Le président français Nicolas Sarkozy et le premier ministre du Québec Jean Charest à l'Élysée
Photo AFP, Philippe Wojazer, 2 février 2009
***
Source: Radio-Canada
Le président français, Nicolas Sarkozy, s'est écarté de son texte, lundi, lorsqu'il a remis la Légion d'honneur au premier ministre du Québec, pour parler de famille, d'attachement et de sectarisme.
Revenant sur les déclarations qu'il avait faites lors de sa visite au Québec, durant le Sommet de la Francophonie, il a répondu aux souverainistes qui avaient critiqué le changement de ton de la France envers le Québec et son amitié envers le Canada.
S'il n'a pas manqué de rappeler l'importance des liens entre la France et le Québec, il a aussi précisé que son pays était attaché au Canada.
M. Sarkozy a tourné la page sur la politique de « non-ingérence et de non-indifférence ». Cette politique « qui a été la règle pendant des années, honnêtement [...] n'est pas mon truc », a-t-il lancé.
Puis, le président français a précisé qu'il aimait les deux ensembles de manière différente: « Pour vous aimer, je n'ai pas besoin de détester les voisins [...], pour prouver qu'on aime les autres, on n'a pas besoin de détester leurs voisins ». Il a ajouté que ceux qui ne comprenaient pas cela « ne comprennent pas le refus du sectarisme, le refus de la division, le refus de l'enfermement sur soi-même et le refus de cette obligation de définir son identité par opposition féroce à l'autre ».
Embarrassé, le premier ministre Charest a eu une réaction prudente: « Je ne vois pas d'autre politique possible pour la France que celle de ni ingérence et ni indifférence, dans un cadre référendaire. [...] Et si jamais il devait y avoir un nouveau référendum, je ne vois pas d'autres politiques possibles pour la France que la non-ingérence, non indifférenciée. Ce que le président Sarkozy exprime, je pense, c'est un sentiment qui déborde les circonstances d'un référendum sur l'avenir du Québec », a-t-il dit.
Mais, de ce côté-ci de l'océan, les souverainistes n'ont pas accepté les nuances de M. Charest, ni les commentaires du président français, mal informé sur la situation au Québec, disent-ils.
Cliquez sur le lien suivant pour lire la suite:
//Radio-Canada: Quand indépendantisme rime avec sectarisme
Fin//
Commentaire du Coin de Pierre-Politique
Il est évident que Monsieur Sarkozy est allé trop loin dans sa déclaration. Mais il a voulu être clair sur sa position vis-à-vis les indépendantistes québécois.
Cette déclaration qui m'étonne, me permet, curieusement, de comprendre ce que Dany Laferrière voulait dire quand, dans un entretien avec Victor Lévy-Beaulieu (bien avant l'épisode de la reine nègre), il avait suggéré à Victor Lévy-Beaulieu d'aller en personne à Port-au-Prince pour présenter et expliquer la cause des indépendantistes québécois aux haïtiens. Dany affirmait que les haïtiens auraient alors compris cette cause et l'appuieraient.
Les haïtiens à l'intérieur du Québec n'appuient pas la cause indépendantiste et se rangent du côté des fédéralistes, en grande majorité. Sans aller jusqu'à traiter les indépendantistes de sectaires comme le fait Sarkosy, les haïtiens, comme la plupart des autres immigrants, voient qu'il est dans leurs intérêts de lutter contre la fracture du Canada.
D'un autre côté, je suis maintenant certain que les haïtiens de l'intérieur, dont les ancêtres ont obtenus par les armes, en 1804, l'indépendance de leur pays, comprendront aisément les indépendantistes québécois qui luttent pour l'obtention de l'indépendance du Québec, leur pays.
Maintenant que Sarkosy a pris ouvertement position, les indépendantistes québécois pourraient-ils se tourner vers les haïtiens de l'intérieur d'Haïti pour chercher un allié plus sûr à leur cause ?
Si la déclaration du président de la République française étonne certins comme le redacteur de commentaire. C'est pas du tout mon cas. je ne suis en rien étonné de cette prise de position que je considère très logique considérant la position de la France, elle aussi confronté à des mouvements indépendantistes.
RépondreSupprimerQu'on se le dise La france a été et est encore un empire colonial, ce qui n'est un secret pour personne. Qu'il se mette au coté des fédéralistes canadiens ne s'aurait étonné l'observteur avisé de la question historique et social international.
On est pas besoin d'aller en haiti pour trouver une explication, la réalité française en est pleine. Ne fuyons pas la réalité messieurs, la france est un pays fondamentalement exploiteur, colonialiste et anti indépendantiste.