Source: google.com, 22 février 2011
PORT-AU-PRINCE (AFP) — Un procès contre l'ancien dictateur haïtien Jean-Claude Duvalier, que ce soit pour crimes contre l'humanité ou corruption, n'est "pas possible", ont déclaré mardi les avocats de l'ancien "président à vie", revenu au pays après 25 ans d'exil.
Jean-Claude Duvalier, revenu en Haïti le 16 janvier, a dirigé le pays entre 1971 et 1986, date à laquelle il s'est exilé en France. Il est inculpé de corruption, détournements de fonds et association de malfaiteurs par la justice haïtienne. Des victimes de son régime ont déposé une vingtaine de plaintes contre lui.
"Pour les mêmes faits reprochés aujourd'hui à M. Duvalier, et malgré la prescription, la justice haïtienne s'est déjà prononcée en 2001 et a innocenté l'ex-président", a relevé Me Frizto Canton un de ses avocats s'appuyant sur un jugement qui, selon lui, aurait été rendu par la Cour de Cassation haïtienne.
L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch a dernièrement appelé à la tenue en Haïti d'un procès équitable contre Duvalier.
"Je voudrais qu'on puisse laisser M. Duvalier en paix et qu'il puisse vivre tranquillement dans son pays", a lancé l'avocat lors d'un point de presse pour présenter le dossier judiciaire de "Baby Doc". Il a mis en garde contre toute tentative de "juger un homme à la place d'un régime".
Rejetant les arguments avancés par le procureur d'Haïti pour poursuivre leur client pour crimes contre l'humanité, les avocats de M. Duvalier ont répondu que la législation haïtienne ne reconnaissait pas cette notion et que les conventions internationales en la matière n'ont pas été ratifiées par Haïti.
"Un procès contre Duvalier pour crimes contre l'humanité n'est pas possible en Haïti, compte-tenu du fait que nous n'avons aucune législation" en la matière, a martelé Me Alix-Aurélien Jeanty.
Reynold Georges, un troisième défenseur, a dénoncé "des persécutions" contre M. Duvalier, faisant allusion à un appel de victimes de son régime qui ont demandé au président René Préval et au ministre de la Justice de mettre l'ex-dictateur en prison.
"Le gouvernement ne peut pas ordonner à la Justice d'incarcérer le président Duvalier. La justice est indépendante de l'Exécutif", a-t-il soutenu.
PORT-AU-PRINCE (AFP) — Un procès contre l'ancien dictateur haïtien Jean-Claude Duvalier, que ce soit pour crimes contre l'humanité ou corruption, n'est "pas possible", ont déclaré mardi les avocats de l'ancien "président à vie", revenu au pays après 25 ans d'exil.
Jean-Claude Duvalier, revenu en Haïti le 16 janvier, a dirigé le pays entre 1971 et 1986, date à laquelle il s'est exilé en France. Il est inculpé de corruption, détournements de fonds et association de malfaiteurs par la justice haïtienne. Des victimes de son régime ont déposé une vingtaine de plaintes contre lui.
"Pour les mêmes faits reprochés aujourd'hui à M. Duvalier, et malgré la prescription, la justice haïtienne s'est déjà prononcée en 2001 et a innocenté l'ex-président", a relevé Me Frizto Canton un de ses avocats s'appuyant sur un jugement qui, selon lui, aurait été rendu par la Cour de Cassation haïtienne.
L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch a dernièrement appelé à la tenue en Haïti d'un procès équitable contre Duvalier.
"Je voudrais qu'on puisse laisser M. Duvalier en paix et qu'il puisse vivre tranquillement dans son pays", a lancé l'avocat lors d'un point de presse pour présenter le dossier judiciaire de "Baby Doc". Il a mis en garde contre toute tentative de "juger un homme à la place d'un régime".
Rejetant les arguments avancés par le procureur d'Haïti pour poursuivre leur client pour crimes contre l'humanité, les avocats de M. Duvalier ont répondu que la législation haïtienne ne reconnaissait pas cette notion et que les conventions internationales en la matière n'ont pas été ratifiées par Haïti.
"Un procès contre Duvalier pour crimes contre l'humanité n'est pas possible en Haïti, compte-tenu du fait que nous n'avons aucune législation" en la matière, a martelé Me Alix-Aurélien Jeanty.
Reynold Georges, un troisième défenseur, a dénoncé "des persécutions" contre M. Duvalier, faisant allusion à un appel de victimes de son régime qui ont demandé au président René Préval et au ministre de la Justice de mettre l'ex-dictateur en prison.
"Le gouvernement ne peut pas ordonner à la Justice d'incarcérer le président Duvalier. La justice est indépendante de l'Exécutif", a-t-il soutenu.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire