Par Dr. Pierre Montès
À mon ami d'enfance Jean-Emmanuel
Charlot qui, depuis des décennies, a fait le saut que je fais aujourd’hui après un long cheminement …
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J’ai toujours voté Libéral au fédéral comme au provincial.
Mais cette fois-ci, aux élections provinciales du 4
septembre 2012, je voterai pour la candidate du Parti québécois dans ma circonscription.
Et je souhaite que Madame Pauline Marois soit réélue dans sa circonscription et
devienne Première ministre du Québec.
En général, les canadiens d’origine haïtienne votent pour le
Parti libéral. Ils ne donnent pas leur appui au Parti québécois qui veut que le
Québec se sépare du Canada et devienne un pays indépendant.
Ceux qui sont mes amis sur Face Book ont sans doute constaté
que j’ai donné mon appui au Parti québécois et à son chef, Madame Pauline
Marois. Pour ceux qui ne le sauraient pas, Madame Marois a déjà été à la tête
de pas moins de onze ministères en tant que ministre dans des gouvernements
péquistes antérieurs. Elle est prête pour gouverner le Québec.
J’ai décidé de donner mon appui au Parti québécois et à Madame
Pauline Marois parce que je veux que la Province de Québec se débarrasse du
gouvernement libéral de Jean Charest qui n’a pas su négocier avec les
associations étudiantes au printemps dernier, mais leur a imposé une
augmentation des droits de scolarité de 83% sur cinq ans.
Moi, je l’ai déjà dit sur LCDP, je suis pour la gratuité
scolaire. Cette position de principe me rapproche plus des partis Québec
solidaire que j’aime bien, et Option nationale. Mais ces petites formations
politiques ne sont pas à même de remporter la victoire le 4 septembre prochain.
D’un autre côté, il y a la Coalition Avenir Québec (CAQ) de
François Legault, un parti qui est au coude à coude avec le Parti libéral selon
les derniers sondages, derrière le Parti Québécois qui maintient son avance sur
tous les autres partis. La CAQ veut faire le ménage au Québec, prône le
changement, ce qui est bien en soi, mais elle soulèvera un mécontentement général :
les étudiants, les syndicats, etc. La CAQ fait peur, même à ceux qui sont pour le
changement.
Le Parti québécois prône aussi le changement, mais sans
provoquer le chaos au Québec. Avec le PQ, avec Pauline Marois comme Première
ministre, c’est la sociale démocratie qui va régner. Et j’aimerais bien ça.
De plus, le Québec ne deviendra pas un pays indépendant le 4
septembre 2012 si le Parti québécois prend le pouvoir mardi prochain. Les élections qui se déroulent actuellement ne sont pas des élections
référendaires sur la souveraineté du Québec. Le Québec ne deviendra un pays souverain que si le peuple
québécois le décide démocratiquement par un référendum en répondant oui à une
question dont l’énoncé sera débattu puis adopté à l’Assemblée nationale du
Québec. Et pour la Province s'engage dans un processus référendaire,
il faudra dans un premier temps qu’une pétition réclamant la tenue d'un référendum recueille
au moins 850 000 signatures, et, dans un deuxième temps, que la Première
ministre (si elle la devient), juge que les conditions gagnantes sont
réunies.
Les canadiens d’origine haïtienne n’ont pas à avoir peur de
voter pour le Parti québécois. Et si un jour, ils votent oui dans un référendum
sur la souveraineté du Québec, ils seront fiers de contribuer avec les
québécois de souche à faire du Québec un pays. Dans un tel cas, les québécois de souche seront
éternellement reconnaissants aux canadiens d’origine haïtienne et ils leur
diront sincèrement, comme dans la chanson de Jean-Pierre Ferland : «une chance qu’on s’a.»
Pour le moment, nous n'en sommes pas encore là. Commençons par
élire pour la première fois une femme Première ministre, Madame Pauline Marois.
J’exhorte donc les électeurs, ceux d’origine haïtienne en
particulier, à donner leur vote aux candidats du Parti québécois dans les 125
circonscriptions électorales du Québec le 4 septembre prochain.