haine devraient être nos alliés. Qu’ils soient Israéliens ou Palestiniens, nos amis sont ceux qui s’opposent à la violence et mettent au-dessus des intérêts partisans et des considérations doctrinaires le droit des personnes et des peuples de vivre dans la liberté et la dignité. Nous joignons ici nos voix à toutes celles qui dans le monde entier plaident pour que cesse le massacre de la bande de Gaza et espèrent que la Palestine et Israël en arrivent à la création de deux États, sans quoi il n’y aura pas de paix durable.

Que pouvons-nous faire pour atteindre cet objectif ?

1. Dénoncer l’aveuglement du gouvernement Harper.

2. Regretter le silence du gouvernement québécois.

3. Appuyer toute démarche d’ici ou d’ailleurs susceptible d’enrayer la violence : boycottage des compagnies qui font affaire avec les colonies israéliennes, des banques et entreprises qui financent les fabricants d’armes israéliennes, pétitions pour l’imposition d’un embargo militaire immédiat sur Israël comme celui qui frappe déjà le Hamas, dons pour les habitants de Gaza, etc.

4. Ne pas laisser la distance, les vacances ou le confort nous éloigner de ce qui se passe présentement dans la bande de Gaza parce que nous serions ainsi complices de la mort d’innocents et que c’est aussi notre avenir à tous, c’est-à-dire la possibilité pour les peuples de vivre en paix, qui s’y joue.

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Cosignataires de la lettre:

Georges Leroux, professeur émérite, UQAM 
Pierre Nepveu, professeur émérite, Université de Montréal
Julius Grey, avocat, Grey-Casgrain
Gérard Bouchard, professeur, UQAC
Dominique Scarfone, psychanalyste, professeur, Université de Montréal
Mélissa Grégoire, professeure, Cégep de L’Assomption
Alain Deneault, essayiste
Élise Turcotte, professeure, Cégep du Vieux-Montréal
Paule Baillargeon, cinéaste
Marc Zaffran, médecin et écrivain
Alain-G. Gagnon, Science politique, UQAM
Normand Baillargeon, professeur, UQAM
Christian Nadeau, professeur, Université de Montréal
Pierre Jasmin, vice-président des Artistes pour la Paix
Jonathan Livernois, professeur, Université Laval
Samuel Archibald, professeur, UQAM
Robert Hébert, professeure retraité, Collège de Maisonneuve
Nathalie Watteyne, poète et professeure, Université de Sherbrooke
Eric Martin professeur de philosophie, Cégep Édouard-Montpetit
Itay Sapir, professeur, UQAM
Louise Harel, ex-chef de Vision Montréal
Nicolas Lévesque, psychologue et écrivain
Sarah Rocheville, professeure, Université de Sherbrooke
Gilles Dupuis, professeur, Université de Montréal
Anne-Marie Le Saux, professeure, Collège de Maisonneuve
Jacques Pelletier, professeur, UQAM
Martine Delvaux, professeure, UQAM
Éric Méchoulan, professeur, Université de Montréal
Robert Lévesque, écrivain
Jean Pichette, sociologue
René Lapierre, professeur, UQAM
Marie-Sophie Briquet, professeure, Cégep Gérald-Godin
Michel Roche, professeur, UQAC
François Hébert, écrivain
Marie-Pascale Huglo, professeure, Université de Montréal
Barbara Thériault, professeur, Université de Montréal
Joan Senechal, professeur, Collège Ahuntsic
Frédéric Bérard, Avocat constitutionnaliste
Thomas Hellman, auteur-compositeur
Guillaume Asselin, professeur, Cégep Marie-Victorin
Linda Cardinal, professeure, Université d'Ottawa
Jean Bédard, professeur, UQAR
France Boisvert, professeure, Collège Lionel-Groulx
Julien Villeneuve, professeur, Cégep Maisonneuve
Isabelle Bouchard, professeure, Cégep de Jonquière
Mourad Ali-Khodja, professeur, Université de Moncton
Etienne Poulin, professeur, Cégep Maisonneuve
Geneviève Sicotte, professeure, Université Concordia
Julien Lefort-Favreau, chercheur postdoctoral, Université de Toronto
Gaëtan Lévesque, éditeur
Isabelle Boisclair, professeure, Université de Sherbrooke
Jean-François Bourgeault, professeur, Cégep Saint-Laurent
Benoit Guilmain, professeur, Édouard- Montpetit
Pascale Millot, Cégep Édouard Montpetit, Longueuil
Étienne Beaulieu, professeur, Cégep de Drummondville
Annie Bérubé, professeure, Collège Mérici
Thomas Mainguy, écrivain
Marina Girardin, professeure, Collège Édouard Montpetit
Paul Dumais, enseignant en mathématiques, Collège de Rosemont
Sylvie Morel, professeure, Université Laval
Mathieu Marion, Philosophie, UQAM
Annie Royer, professeur, UdeLaval
Isabelle Malouin, professeure, Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu
Valerie Amiraux, Sociologie, Université de Montréal
Éric Paquin, professeur, Cégep Gérald-Godin
Anne-Marie Miller, professeure, Cégep du Vieux-Montréal
Patrick Poirier, Coordonnateur scientifique, Université de Montréal
Veronica Ponce professeure, Collège Marianapolis
Sonia Gauthier, École de service social, Université de Montréal
Annie Lévesque, professeure, Cégep Lévis-Lauzon
Louise Dupré, écrivaine
Daniel Valois, professeur Linguistique, Université de Montréal
Diane Gendron, professeure, Cégep Maisonneuve
Martin Godon, professeur, Cégep du Vieux Montréal
Stéphane Paquin, professeur École nationale d'administration publique
Antoine Boisclair, Professeur, Collège Brébeuf
Anne Legaré, politicologue
Isabelle Baez, chargée de cours, UQAM
Ryoa Chung professeur Université de Montréal
André Poupart, juriste
Sylvie Paquerot, Professeure, Université d'Ottawa
Sébastien Lévesque, professeur, Cégep de Jonquière
Dominique Garand, professeur, UQAM
Stéphane Thellen, Professeur, Cégep du Vieux-Montréal
Diane Lamoureux, professeure, Université Laval
Mathieu Bélisle, professeur, Collège Brébeuf
Lynda Forgues, correctrice, Ministère de l'Éducation du Québec
Vincent Romani, professeur, UQAM
Nancy Moreau, professeure, Cégep de Maisonneuve
Patrick Cady, psychanalyste et écrivain
Isabelle Côté, professeure, Cégep de St-Jérôme
Catherine Leclerc, professeure, Université McGill
Marc-André Cyr, chargé de cours, UQAM
Jean-François Thibault, professeur, Université de Moncton
Marie-Andrée Bergeron, chercheuse, UQAM
Kiev Renaud, écrivaine
Frédéric d'Anjou, professeur, Collège Gérald-Godin
Karine Damarsing, professeure, Collège de Maisonneuve
Anne Deret, professeure, Cégep Gérald-Godin
Michel A. Paquette, professeur, Cégep Maisonneuve
Mireille Beaudet, professeure retraitée, Université de Montréal
Jacques Guèvremont, professeur, Cégep Gérald-Godin
Jacques Audet, professeur, cégep Saint-Jean-sur-Richelieu
Ginette Michaud, professeure, Université de Montréal
Emilie Sarah Caravecchia, professeure, Collège Montmorency
Louis Rousseau, professeur retraité, UQAM
Louise Blais, professeure, Université d'Ottawa
Sébastien Manka, professeur, Cégep Montmorency
Daniel Laforest, professeur, University of Alberta
Francis Gingras, professeur, Université de Montréal
Francine Prévost, professeure retraitée, Cégep Marie-Victorin
Martine-Emmanuelle Lapointe, professeure, Université de Montréal
Philippe de Grosbois, professeur, Collège Ahuntsic
Rachad Antonius, professeur, Université du Québec à Montréal
Samira Laouni, service à la clientèle
François Lett, professeur, Collège Gérald-Godin
Marc Beaudry professeur, Cégep St-Jean-sur-Richelieu
Jérémie McEwen, professeur, Cégep Montmorency
Jean-François Marçal, professeur, Collège de Maisonneuve
Benoît Tellier professeur, Cégep St-Jérôme
Alexandre Comeau, professeur, Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu
Philippe de Grosbois, professeur, Collège Ahuntsic
Silvie Lemelin, professeur, Cégep de Victoriaville
Anne-Marie Voisard, professeure, Cégep Saint-Laurent
Régine Robin, professeure, UQAM
Élisabeth Nardout-Lafarge, professeure, UdeM
Yvan Lamonde, professeur, Université McGill
Jean-François Hamel, professeur, Université Laval.

jeudi 19 février 2009

Obama au Canada

Obama au Canada, accord sur des technologies "vertes"

Source: Reuters, 19 février 2009, Ross Colvin et Jeff Mason
Version française Jean Décotte et Henri-Pierre André



Le Président des États-Unis, Barack Obama et le Premier ministre canadien Stephen Harper, Ottawa, 19 février 2009
***

Les Etats-Unis et le Canada, deux grands pays émetteurs de gaz à effet de serre, sont convenus jeudi de coopérer sur de nouvelles technologies "vertes" dans l'énergie pour combattre le réchauffement climatique.
Cet accord a été annoncé à Ottawa lors de la visite de Barack Obama, qui, conformément à la tradition, avait réservé au Canada le premier déplacement à l'étranger de sa présidence.
Le président des Etats-Unis et le Premier ministre canadien, Stephen Harper, se sont parallèlement engagés à renouveler les liens historiques unissant leurs deux pays.
Obama s'est efforcé d'apaiser les Canadiens, rendus inquiets par la clause dite du "Buy American" (Achetez américain) présente dans le plan de relance de l'économie d'un montant de 787 milliards de dollars qu'il a promulgué mardi.
Le plan prévoit des investissements dans les infrastructures publiques pour lesquels doivent être utilisés de l'acier et des matériaux produits aux Etats-Unis.
Harper avait annoncé qu'il chercherait à obtenir des garanties à propos de cette clause. Les entreprises canadiennes exportent près des trois quarts de leur production vers les Etats-Unis.
"C'est un gros risque pour le monde aujourd'hui. Si quelque chose peut aggraver la récession en dépression, c'est bien l'adoption de mesures protectionnistes dans le monde entier", avait-il déclaré sur CNN.
"Nous sommes à présent dans une période où il nous faut être très prudents face à tout signal de protectionnisme", lui a répondu Obama lors de la conférence de presse commune clôturant ce sommet.
"J'ai pleinement confiance dans le fait que les Etats-Unis respecteront ces obligations (internationales) et continueront d'être en position de pointe sur la nécessité d'un commerce mondialisé", a dit le chef du gouvernement canadien.
L'accord de coopération technologique sur l'énergie porte notamment sur la capture et le stockage du dioxyde de carbone, un gaz à effet de serre.
Obama, qui souhaite voir son pays en pointe dans la lutte contre le réchauffement climatique, et Harper ont précisé que cet accord permettra à leurs deux pays d'extraire des énergies fossiles, comme le pétrole et le charbon, en polluant moins.
"Il inclura des éléments comme la capture du carbone, son stockage, ou encore le réseau électrique intelligent (smart grid)", avait précisé un peu plus tôt un responsable de la Maison blanche.
PAS DE PRESSION SUR L'AFGHANISTAN
Une possible remise en cause de l'Accord de libre-échange nord-américain (Alena) entre Etats-Unis, Canada et Mexique, esquissée par Obama au cours de la campagne des primaires démocrates 2008, avait également suscité des remous à Ottawa.
Le président américain était revenu par la suite sur cet engagement à demi-mots et le Canada a interprété ces postures successives comme des manoeuvres politiques.
Le commerce tripartite entre Etats-Unis, Canada et Mexique a été multiplié par trois depuis l'entrée en vigueur de l'Alena en 1994, à près de mille milliards de dollars.
Jeudi, Obama a dit souhaiter l'engagement de discussions pour incorporer des clauses sociales et environnementales à l'Alena sans, a-t-il ajouté, que cela ne nuise aux relations commerciales.
Ces clauses existent déjà, mais figurent en annexe. "Ce qui me frappe, a dit Obama à Ottawa, c'est que si ces annexes ont une signification, alors elles peuvent aussi bien être intégrées au corps du texte, de sorte qu'elles puissent être efficacement mises en oeuvre."
Les observateurs s'attendaient également à ce que les deux dirigeants cherchent à prendre la mesure l'un de l'autre en abordant des questions sensibles comme la présence militaire canadienne en Afghanistan.
Alors qu'Obama vient d'annoncer l'envoi de 17.000 soldats en renfort en Afghanistan, le Canada escompte toujours retirer ses 2.700 soldats canadiens présents sur place à l'horizon 2011.
"Je n'ai certainement pas pressé le Premier ministre sur des engagements additionnels au-delà de ceux qui ont déjà été pris", a dit le président des Etats-Unis.
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