Victor Jean Junior
Source: Le Nouvelliste, 5 août 2009
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Les ouvriers-manifestants sur la route nationale no 1 (Photo: François Louis, Le Nouvelliste)
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Les forces de l'ordre s'opposent à la tentative de pénétration dans l'enceinte de la SHODECOSA (Photo: François Louis, Le Nouvelliste)
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Barrage de sécurité empêchant les manifestants d'arriver devant le Parlement
(Photo: François Louis, Le Nouvelliste)
(Photo: François Louis, Le Nouvelliste)
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Plusieurs industries de la sous-traitance n'ont pas pu fonctionner ce mercredi. Environ 24 heures après le vote favorable accordé par la Chambre des députés au rapport de la Commission des Affaires sociales qui fixe le salaire minimum à 150 gourdes, les ouvriers ont encore gagné les rues.
Les ouvriers de la sous-traitance ont encore chômé ce mercredi. Ils ont investi les rues cette fois-ci pour dénoncer le fait que leur revendication n'ait pas été prise en compte par 55 députés sur les 65 qui ont voté mardi soir en secret pour un salaire minimum de 150 gourdes, comme préconisé par la Commission des Affaires sociales de la Chambre basse.
Insatisfaits, ces manifestants qui vivent pour la plupart dans les milieux défavorisés exigent l'annulation de ce vote. Tout comme les 29 députés mécontents qui souhaitent adresser à cet effet une correspondance à Levaillant Louis Jeune, président de l'Assemblée des députés, qui était le premier à justifier la manière, jugée pourtant inconstitutionnelle par plus d'un, dont a été votée la loi de Steven Benoit fixant le salaire minimum à 200 gourdes.
A l'instar de la première journée, cette manifestation des employés du Parc industriel et d'autres industries d'Haïti a démarré très tôt devant la SONAPI. Les manifestants se sont dirigés d'abord à Clercine où ils ont pénétré dans l'enceinte de l'Aquafine, une usine d'eau potable, pour forcer en vain ses employés à les rejoindre dans leur mouvement.
Ce même coup de force a également été tenté sur la route nationale no.1 où se situe la SHODECOSA (non loin de Cité Soleil), où un important dispositif de sécurité avait été mis en place par les agents de la police. « Les employés ne sont pas à l'intérieur pour l'instant », a affirmé quelqu'un dans la foule. Et les manifestants ont laissé les lieux, pour prendre la direction du Parlement haïtien, devant lequel la foule allait se réduire à quelques centaines de protestataires alors que ces derniers étaient au nombre de plusieurs milliers au début de la manifestation. « Le parcours semble avoir été trop long », estime un policier. D'autant que certains manifestants n'étaient même pas en mesure de s'acheter un sachet d'eau.
Sur le visage fatigué d'une dame qui faisait le va-et-vient sous un soleil de plomb sur la Place des Nations unies, à quelques mètres du palais législatif, on ne pouvait lire que la déception. « Nous n'arrivons pas à comprendre comment nos députés ont pu accepter de vendre leur âme. Ils ont préféré ne pas voter la loi fixant le salaire minimum à 200 gourdes, tandis qu'ils ont été choisis pour défendre nos intérêts », disait-elle, indignée.
Comme tant d'autres ouvriers, cette mère de famille, qui travaille de 6 heures a.m. à 5 heures p.m. pour la modique somme de 70 gourdes par jour depuis plusieurs années, a invité les députés qu'elle traite de Juda à se ressaisir. « Il faut qu'ils entendent le cri retentissant des ouvriers, exigait-t-elle, ajoutant: Les députés pensent-ils que des êtres humains puissent vivre dans ces conditions salariales si négligeables ? »
Insatisfaits, ces manifestants qui vivent pour la plupart dans les milieux défavorisés exigent l'annulation de ce vote. Tout comme les 29 députés mécontents qui souhaitent adresser à cet effet une correspondance à Levaillant Louis Jeune, président de l'Assemblée des députés, qui était le premier à justifier la manière, jugée pourtant inconstitutionnelle par plus d'un, dont a été votée la loi de Steven Benoit fixant le salaire minimum à 200 gourdes.
A l'instar de la première journée, cette manifestation des employés du Parc industriel et d'autres industries d'Haïti a démarré très tôt devant la SONAPI. Les manifestants se sont dirigés d'abord à Clercine où ils ont pénétré dans l'enceinte de l'Aquafine, une usine d'eau potable, pour forcer en vain ses employés à les rejoindre dans leur mouvement.
Ce même coup de force a également été tenté sur la route nationale no.1 où se situe la SHODECOSA (non loin de Cité Soleil), où un important dispositif de sécurité avait été mis en place par les agents de la police. « Les employés ne sont pas à l'intérieur pour l'instant », a affirmé quelqu'un dans la foule. Et les manifestants ont laissé les lieux, pour prendre la direction du Parlement haïtien, devant lequel la foule allait se réduire à quelques centaines de protestataires alors que ces derniers étaient au nombre de plusieurs milliers au début de la manifestation. « Le parcours semble avoir été trop long », estime un policier. D'autant que certains manifestants n'étaient même pas en mesure de s'acheter un sachet d'eau.
Sur le visage fatigué d'une dame qui faisait le va-et-vient sous un soleil de plomb sur la Place des Nations unies, à quelques mètres du palais législatif, on ne pouvait lire que la déception. « Nous n'arrivons pas à comprendre comment nos députés ont pu accepter de vendre leur âme. Ils ont préféré ne pas voter la loi fixant le salaire minimum à 200 gourdes, tandis qu'ils ont été choisis pour défendre nos intérêts », disait-elle, indignée.
Comme tant d'autres ouvriers, cette mère de famille, qui travaille de 6 heures a.m. à 5 heures p.m. pour la modique somme de 70 gourdes par jour depuis plusieurs années, a invité les députés qu'elle traite de Juda à se ressaisir. « Il faut qu'ils entendent le cri retentissant des ouvriers, exigait-t-elle, ajoutant: Les députés pensent-ils que des êtres humains puissent vivre dans ces conditions salariales si négligeables ? »
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L'article original est publié ici.
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