De: Robert Benodin
Objet: Conférence de presse de Madame Mirlande Manigat, candidate à la Présidence
À: "'*RDNP 098 News'"
Date: Lundi 20 décembre 2010, 12h00
Conférence de presse de Madame Mirlande Manigat, candidate à la Présidence
Port-au-Prince, le vendredi 17 décembre 2010
Version française de la déclaration introductive faite en créole.
"Messieurs et dames les journalistes, Bonjour.
Je vous remercie pour votre présence ce matin.
Je voudrais vous entretenir de divers sujets.
Tout d'abord, le cas de Patrice Dumont, responsable du service de presse de ma campagne. Vous savez qu'il a été convoqué, hier matin, au Parquet de Port-au-Prince pour répondre d'accusations de complicité afin d'incendier les locaux de la Télévision Nationale. De ce fait, il est accusé d'association de malfaiteurs.
A ce sujet, je voudrais faire les observations suivantes.
Pour qui connaît Patrice Dumont, une telle accusation est dénuée de tout bon sens et ne saurait constituer un dossier sérieux et acceptable. Il s'agit de l'expression d'une volonté de porter atteinte à l'intégrité bien connue de ce citoyen remarquable.
Mais, mal en a pris aux auteurs d'une initiative aussi incongrue que maladroite et ils se sont rendus compte que Patrice n'était pas "pitimi san gado". Vous étiez nombreux à venir couvrir cet événement et surtout pour lui témoigner votre solidarité. D'autres citoyens, des parlementaires, des amis y compris moi-même, étaient aussi présents au Parquet. Après une audition rapide, Pepe a pu sortir libre, mais il doit rester à la disposition de la justice, ce qui signifie que l'affaire n'est pas encore classée.
En second lieu, par delà Patrice Dumont, c'est le RDNP qui était visé car le chef d'accusation a souligné qu'il avait assisté à une réunion au domicile d'un membre du RDNP sis à Delmas 22 ! Aucun nom, aucune adresse précise, ce qui souligne la désinvolture et le manque de professionnalisme des dispensateurs de la justice.
Tout le monde sait que le RDNP est un parti non violent. Nous condamnons toute forme de violence comme moyen politique. Alors, que recherche-t-on ?
Je répète ce slogan martelé tout au long de la campagne "Nou pa pè, nou pap janm pè !!" S'ils croient nous intimider avec ce genre d'abus, ils se trompent lourdement.
Je lance un appel aux commissaires du Gouvernement pour qu'ils n'oublient pas qu'ils font partie du Ministère de la Justice, mais qu'ils ne sont pas aux ordres du Ministre de la Justice.
Les juges de paix ne sont pas protégés par l'Article 177 de la Constitution comme ceux des cours d'appel et du Tribunal de Cassation déclarés inamovibles. Aussi, ils sont placés dans une position fragile. Nous savons que beaucoup d'entre eux ont été révoqués ou déplacés à la veille des élections, un acte arbitraire qui viole le principe de l'indépendance de la Justice proclamée par cette même Constitution. A ceux-là, je demande de prendre patience car justice leur sera rendue lorsque Mirlande Manigat deviendra Présidente de la République.
Enfin, je lance un appel à ceux qui détiennent encore le pouvoir et je leur dis ceci : il vous reste encore 52 jours. Le compte à rebours a déjà commencé pour vous car bientôt 50 jours, 45, 30, 15, 8, 2 et.....le 7 février, good bye ! Tachez de finir votre mandat en beauté si vous le pouvez ! Ne ternissez pas les jours qui vous restent !
Le deuxième point que je voudrais aborder est la suite des élections du 28 novembre.
Je remercie les 336.878 citoyens qui ont voté pour moi. Je remercie aussi tous ceux dont les votes n'ont pas été pris en compte car JE SAIS et VOUS AUSSI VOUS SAVEZ qu'ils ont été plus nombreux que les 31% qui m'ont été accordés.
Mais la réalité est que j’occupe la première place et celle-ci n'est pas contestée.
Actuellement, une vaste opération de recomptage est annoncée
Comptez ! Recomptez ! Mais respectez le vote populaire. Le peuple sait pour qui il a voté et pour qui il n'a pas voté. Je vous le répète PINGA ! Respectez le vote populaire !
Celui des jeunes, étudiants ou pas, mais désœuvrés et qui se sentent abandonnés !
Celui des femmes de toutes les catégories sociales !
Celui des marchandes de "chin jambé et de maléré pa brital" !
Celui des ouvriers et des artisans !
Celui des paysans malmenés par la vie et par l'infortune !
Celui des professionnels !
Celui des membres de la société civile et du secteur privé !
Celui des membres de notre vaillante Police Nationale !
Celui des croyants de toutes les confessions religieuses !
Respectez leur vote et leur choix.
J'occupe la première place et j'attends que l'on indique qui sera non mon adversaire car nous sommes fils et fille d'une même nation, mais mon compétiteur dans une élection loyale.
Je voudrais préciser pour quelle raison je ne participe pas à cette opération de recomptage. Pour cela, il me faut revenir en arrière. Le vendredi 7 décembre, j'apprends par voie de presse la formation de cette Commission spéciale (Communiqué No 59 du CEP). Nous nous sommes réunis et nous avons décidé de publier un communiqué signé de deux avocats de mon équipe, Me Wilmine Raymond Saint Pierre et Carol Chalmers, par lequel, nous avons décliné l'invitation à en faire partie, car aucune indication n'était donnée quant à la composition de cette Commission, son mandat, ni même le lieu de la réunion projetée. Le lendemain samedi, à 5h a.m., je reçois sur Internet une lettre signée du Président du CEP, m'invitant à participer le jour même à midi, à une première prise de contact, au local de la MINUSTAH. Cette lettre était accompagnée d'un document indiquant les termes de référence, la composition de la Commission et les trois candidats arrivés en tête ou, à défaut, leurs représentants étaient invités à "assister" aux travaux de la dite Commission.
Cette fois, je n'ai même pas répondu car cette démarche me paraissait irrecevable pour plusieurs raisons. D'abord la forme. J'ai trouvé que le CEP avait failli à tous les usages de la bienséance en adressant, via Internet, à une personne en passe de devenir la prochaine Présidente de la République, une lettre avec une signature illisible, sans le sceau du CEP et sans le document accusant réception d'une correspondance importante. En outre, le CEP n’a pas compétence pour former une telle Commission sans les nécessaires provisions constitutionnelles et légales requises
Enfin, je me demande quelle crédibilité accorder à cette démarche et surtout, quels sont les documents qui feront l'objet de cette opération de recomptage, car il est vraisemblable qu'ils pourraient être triés sur le volet, afin de soumettre à l'attention ceux d'entre eux qui seraient acceptables. Vous savez que vous pouvez consulter sur Internet des pièces ahurissantes qui indiquent comment, maladroitement, des Procès Verbaux ont été falsifiés, mis en quarantaine puis récupérés pour gonfler le résultat obtenu par un candidat. A la base donc, il se pose une question de confiance et il ne faudrait pas que les promoteurs de l'opération prennent les citoyens pour des imbéciles.
A ce que j'ai pu apprendre, cette commission est mort-née et plusieurs institutions pressenties pour en faire partie ont décliné l'offre. De même, j'ai appris de la bouche même de Monsieur Ramdin, Secrétaire Adjoint de l'OEA venu me visiter hier, que les deux Commissions sollicitées de l'OEA par le Président de la République, n'ont pas été constituées, ce qui ne signifie pas que l’institution interaméricaine ne va pas s'impliquer dans une opération de recomptage.
Enfin, le troisième élément de mon intervention préliminaire porte sur les solutions proposées à la crise électorale en passe de se transformer en crise politique.
Depuis quelque temps, de propositions sont discutées et on me les a soumises il y a quelques jours, venant aussi bien d'institutions nationales que de secteurs internationaux. Je n'en retiendrai que deux d'entre elles.
La première consisterait en l'organisation du deuxième tour avec les trois candidats placés en tête. Cette "triangulaire" prévue dans un pays comme la France et pour les élections législatives, est en contradiction avec notre Constitution qui précise qu'un deuxième tour est organisé seulement avec les deux candidats les mieux placés.
La seconde anticiperait une nouvelle élection avec tous les candidats avec cette particularité que le vainqueur serait le candidat qui obtiendrait le plus grand nombre de voix. Dans ce cas aussi, il s’agit d'une proposition de violation de la Constitution qui précise que le Président, tout Sénateur ou Député doit obtenir la majorité absolue, c'est-à-dire 50% + 1.
Etant constitutionnaliste et légaliste, je ne saurais me rallier à ces deux propositions.
Je suis aussi une citoyenne consciente de la gravité de la situation et je demeure ouverte pour la recherche d'une solution. J'éprouve toujours un malaise lorsque l'on souligne à mon attention que telle solution n'est pas juridique mais elle est politique, comme si une décision de nature politique ne devrait pas, a priori, reposer sur des bases juridiques. Aussi, je privilégie la voie constitutionnelle car celle-ci me sert de boussole et je me bats pour qu'il en soit ainsi dans notre pays, même si, comme vous le savez, j'ai de nombreuses critiques contre la Charte Fondamentale, tout en soulignant que tant qu'elle existe, il faut en respecter les principes.
Mais je vous le dis et je vous le répète : en tant que femme politique consciente et responsable, je demeure ouverte et disponible pour toute recherche d'une solution adéquate à la crise présente à condition qu'elle ne soit pas imposée, qu'on me considère comme une partenaire et qu'elle ne s'écarte pas trop de la légalité.
Pour terminer, je fais un appel au Président Préval pour lui demander de mieux terminer son mandat, qu'il s'appuie sur ce qu'il conserve de patriotisme et de sens de l'Etat pour qu'il ne soit pas coupable envers la nation pour des décision inappropriées que ses amis et lui seraient tentés de concocter. Il est encore temps pour qu'il se ressaisisse !
Mirlande Manigat
Candidate à la présidence de la République d'Haïti.
Tel : (509) 3561 - 9430
E-mail: mhmanigat@yahoo.fr
Objet: Conférence de presse de Madame Mirlande Manigat, candidate à la Présidence
À: "'*RDNP 098 News'"
Date: Lundi 20 décembre 2010, 12h00
Conférence de presse de Madame Mirlande Manigat, candidate à la Présidence
Port-au-Prince, le vendredi 17 décembre 2010
Version française de la déclaration introductive faite en créole.
"Messieurs et dames les journalistes, Bonjour.
Je vous remercie pour votre présence ce matin.
Je voudrais vous entretenir de divers sujets.
Tout d'abord, le cas de Patrice Dumont, responsable du service de presse de ma campagne. Vous savez qu'il a été convoqué, hier matin, au Parquet de Port-au-Prince pour répondre d'accusations de complicité afin d'incendier les locaux de la Télévision Nationale. De ce fait, il est accusé d'association de malfaiteurs.
A ce sujet, je voudrais faire les observations suivantes.
Pour qui connaît Patrice Dumont, une telle accusation est dénuée de tout bon sens et ne saurait constituer un dossier sérieux et acceptable. Il s'agit de l'expression d'une volonté de porter atteinte à l'intégrité bien connue de ce citoyen remarquable.
Mais, mal en a pris aux auteurs d'une initiative aussi incongrue que maladroite et ils se sont rendus compte que Patrice n'était pas "pitimi san gado". Vous étiez nombreux à venir couvrir cet événement et surtout pour lui témoigner votre solidarité. D'autres citoyens, des parlementaires, des amis y compris moi-même, étaient aussi présents au Parquet. Après une audition rapide, Pepe a pu sortir libre, mais il doit rester à la disposition de la justice, ce qui signifie que l'affaire n'est pas encore classée.
En second lieu, par delà Patrice Dumont, c'est le RDNP qui était visé car le chef d'accusation a souligné qu'il avait assisté à une réunion au domicile d'un membre du RDNP sis à Delmas 22 ! Aucun nom, aucune adresse précise, ce qui souligne la désinvolture et le manque de professionnalisme des dispensateurs de la justice.
Tout le monde sait que le RDNP est un parti non violent. Nous condamnons toute forme de violence comme moyen politique. Alors, que recherche-t-on ?
Je répète ce slogan martelé tout au long de la campagne "Nou pa pè, nou pap janm pè !!" S'ils croient nous intimider avec ce genre d'abus, ils se trompent lourdement.
Je lance un appel aux commissaires du Gouvernement pour qu'ils n'oublient pas qu'ils font partie du Ministère de la Justice, mais qu'ils ne sont pas aux ordres du Ministre de la Justice.
Les juges de paix ne sont pas protégés par l'Article 177 de la Constitution comme ceux des cours d'appel et du Tribunal de Cassation déclarés inamovibles. Aussi, ils sont placés dans une position fragile. Nous savons que beaucoup d'entre eux ont été révoqués ou déplacés à la veille des élections, un acte arbitraire qui viole le principe de l'indépendance de la Justice proclamée par cette même Constitution. A ceux-là, je demande de prendre patience car justice leur sera rendue lorsque Mirlande Manigat deviendra Présidente de la République.
Enfin, je lance un appel à ceux qui détiennent encore le pouvoir et je leur dis ceci : il vous reste encore 52 jours. Le compte à rebours a déjà commencé pour vous car bientôt 50 jours, 45, 30, 15, 8, 2 et.....le 7 février, good bye ! Tachez de finir votre mandat en beauté si vous le pouvez ! Ne ternissez pas les jours qui vous restent !
Le deuxième point que je voudrais aborder est la suite des élections du 28 novembre.
Je remercie les 336.878 citoyens qui ont voté pour moi. Je remercie aussi tous ceux dont les votes n'ont pas été pris en compte car JE SAIS et VOUS AUSSI VOUS SAVEZ qu'ils ont été plus nombreux que les 31% qui m'ont été accordés.
Mais la réalité est que j’occupe la première place et celle-ci n'est pas contestée.
Actuellement, une vaste opération de recomptage est annoncée
Comptez ! Recomptez ! Mais respectez le vote populaire. Le peuple sait pour qui il a voté et pour qui il n'a pas voté. Je vous le répète PINGA ! Respectez le vote populaire !
Celui des jeunes, étudiants ou pas, mais désœuvrés et qui se sentent abandonnés !
Celui des femmes de toutes les catégories sociales !
Celui des marchandes de "chin jambé et de maléré pa brital" !
Celui des ouvriers et des artisans !
Celui des paysans malmenés par la vie et par l'infortune !
Celui des professionnels !
Celui des membres de la société civile et du secteur privé !
Celui des membres de notre vaillante Police Nationale !
Celui des croyants de toutes les confessions religieuses !
Respectez leur vote et leur choix.
J'occupe la première place et j'attends que l'on indique qui sera non mon adversaire car nous sommes fils et fille d'une même nation, mais mon compétiteur dans une élection loyale.
Je voudrais préciser pour quelle raison je ne participe pas à cette opération de recomptage. Pour cela, il me faut revenir en arrière. Le vendredi 7 décembre, j'apprends par voie de presse la formation de cette Commission spéciale (Communiqué No 59 du CEP). Nous nous sommes réunis et nous avons décidé de publier un communiqué signé de deux avocats de mon équipe, Me Wilmine Raymond Saint Pierre et Carol Chalmers, par lequel, nous avons décliné l'invitation à en faire partie, car aucune indication n'était donnée quant à la composition de cette Commission, son mandat, ni même le lieu de la réunion projetée. Le lendemain samedi, à 5h a.m., je reçois sur Internet une lettre signée du Président du CEP, m'invitant à participer le jour même à midi, à une première prise de contact, au local de la MINUSTAH. Cette lettre était accompagnée d'un document indiquant les termes de référence, la composition de la Commission et les trois candidats arrivés en tête ou, à défaut, leurs représentants étaient invités à "assister" aux travaux de la dite Commission.
Cette fois, je n'ai même pas répondu car cette démarche me paraissait irrecevable pour plusieurs raisons. D'abord la forme. J'ai trouvé que le CEP avait failli à tous les usages de la bienséance en adressant, via Internet, à une personne en passe de devenir la prochaine Présidente de la République, une lettre avec une signature illisible, sans le sceau du CEP et sans le document accusant réception d'une correspondance importante. En outre, le CEP n’a pas compétence pour former une telle Commission sans les nécessaires provisions constitutionnelles et légales requises
Enfin, je me demande quelle crédibilité accorder à cette démarche et surtout, quels sont les documents qui feront l'objet de cette opération de recomptage, car il est vraisemblable qu'ils pourraient être triés sur le volet, afin de soumettre à l'attention ceux d'entre eux qui seraient acceptables. Vous savez que vous pouvez consulter sur Internet des pièces ahurissantes qui indiquent comment, maladroitement, des Procès Verbaux ont été falsifiés, mis en quarantaine puis récupérés pour gonfler le résultat obtenu par un candidat. A la base donc, il se pose une question de confiance et il ne faudrait pas que les promoteurs de l'opération prennent les citoyens pour des imbéciles.
A ce que j'ai pu apprendre, cette commission est mort-née et plusieurs institutions pressenties pour en faire partie ont décliné l'offre. De même, j'ai appris de la bouche même de Monsieur Ramdin, Secrétaire Adjoint de l'OEA venu me visiter hier, que les deux Commissions sollicitées de l'OEA par le Président de la République, n'ont pas été constituées, ce qui ne signifie pas que l’institution interaméricaine ne va pas s'impliquer dans une opération de recomptage.
Enfin, le troisième élément de mon intervention préliminaire porte sur les solutions proposées à la crise électorale en passe de se transformer en crise politique.
Depuis quelque temps, de propositions sont discutées et on me les a soumises il y a quelques jours, venant aussi bien d'institutions nationales que de secteurs internationaux. Je n'en retiendrai que deux d'entre elles.
La première consisterait en l'organisation du deuxième tour avec les trois candidats placés en tête. Cette "triangulaire" prévue dans un pays comme la France et pour les élections législatives, est en contradiction avec notre Constitution qui précise qu'un deuxième tour est organisé seulement avec les deux candidats les mieux placés.
La seconde anticiperait une nouvelle élection avec tous les candidats avec cette particularité que le vainqueur serait le candidat qui obtiendrait le plus grand nombre de voix. Dans ce cas aussi, il s’agit d'une proposition de violation de la Constitution qui précise que le Président, tout Sénateur ou Député doit obtenir la majorité absolue, c'est-à-dire 50% + 1.
Etant constitutionnaliste et légaliste, je ne saurais me rallier à ces deux propositions.
Je suis aussi une citoyenne consciente de la gravité de la situation et je demeure ouverte pour la recherche d'une solution. J'éprouve toujours un malaise lorsque l'on souligne à mon attention que telle solution n'est pas juridique mais elle est politique, comme si une décision de nature politique ne devrait pas, a priori, reposer sur des bases juridiques. Aussi, je privilégie la voie constitutionnelle car celle-ci me sert de boussole et je me bats pour qu'il en soit ainsi dans notre pays, même si, comme vous le savez, j'ai de nombreuses critiques contre la Charte Fondamentale, tout en soulignant que tant qu'elle existe, il faut en respecter les principes.
Mais je vous le dis et je vous le répète : en tant que femme politique consciente et responsable, je demeure ouverte et disponible pour toute recherche d'une solution adéquate à la crise présente à condition qu'elle ne soit pas imposée, qu'on me considère comme une partenaire et qu'elle ne s'écarte pas trop de la légalité.
Pour terminer, je fais un appel au Président Préval pour lui demander de mieux terminer son mandat, qu'il s'appuie sur ce qu'il conserve de patriotisme et de sens de l'Etat pour qu'il ne soit pas coupable envers la nation pour des décision inappropriées que ses amis et lui seraient tentés de concocter. Il est encore temps pour qu'il se ressaisisse !
Mirlande Manigat
Candidate à la présidence de la République d'Haïti.
Tel : (509) 3561 - 9430
E-mail: mhmanigat@yahoo.fr
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