jeudi 10 juin 2010

«Pour que renaisse ma Quisqueya»


J'emprunte le nom de l'un des premiers recueils de poèmes de ma soeur Michaëlle Lafontant pour en faire le titre de cette brève note.

D'abord, le Président René Préval doit comprendre qu'il doit partir le 7 février 2011. Pas un jour de plus.

Je souhaite donc que les élections présidentielles aient lieu à la fin de l'année 2010 et que le peuple haïtien fasse, cette fois, le bon choix.

On a élu ou nommé des hommes à la présidence. Et pourquoi pas une femme cette fois-ci ? Une femme ayant la tête froide, mais dont le coeur est chaud et certainement ayant les mains propres (tèt fèt, kè cho, men prop).

Il faudra, de manière effective, déconcentrer l'administration du pouvoir pour chacun des ministères. Équiper chacune des dix directions départementales de chaque ministère en personnel qualifié et en biens meubles et immeubles pour qu'elles puissent offrir les services de base à la population de chacun des dix départements géographiques.

Il faudra aider les 140 communes et les 570 sections communales à se prendre en mains: c'est la décentralisation de l'administration du pouvoir vers les administrations locales.

Les administrations départementales renforcées (déconcentration), les administrations locales renforcées (décentralisation) et l'administration centrale réorganisée (articulée) travailleront ensemble pour qu'Haïti renaisse.

Hier, j'ai survolé Haïti virtuellement grâce à Google Earth. J'ai survolé un moment une partie de la RN1 entre Port-au-Prince et Cabaret. Mais, j'ai parcouru minutieusement le trajet Port-au-Prince - Cayes, la RN2. C'est une route que je connaîs suffisamment pour y avoir travaillé entre 1975 et 1978 à la construction du pont sur la rivière Momance (le plus long pont de la Route du Sud, qui a bien résisté au séisme grâce aux fondations sur pieux, entre autres choses) et du tronçon Carrefour Dufort - Carrefour Desruisseaux - Vieux-Bourg-d'Aquin.

Ce voyage virtuel m'a convaincu davantage de la nécessité de réorganiser les directions départementales du MTPTC pour que ces dernières soient capables d'intervenir dans la gestion de l'entretien du réseau routier national, dans celle de l'entretien des ponts, dans celle du curage des lits de rivières et torrents en amont et en aval des ponts, des dalots, etc.

Il me semble qu'il faudra ressusciter le SEPPRN et le SEEUR au sein du MTPTC, les scinder en dix services rattachés aux dix directions départementales, leur donner un budget et le personnel adéquats, former ce personnel, dissoudre le CNE et répartir le parc d'engins du génie civil dont dispose actuellement le CNE entre les dix directions départementales du MTPTC (*).

Pour désenclaver le pays en dehors, il faudra intervenir dans l'entretien et l'extension des routes agricoles (réseau tertiaire). Il faudra aussi et sur le réseau primaire, et sur le réseau secondaire, et sur le réseau tertiaire, remplacer tous les passages à gué par des ouvrages d'art appropriés (ponts, dalots, ou buses).

Il ne faut pas attendre que les autres viennent nous «aider».

Que nos techniciens aillent faire un tour à Cuba, en Jamaïque, au Vénézuela, en République Dominicaine, pour voir comment sont organisés leurs ministères des Travaux Publics, comment ils gèrent leur réseau routier, etc.

Que ma Quisqueya se lève comme un seul homme et se rebâtisse. Bien sûr, il faudra aussi compter sur l'aide étrangère, mais il ne faut pas attendre cette aide les bras croisés. À compter du 7 février 2011, avec un nouveau Président ou une nouvelle Présidente élu(e) à la première magistrature de l'État, il faudra avoir un plan pour enfin GOUVERNER.

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(*) Nous ne faisons que soulever un coin du voile qui recouvre des projets «sa ké nou ganyen na djakout nou» que nous pourrons proposer à tous ceux qui voudront rebâtir Haïti à partir du 7 février 2011.

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