Par Gérard Bissainthe
gerarbis@orange.fr
21 juin 2009
Source: Haiti-nation, 22 juin 2009
gerarbis@orange.fr
21 juin 2009
Source: Haiti-nation, 22 juin 2009
Je me demande si la nouvelle bataille des 200 gourdes n’est pas encore une manœuvre de diversion d’un Parlement d’incapables et d’un Gouvernement incompétent, sans imagination et aux abois. On donne aux frustrés et aux protestataires cet os à sucer dans leur cage et ça les occupe.
Il est temps que le peuple haïtien finisse maintenant par comprendre qu’il ne s’agit pas chez nous d’un ou deux sparadraps à mettre sur le corps d’un lépreux. Il faut un bouleversement total de tout le système. Il faut une révolution.
Il y a deux manières de faire une révolution:
-ou par la Dialectique des Armes
-ou par l’Arme de la Dialectique
La Dialectique des Armes est déjà enclenchée avec la guerre civile de basse intensité qui sévit dans le pays depuis 1986 et dont le zinglindisme et les kidnappings ne sont aujourd’hui que les manifestations les plus visibles. Mais “cé troquette la, chaj la dèyè.” Le peuple affamé se fait Robin des Bois ou Zapata ou cangaceiro.
La voie des élections, aussi longtemps que nous sommes sous tutelle, est une impasse. C’est un système verrouillé, programmé pour produire un Parlement soussou et un Gouvernement soussou, comme le foie est programmé pour secréter la bile. Pour le moment, l’identité de l’occupant du Palais National n’a aucune importance: il pourra être Préval ou Valpré ou même un cabri ; c’est parfaitement indifférent. De toute façon, ce sera la Minustah ou son équivalent qui mèneront notre danse macabre.
Si un peuple sain ne doit jamais s’interdire l’option de la résistance armée, lorsque ses intérêts vitaux sont en jeu et que cette résistance armée se révèle l’ultima ratio ( dixit Gandhi: “Si le choix doit être entre la lâcheté et la violence, je choisirai la violence” ), par contre je ne préconise pas d’intensifier la Dialectique des Armes qui est actuellement en cours, car de toutes façons elle est mal partie. S’il faut un jour la faire, qu’elle soit courageuse, à visière levée, face à l’ennemi, comme savent le faire les braves. Mais ma priorité est toujours pour l’Arme de la Dialectique. Non celle des gugusses de la Gogauche qui rampent dans tous les couloirs de la tutelle. Mais la vraie. Celle qui consiste à donner au peuple de la base la conscience de ce qu’il est et de ce qu’il peut, la conscience qu’il est le Souverain et que tout dépend de lui et que seuls sont ses vrais amis ceux avec qui il parle d’égal à égal, ce qui aussi dépend de lui. Les armes à la main ou sans armes à la main, le peuple heureux est celui qui n’a pas de maître.
Il est temps d’arrêter les sanglots, les lamentations;, les autoflagellations. “Si en-dedan pa van’n ou, dehò pap acheté ou.”. Il est temps que le peuple et les étudiants de la nouvelle génération qui ont maintenant compris les enjeux, se rendent compte que l’urgence est de mettre au rancart ceux qui nous ont vendus et de lancer une opération d’envergure pour le Salut Public. Ce n’est pas Bill Clinton, même avec sa bonne volonté que je ne conteste pas, qui va nous sauver. Si Bill Clinton était capable de nous sauver, il l’aurait fait quand il était président. Ce sont les Haïtiens, les vrais, non les téléguidés, qui doivent sauver Haïti. “Si en-dedan pa van’n ou, dehò pap acheté ou. Mais si en-dedans fè on choix, dehò pa ka fè an yin contre li.”
Le vrai choix populaire doit venir de la base du pays, d’une base consciente, informée, responsable et libre. Le choix populaire doit venir des “grassroots”. La manipulation électorale qui se fait en Haïti par le système lui-même, doit cesser. Le pouvoir doit aller aux représentants du peuple conscient, informé, responsable et libre.
Comme le système est verrouillé, cadenassé, ce ne sera possible qu’en décadenassant le système, ce qui veut dire par une révolution. Il n’est que trop connu que c’est le chemin tracé par nos ancêtres. Comme les révolutionnaires, les vrais, sont toujours du même métal et parlent toujours le même langage, les révolutionnaires qui ont fait l’indépendance des Etats-Unis, eux aussi nous indiquent la manière d’en sortir, lorsqu’ils proclament:
“Nous tenons pour évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. Les gouvernements sont établis parmi les hommes pour garantir ces droits, et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés. Toutes les fois qu'une forme de gouvernement devient destructive de ce but, le peuple a le droit de la changer ou de l'abolir et d'établir un nouveau gouvernement, en le fondant sur les principes et en l'organisant en la forme qui lui paraîtront les plus propres à lui donner la sûreté et le bonheur.” (1)
C’est du Toussaint Louverture, du Dessalines le plus authentique. C’est du Danton, du Simon Bolivar, du Mandela, du Nkrumah. Mais en tout cas ce n‘est pas le langage de notre Gogauche qui depuis 1986 s’est donnée pour mission de préparer le lit de la tutelle et qui aujourd’hui s’y allonge confortablement; comme le fit ailleurs une certaine “Cinquième Colonne’” de triste mémoire. Une preuve que les traîtres sont toujours et partout du même faux métal.
Les Romains disaient déjà:
Salus Populi Suprema Lex Esto
Le Salut du Peuple doit être la Loi Suprême.
Le Peuple haïtien conscient, informé, responsable et libre doit se prendre en main et donner congé à tous les soi-disant Bons Samaritains, les pompiers pyromanes, les apprentis sorciers qui devraient d’abord se préoccuper d’aller mettre de l’ordre dans leurs propres capharnaüms.
Le Peuple Haïtien au Pouvoir!
Il est temps que le peuple haïtien finisse maintenant par comprendre qu’il ne s’agit pas chez nous d’un ou deux sparadraps à mettre sur le corps d’un lépreux. Il faut un bouleversement total de tout le système. Il faut une révolution.
Il y a deux manières de faire une révolution:
-ou par la Dialectique des Armes
-ou par l’Arme de la Dialectique
La Dialectique des Armes est déjà enclenchée avec la guerre civile de basse intensité qui sévit dans le pays depuis 1986 et dont le zinglindisme et les kidnappings ne sont aujourd’hui que les manifestations les plus visibles. Mais “cé troquette la, chaj la dèyè.” Le peuple affamé se fait Robin des Bois ou Zapata ou cangaceiro.
La voie des élections, aussi longtemps que nous sommes sous tutelle, est une impasse. C’est un système verrouillé, programmé pour produire un Parlement soussou et un Gouvernement soussou, comme le foie est programmé pour secréter la bile. Pour le moment, l’identité de l’occupant du Palais National n’a aucune importance: il pourra être Préval ou Valpré ou même un cabri ; c’est parfaitement indifférent. De toute façon, ce sera la Minustah ou son équivalent qui mèneront notre danse macabre.
Si un peuple sain ne doit jamais s’interdire l’option de la résistance armée, lorsque ses intérêts vitaux sont en jeu et que cette résistance armée se révèle l’ultima ratio ( dixit Gandhi: “Si le choix doit être entre la lâcheté et la violence, je choisirai la violence” ), par contre je ne préconise pas d’intensifier la Dialectique des Armes qui est actuellement en cours, car de toutes façons elle est mal partie. S’il faut un jour la faire, qu’elle soit courageuse, à visière levée, face à l’ennemi, comme savent le faire les braves. Mais ma priorité est toujours pour l’Arme de la Dialectique. Non celle des gugusses de la Gogauche qui rampent dans tous les couloirs de la tutelle. Mais la vraie. Celle qui consiste à donner au peuple de la base la conscience de ce qu’il est et de ce qu’il peut, la conscience qu’il est le Souverain et que tout dépend de lui et que seuls sont ses vrais amis ceux avec qui il parle d’égal à égal, ce qui aussi dépend de lui. Les armes à la main ou sans armes à la main, le peuple heureux est celui qui n’a pas de maître.
Il est temps d’arrêter les sanglots, les lamentations;, les autoflagellations. “Si en-dedan pa van’n ou, dehò pap acheté ou.”. Il est temps que le peuple et les étudiants de la nouvelle génération qui ont maintenant compris les enjeux, se rendent compte que l’urgence est de mettre au rancart ceux qui nous ont vendus et de lancer une opération d’envergure pour le Salut Public. Ce n’est pas Bill Clinton, même avec sa bonne volonté que je ne conteste pas, qui va nous sauver. Si Bill Clinton était capable de nous sauver, il l’aurait fait quand il était président. Ce sont les Haïtiens, les vrais, non les téléguidés, qui doivent sauver Haïti. “Si en-dedan pa van’n ou, dehò pap acheté ou. Mais si en-dedans fè on choix, dehò pa ka fè an yin contre li.”
Le vrai choix populaire doit venir de la base du pays, d’une base consciente, informée, responsable et libre. Le choix populaire doit venir des “grassroots”. La manipulation électorale qui se fait en Haïti par le système lui-même, doit cesser. Le pouvoir doit aller aux représentants du peuple conscient, informé, responsable et libre.
Comme le système est verrouillé, cadenassé, ce ne sera possible qu’en décadenassant le système, ce qui veut dire par une révolution. Il n’est que trop connu que c’est le chemin tracé par nos ancêtres. Comme les révolutionnaires, les vrais, sont toujours du même métal et parlent toujours le même langage, les révolutionnaires qui ont fait l’indépendance des Etats-Unis, eux aussi nous indiquent la manière d’en sortir, lorsqu’ils proclament:
“Nous tenons pour évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. Les gouvernements sont établis parmi les hommes pour garantir ces droits, et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés. Toutes les fois qu'une forme de gouvernement devient destructive de ce but, le peuple a le droit de la changer ou de l'abolir et d'établir un nouveau gouvernement, en le fondant sur les principes et en l'organisant en la forme qui lui paraîtront les plus propres à lui donner la sûreté et le bonheur.” (1)
C’est du Toussaint Louverture, du Dessalines le plus authentique. C’est du Danton, du Simon Bolivar, du Mandela, du Nkrumah. Mais en tout cas ce n‘est pas le langage de notre Gogauche qui depuis 1986 s’est donnée pour mission de préparer le lit de la tutelle et qui aujourd’hui s’y allonge confortablement; comme le fit ailleurs une certaine “Cinquième Colonne’” de triste mémoire. Une preuve que les traîtres sont toujours et partout du même faux métal.
Les Romains disaient déjà:
Salus Populi Suprema Lex Esto
Le Salut du Peuple doit être la Loi Suprême.
Le Peuple haïtien conscient, informé, responsable et libre doit se prendre en main et donner congé à tous les soi-disant Bons Samaritains, les pompiers pyromanes, les apprentis sorciers qui devraient d’abord se préoccuper d’aller mettre de l’ordre dans leurs propres capharnaüms.
Le Peuple Haïtien au Pouvoir!
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(1) In Congress, July 4, 1776
The unanimous Declaration of the Thirteen United States of America
We hold these truths to be self-evident, that all men are created equal, that they are endowed by their Creator with certain unalienable Rights, that among these are Life, Liberty and the pursuit of Happiness. — That to secure these rights, Governments are instituted among Men, deriving their just powers from the consent of the governed, — That whenever any Form of Government becomes destructive of these ends, it is the Right of the People to alter or to abolish it, and to institute new Government, laying its foundation on such principles and organizing its powers in such form, as to them shall seem most likely to effect their Safety and Happiness.
http://www.ushistory.org/declaration/document/index.htm
The unanimous Declaration of the Thirteen United States of America
We hold these truths to be self-evident, that all men are created equal, that they are endowed by their Creator with certain unalienable Rights, that among these are Life, Liberty and the pursuit of Happiness. — That to secure these rights, Governments are instituted among Men, deriving their just powers from the consent of the governed, — That whenever any Form of Government becomes destructive of these ends, it is the Right of the People to alter or to abolish it, and to institute new Government, laying its foundation on such principles and organizing its powers in such form, as to them shall seem most likely to effect their Safety and Happiness.
http://www.ushistory.org/declaration/document/index.htm
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